Sarnia Gainai, la danseuse aux pieds nus »
Publié le 22/12/2014
Extrait du document
«
Des débuts
difficiles
N
ée en 1924, Sarnia Gama!,
de son vrai nom Zeinab
Khalil Ibrahim, est originaire
d'un petit village de Haute
Égypte.
Alors
qu 'elle est en
core enfant,
ses parents par
tent s'installer au Caire dans
l'espoir de voir leur condition
matérielle s'améliorer .
Mais
la précarité sera longtemps le
quotidien de la jeune fille.
Elle survit médiocrement en
faisant des travaux de coutu
re
et passe de longues heures
dans
sa chambre à danser de
vant un petit miroir .
A force d'efforts, Sarnia
finit
par décrocher un travail dans
un des cabarets de l'impresa
rio Badia Massabni, qui dirige
alors une troupe célèbre : dan
seuse anonyme, elle fait par
tie du ballet chargé de met -
tre en valeur la vedette du
spectacle.
Mais l'hostilité des
siens manque
de faire capo
ter l'aventure : « Ma famille,
racontera -t -elle plus tard,
s'opposait totalement à cette
expression artistique.
J'avais
été
élevée très sévèrement et
j'ai dû me battre pour sur
monter ce tabou .
» Elle per
sévère jusqu'au
jour où, un
de
ses talons s'étant cassé en
pleine représentation, elle
poursuit son numéro, imper
turbable, en
se débarrassant
du
sou lier intact .
La « dan
seuse aux pieds nus »vient de
naître .
Sarnia Gama! a
dix-huit ans
lorsqu 'elle
entre au cinéma
par la petite porte, en tant
que figurante dans Défense
d'aimer de Mohamed Karim
en 1942 .
Deux
ans plus tard,
elle prend du galon dans
Coup de foudre, du même
réalisateur, en s'asseyant sur le
bras du
fauteuil où se tient
l'acteur principal, Mohamed
Abdel Wahab.
C'est en vision
nant cette scène que le réali
sateur
Wali Eddine Samah
tombe sous le charme de son
étonnante présence face à la
caméra.
En 1946, il lui confie
le
rôle principal de Rouge à
lèvres .
Sa carrière est lancée.
Dans
les quelque cent t itres
dont plus d'une cinquantaine
en vedette -que compte
sa
filmographie, Sarnia Gamal
conjugue avec
subti lité son
implacable
pouvoir de séduc
tion avec une innocence qua
si enfantine.
Le succès pointe
ra
le bout de son nez dès
l'année suivante avec L'Amour
de ma vie, le premier
des
quelque dix films où elle aura
pour partenaire la star mas
culine
de l'époque , le chan
teur Farid El-Atrache .
Tour
nant avec lui sous la direction
des plus grands réalisateurs
de comédies musicales, com
me Ahmed Badrakhan (C'est
toi que j'aime , 1949 et Der
nier Mensonge , 1950), Helmi
Rafla (Viens saluer, 1951) ou
Henri Bara kat (Ne le dis à per
sonne , 1952), Sarnia ne
tarde
pas à se faire un nom .
Star internationale
C
'est avec Madame la Dia
blesse en 1949 du même
Barakat, que
la danseuse va
définitivement entrer dans la
cour
des grands.
Contraire
ment à son alter ego Farid El
Atrache, la jeune femme est
douée
pour le métier d'actri
ce, et c'est donc sans appré
hension
qu'elle aborde des
registres
différents .
On peut
ainsi la voir en 1949 dans Va
cances en enfer de Ezze El-Di
ne
Zulficar, en 1953 dans Ma-.
»
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