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Rio Bravo, western humoristique

Publié le 24/03/2019

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Dans son western minimaliste Rio Bravo, l'Américain Howard Hawks présente John Wayne, l'acteur principal, sous un jour chaleureux, alors qu'il apparaît dans ses rôles précédents comme un homme frustre.

 

A la différence des anciens westerns de Hawks, épiques et historiques, l'action de Rio Bravo se déroule dans un cadre beaucoup plus restreint. John Wayne incarne le shérif d'une petite ville, John Chance, solitaire et grincheux, qui s'efforce de garder en prison un meurtrier jusqu'à ce qu'il soit jugé. Peu à peu, il rassemble à contre cœur une petite

 

John Wayne (à gauche) avec le metteur en scène américain John Ford bande autour de lui : un vieillard infirme (Walter Brennan), un alcoolique déchu (Dean Martin), un jeune tireur d'élite qui lutte pour sa dignité (Ricky Nelson), et une très belle danseuse^ qui aime le jeu (Angie Dickinson). Ensemble ils devront affronter jusqu'à l'arrivée du marshall le frère du meurtrier et sa bande armée.

 

Les horizons sans fin du western classique sont remplacés, dans Rio Bravo, par des salles de saloon, des hôtels et une prison poussiéreuse et étouffante. Les héros entreprenants des précédents westerns de Hawks, comme ceux de La Rivière rouge (1948) - également avec John Wayne - qui tentent de faire leur bonheur à l'ouest par n'importe quel moyen, ont disparu. Rio Bravo nous présente des personnages qui s'efforcent de maintenir l'ordre et le calme dans leur pays. Ce sont des

colons de la deuxième génération, plus à l'aise dans un paysage urbain que dans la nature sauvage. Au moment le plus tendu, à la fin du film, l'abri des gangsters est soufflé par une explosion, et tous se précipitent dans les rues de la ville écrasée de soleil.

« histoire, je me demande comment je pourrais en faire une comédie.

>> John Wayne est le hér os de western par excellenc e, taillé dans le roc, et incarne dans d'innom brables films le droit et la loi.

Né en 1907 à Wi nterset dans l'Iowa, John Wayne ­ de son vrai nom Marion Michael Morrison -grandit dans une famille simple.

En 1927, il vient à Hol lywood où il trava ille comme figurant et obtient des petits rôles à partir de 19 28.

Il décroche son premier grand rôle dans La Piste des géant s de époq ue, il prend le nom de John Wayne qui, d'a près sa société de pr od uction , correspond mieux à l'i mage du héros de wes tern.

Il co nna ît le succès en 1939 avec La Chevauchée fantastique de John Ford.

Jusque dans les an nées 60, il enchaîne de nombreux westerns, la plu part du temps sous la direc tion de Ford ou Hawks.

Il reçoit un oscar en 1970 en guise de réparation : on ne lui en avait jamais décerné aup aravant.

les grands films de John Wayne La Piste des géants 1930 C'est grâce à ce film épique de Raoul Walsh que John Wayne devient populair e.

C'est l'histoire de la première grande colonisation de l'Ore­ gon.

Comme d'autres films du début des années 30, il est tourné en 70 et en 35 mm.

1939 La Chevauchée fantastique Ce western classique de John Ford fait de John Wayne la star incontestable du genre.

Un convoi postal traverse une région peuplée d'Indiens.

Wayne interprète le rôle tout en nuance d'un « gentil >> méchant, l'outsider Ringo Kid avide de vengeance.

Les spec­ taculair es prises en extérieur à Monument Valley fixent du­ rablement l'image du western.

1948 La Rivière rouge Depuis ce film de Howard Ha wks, l'image de John Wayne est liée à celle d'un homme aux manières rudes.

Dans le rôle principal de Tom Dunson, il mène à bon port un convoi de bétail en ayant recours à toutes sortes de moye ns.

La Rivière rouge dépeint un monde d'affinités sélectives où John Wayne voit dans Montgomery Clift le fils adoptif appelé à lui succéder.

C'est un chef-d'œuvre d'évo­ cation du dur métier de cow· boy.

1956 La Pris onnière du désert le film est le résultat d'une collaboration intense entre John Wayne et le réalisateur John Ford.

Cette œuvre est un récit émouvant et mysté rieux sur la vie d'un nomade qui part pendant cinq ans à la recherche de sa nièce enlevée par les Apaches.

Les scènes finales font partie des plus mélancoliqu es de tout le cinéma western.

1976 Le Dernier des géants Dans ce film de Don Siegel, John Wayne interprète son dernier rôle : un héros de la gâchette moribond est défié par des tireurs importuns dans un dernier combat et meurt finalement abattu d'une balle dans le dos.

John Wayne lui­ même meurt trois ans plus tard d'un cancer.

1959 Claire Trevor et John Wayne dans La Chevauchée fa ntastique John Wayne et Montgomery Clift dans La Rivière rouge Une scène de La Pri sonnière du désert John Wayne et James Steward dans Le Dernier des géants. »

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