Resnais, Alain - réalisateur de cinéma.
Publié le 19/05/2013
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4 LONGS MÉTRAGES
4. 1 Un cinéma d’expérimentation et d’engagement
Resnais (Alain), Hiroshima mon amour
Une comédienne française tourne à Hiroshima un film sur la paix.
Elle y fait la connaissance d'un architecte japonais et en tombe amoureuse.
Leur brève passion, dans une ville encoretraumatisée par l'horreur de la guerre, lui rappelle celle qu'elle vécut durant l'Occupation avec un jeune soldat allemand qui mourut sous ses yeux.
Réalisé par Alain Resnais sur un scénariooriginal de Marguerite Duras, le film — dont le sujet fit scandale — apparaît comme l'un des plus emblématiques de la Nouvelle Vague.Emmanuelle Riva et Eiji Okada dans Hiroshima mon amour(1959) d'Alain Resnais.(1960) Avec l'aimable autorisation de Janus Films.
Le premier long métrage d’Alain Resnais, Hiroshima mon amour (1959), écrit par Marguerite Duras, le rapproche de la Nouvelle Vague, mais son rapport à la modernité, ses jeux sur la temporalité, la mémoire et le secret, lui valent aussi le soutien
d’intellectuels qui apprécient d’ordinaire peu le cinéma.
Avec l'Année dernière à Marienbad (1961), œuvre expérimentale co-écrite avec Alain Robbe-Grillet, il obtient le lion d’or au festival de Venise.
Il continue ses recherches sur la mémoire et la
quête du temps perdu avec Muriel ou le temps d'un retour (1963), écrit par Jean Cayrol, qui dénonce la torture en Algérie, mais dont l’audace déconcerte le public et la critique.
Trois ans plus tard, il porte à l’écran un scénario de Jorge Semprún sur la
résistance antifranquiste en Espagne, La guerre est finie (1966), avec Yves Montand en militant désabusé.
Homme de gauche et intellectuel lucide, Alain Resnais participe au film Loin du Viêt Nam (1967) avant d’approfondir encore le thème de la
mémoire avec un film d’anticipation insolite, écrit par Jacques Sternberg et interprété par Claude Rich, Je t’aime, je t’aime (1968).
Il part ensuite aux États-Unis, où il ne parvient pas à monter les projets qui lui tiennent à cœur, dont le plus ancien, les
Aventures de Harry Dickson, d’après les fascicules populaires de l’écrivain belge Jean Ray.
4. 2 Une filmographie à la fois ambitieuse et populaire
Après une participation au film collectif l’An 01, d’après la bande dessinée de Gébé, Alain Resnais tourne Stavisky (1974) avec Jean-Paul Belmondo, sur un scénario de Jorge Semprún.
Providence (1977) est écrit par David Mercer et interprété par Dirk
Bogarde et Ellen Burstyn : populaire et expérimental, sous-tendu par une métaphore antifasciste, ce film est accompagné par une partition de Miklos Rosza.
Sans cesse fasciné par les problématiques de la mémoire et du comportement humain, Alain
Resnais s’inspire des travaux du professeur Henri Laborit pour réaliser un mélodrame scientifique, Mon oncle d’Amérique (1980), avec Gérard Depardieu en vedette.
Le succès de ce film lui permet d’entreprendre une œuvre ambitieuse sur le thème de
la quête du bonheur, La vie est un roman (1983) avec Vittorio Gassman.
Alain Resnais se livre ensuite à une méditation sur la mort, dans le pathétique et rigoureux l’Amour à mort (1984).
Puis il adapte une pièce d’Henry Bernstein dans Mélo (1986), interprété par ses acteurs favoris Sabine Azéma, Fanny Ardant, André
Dussollier et Pierre Arditi.
I Want To Go Home (1989), en partie consacré à la bande dessinée, reçoit un mauvais accueil critique et public malgré la présence de Gérard Depardieu en vedette ; Alain Resnais reste quatre ans sans tourner.
Il revient
avec Smoking (1993) et No Smoking (1993), deux films jumeaux aux développements différents, qui marquent une date dans l’histoire du cinéma, notamment par l’audace de l’écriture.
On connaît la chanson (1997) vaut à Alain Resnais son plus grand succès public : dans cette comédie burlesque, les personnages s’expriment à travers certaines des chansons les plus connues du répertoire de la variété française.
Pas sur la
bouche (2003) poursuit cette veine : notamment interprétée par Sabine Azéma, Lambert Wilson et Audrey Tautou, cette adaptation d’une comédie musicale des années 1920 offre une lecture personnelle — en apparence frivole et légère — d’un genre
populaire, le vaudeville.
Avec Cœurs (2006), lion d’argent de la mise en scène au festival de Venise, le réalisateur retrouve ses acteurs fétiches pour un chassé-croisé à la fois burlesque et grave entre six personnages esseulés, d’après une pièce
d’Alan Ayckbourn.
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