Radio Keith Orpheum [RKO] - réalisateur.
Publié le 19/05/2013
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Race (1944) de Herbert Biberman et le Criminel (The Stranger, 1946) de et avec Orson Welles.
William Wyler réalise quant à lui un film poignant sur le retour des combattants, les Plus Belles Années de notre vie (The Best Years of Our Lives, 1946),
de même que John Berry avec From This Day Forward (1946), notamment interprété par Joan Fontaine.
4 DES AMBITIONS DÉMESURÉES ?
4. 1 L’apogée du cinéma de genre : entre film noir et film social
À l’arrivée de Howard Hugues à la tête de la compagnie, en 1948, une nouvelle ère s’ouvre, et l’accent est mis sur le film noir avec Le crime vient à la fin (Murder, My Sweet, 1945) d’Edward Dmytryk, Desperate (1947) d’Anthony Mann, la Griffe du
passé (Out of the Past, 1947) de Jacques Tourneur, Ça commence à Vera Cruz (The Big Steal, 1949) de Don Siegel, Voyage sans retour (Where Danger Lives, 1950) de John Farrow — ces trois derniers films ont Robert Mitchum comme acteur
principal —, le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker, 1953) d’Ida Lupino, Deux Rouquines dans la bagarre (Slightly Scarlet, 1956) d’Allan Dwan, la Cinquième Victime (While the City Sleeps, 1956) et l’Invraisemblable Vérité (Beyond A Reasonnable
Doubt, 1956) de Fritz Lang.
En outre, les films RKO sont souvent teintés de critique sociale, comme les Amants de la nuit (They Live By Night, 1949) et la Maison dans l’ombre (On Dangerous Ground, 1951) de Nicholas Ray, Feux croisés (Crossfire, 1947) d’Edward Dmytryk,
Outrage (1950) d’Ida Lupino, le Démon s’éveille la nuit (Clash By Night, 1952) de Fritz Lang et les Indomptables (The Lusty Men, 1952) de Nicholas Ray.
Paradoxalement, de nombreux scénaristes et réalisateurs de cette firme, considérés comme des
sympathisants communistes, sont persécutés par la commission des activités anti-américaines du sénateur Joseph McCarthy, alors même que Howard Hugues, conservateur avéré, commande une comédie anticommuniste à Josef von Sternberg, les
Espions s’amusent (Jet Pilot, tourné en 1951 mais inédit jusqu’en 1957), avec John Wayne.
4. 2 Les dernières années : splendeur et décadence
Malgré une gestion très approximative qui conduit Howard Hugues à revendre la RKO à General Teleradio en 1955 — le studio cesse pour sa part toute activité liée au cinéma en 1958 —, la société reste jusqu’à la fin une firme prestigieuse, comme en
témoignent des films spectaculaires tels que Jeanne d’Arc (Joan of Arc, 1948) de Victor Fleming, avec Ingrid Bergman, Barbe-Noire (Blackbeard the Pirate, 1952) de Raoul Walsh, le Conquérant (The Conqueror, 1956) de Dick Powell ou Les clameurs
se sont tues (The Brave One, 1956) d’Irving Rapper.
Après la Seconde Guerre mondiale, la RKO produit également plusieurs chefs-d’œuvre, comme Nocturne (1946) de Edwin L.
Marin, la Femme sur la plage (Woman on the Beach, 1947) de Jean Renoir, Berlin Express (1948) de Jacques Tourneur, la
Captive aux yeux clairs (The Big Sky, 1952) de Howard Hawks, avec Kirk Douglas, l’Ange des maudits (Rancho Notorious, 1942) de Fritz Lang, avec Marlène Dietrich, le Jugement des flèches (Run of the Arrows, 1957) de Samuel Fuller, avec Rod
Steiger et Charles Bronson, et les Nus et les Morts (The Naked and the Dead, 1958) de Raoul Walsh, sans oublier les films de John Ford comme le Massacre de Fort Apache (Fort Apache, 1948), avec John Wayne et Henry Fonda, la Charge héroïque
(She Wore A Yellow Ribbon, 1949) ou le Convoi des braves (Wagon Master, 1950).
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