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Providence 1976 Main Resnais (1922)

Publié le 29/06/2015

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resnais

Un chef-d'oeuvre

La mémoire

C'est à une véritable autopsie de la création littéraire que nous convie Providence. Et ce n'est pas un hasard si le filin commence par un travelling dans un parc sombre où l'on distingue, sous la végétation foisonnante, les vestiges d'une ancienne cité : elle illustre la métaphore du film, la vision labyrinthique de l'inconscient et de l'imaginaire...

 

Réflexion sur la vieillesse et la mort aussi, sur la solitude et le souvenir, Providence aurait pu sombrer dans le mélodramati­que, mais Resnais a choisi de traiter son sujet sur le ton de la drô­lerie et de l'humour très britannique. Et John Gielgud, rabelaisien, tonitruant, a su incarner à merveille ce vieil écrivain qui, en véri­table démiurge, manipule ses personnages comme des marionnet­tes, fait irruption dans le déroulement de son propre film imaginaire : pour refouler brutalement tel personnage («Molly, sors tout de suite de mon esprit «), lui couper la parole ou le critiquer. Pour saluer parfois, d'un rire satisfait, une de ses trouvailles de romancier.

resnais

« 430 1 Les chefs-d'oeuvre du cinéma telles ces cohortes de jeunes soldats poussant devant eux des trou­ peaux de vieillards, tel ce footballer qui continue un imperturba­ ble footing, comme s'il s'était trompé de fùm ...

Mais la nuit se termine, et c'est en chair et en os, en plein soleil, qu'apparaissent les personnages de ses rêveries: ses deux fils et sa belle-fille viennent célébrer l'anniversaire de Clive.

Cette lumière du jour les éclaire sous un angle différent ...

Tous trois sont également tendres et respectueux ! A la fin du repas, Clive demande à ses enfants de le quitter sans lui dire adieu, pressentant sans doute sa fin toute proche.

Un chef-d'oeuvre La mémoire C'est à une véritable autopsie de la création littéraire que nous convie Providence.

Et ce n'est pas un hasard si le film commence par un travelling dans un parc sombre où l'on distingue, sous la végétation foisonnante, les vestiges d'une ancienne cité: elle illustre la métaphore du film, la vision labyrinthique de l'inconscient et de l'imaginaire ...

Réflexion sur la vieillesse et la mort aussi, sur la solitude et le souvenir, Providence aurait pu sombrer dans le mélodramati­ que, mais Resnais a choisi de traiter son sujet sur le tor.

de la drô­ lerie et de l'humour très britannique.

Et John Gielgud, rabelaisien, tonitruant, a su incarner à merveille ce vieil écrivain qui, en véri­ table démiurge, manipule ses personnages comme des marionnet­ tes, fait irruption dans le déroulement de son propre film imaginaire : pour refouler brutalement tèl personnage (. »

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