Pour une poignée de dollars [Sergio Leone] - analyse du film.
Publié le 19/05/2013
Extrait du document
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Sergio Leone
Auteur d'une œuvre ambitieuse sans cesse tiraillée entre flamboyance et parodie, Sergio Leone s'est affirmé comme le maître incontesté du « western spaghetti ».Il est ici photographié lors duFestival international du film de Cannes, en 1987.Graziano Arici /age fotostock
Remake non déclaré du Garde du corps (Yojimbo, 1961) qu’Akira Kurosawa avait lui-même décalqué d’un roman de Dashiell Hammett intitulé la Moisson rouge (Red Harvest, 1929), Pour une poignée de dollars est un western original, hiératique et
brutal qui apporte à ce genre cinématographique un sang neuf.
Réalisé avec de faibles moyens, en pleine récession du western américain et italo-allemand, Pour une poignée de dollars s’est d’abord fait passer pour un film hollywoodien en affichant un générique « américanisé » : l’acteur Gian Maria Volonté est
devenu John Wells, le chef opérateur Massimo Dallamano a pris comme pseudonyme Jack Dalmas, le compositeur Ennio Morricone s’appelle Dan Savio et Sergio Leone signe le film du nom de Bob Robertson, en hommage à son père, le réalisateur de
films muets Roberto Roberti.
Triomphe public pour Clint Eastwood, Sergio Leone et Ennio Morricone, Pour une poignée de dollars est vivement attaqué à sa sortie par la critique et les cinéphiles qui refusent d’y voir une métamorphose du western et un retour à ses sources, tandis
que le vétéran John Ford salue, lui, l’œuvre comme exemplaire.
Il faudra attendre vingt ans pour que ce film trouve sa juste place dans les anthologies du cinéma.
De tous les films réalisés par Sergio Leone, Pour une poignée de dollars est sans doute le plus épuré.
Le jeu des acteurs s’accorde totalement au parti pris de la mise en scène au point que Sergio Leone a déclaré : « Clint Eastwood n’a seulement que
deux expressions : une avec le chapeau et une sans le chapeau.
» Mais le film illustre également l’émergence d’une rhétorique et d’une thématique qui feront florès d’une œuvre de Sergio Leone à l’autre : gros plan des yeux, lenteur insistante des
instants qui précédent les coups de feu, musique omniprésente et lancinante soulignant les sentiments des protagonistes, personnages mal rasés aux vêtements sales, violence soulignée par des plans de coupe, montage fluide, humour aux limites de
la parodie, caractère amoral des héros.
Bref c’est l’intrusion du néoréalisme dans le western et c’est aussi une réflexion critique sur la mythologie du cinéma américain.
Walter Hill a réalisé un remake de Pour une poignée de dollars intitulé Dernier recours (Last Man Standing, 1996).
L’action se situe en 1930 ; Bruce Willis y reprend le rôle de Clint Eastwood, Christopher Walken celui de Gian Maria Volonté.
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