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Nouvelle Vague - cinéma.

Publié le 18/05/2013

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Nouvelle Vague - cinéma. 1 PRÉSENTATION Nouvelle Vague, mouvement cinématographique apparu à la fin des années 1950 en France, mais également en Europe et sur le continent américain, visant à renouveler une expression artistique jugée en déclin. Aussi intense que courte, la période de la Nouvelle Vague a profondément marqué le cinéma français. Au-delà des discours esthétiques et des réflexions théoriques, ses représentants ont en effet ébauché un nouveau langage cinématographique : personnel, libre et vrai. 2 PRINCIPES FONDATEURS DE LA NOUVELLE VAGUE 2.1 Les figures majeures du mouvement Françoise Giroud Agence France Presse/Archive Photos L'expression « nouvelle vague « apparaît dans le magazine l'Express du 3 octobre 1957 sous la plume de Françoise Giroud, qui publie l'année suivante un livre intitulé la Nouvelle Vague, portrait de la jeunesse. Puis l'utilisation du terme -- devenu « Nouvelle Vague « en 1958 sous l'impulsion de Pierre Billard dans la revue Cinéma 58 -- est circonscrite à la jeune génération du cinéma français, qui exprime un fort désir de renouvellement, à l'image du Cinema Novo brésilien (voir cinéma brésilien), du Free Cinema britannique (voir cinéma britannique) ou du Neue Kino allemand (voir cinéma allemand). C'est toutefois en France que la Nouvelle Vague prend le plus d'ampleur et joue le rôle le plus décisif. Elle désigne communément les nouveaux cinéastes dont les premiers films sont diffusés dans les salles entre 1957 et 1961, l'année 1959 en constituant le point d'orgue : Roger Vadim avec Et Dieu créa la femme (1956), Louis Malle avec Ascenseur pour l'échafaud (1957), Jacques Rivette avec Paris nous appartient (1958), Claude Chabrol avec le Beau Serge et les Cousins (tous deux réalisés en 1959), François Truffaut avec les Quatre Cents Coups (1959) et Tirez sur le pianiste (1960), Alain Resnais avec Hiroshima mon amour (1959) et l'Année dernière à Marienbad (1961) ou Jean-Luc Godard avec À bout de souffle (1959). 2.2 Le rejet du « cinéma de papa « : ...

« Au gré de films à la mise en scène rigoureuse, épurée et ascétique, dépourvue de tout objectif de « représentation » au sens artistique classique du terme, Robert Bresson s'est attaché à décrirel'inconnu, ce qui dépasse l'ordinaire de l'homme.Robert Bresson est ici photographié en 1977 devant l'affiche de son film le Diable probablement.Vauthey Pierre /Corbis L’avènement de la Nouvelle Vague s’inscrit dans le cadre d’une remise en question — souvent radicale, parfois virulente — des principes selon lesquels le cinéma français fonctionne depuis plusieurs décennies, déjà destructurés par Robert Bresson dès 1945 avec les Dames du bois de Boulogne ; il y pose en effet les bases d’une nouvelle grammaire stylistique articulée autour d’une idée centrale, le dépouillement — voire un certain minimalisme de la mise en scène — au service de la vérité humaine. Ainsi, qu’ils soient issus de la critique de cinéma — le rôle des Cahiers du cinéma s’avère primordial — ou du documentaire — Alain Resnais, Louis Malle ou Pierre Kast —, les cinéastes de la Nouvelle Vague partagent un même rejet d’une « certaine tendance du cinéma français » (titre d’un fameux article de François Truffaut écrit en 1954 et qui donne le coup d’envoi théorique du mouvement).

Ils fustigent une certaine « qualité » qu’ils jugent académique, notamment le « réalisme psychologique » incarné par des réalisateurs tels que Claude Autant-Lara, Jean Delannoy ou encore René Clément. Au-delà de l’appareil critique et théorique, le passage à l’acte pour les « jeunes loups » de la Nouvelle Vague a lieu en 1956 lors du tournage du premier court métrage de Jacques Rivette, le Coup du berger , produit par Pierre Braunberger et Claude Chabrol et tourné en deux semaines dans l’appartement de ce dernier avec une caméra empruntée.

Leur double objectif avoué est ainsi résumé par François Truffaut : « faire un premier film de contenu assez personnel à moins de 35 ans ». 2. 3 De nouveaux outils techniques et humains… Pour parvenir à ces fins, il faut couper de façon drastique les coûts de production, entreprise rendue possible grâce à l’évolution des techniques cinématographiques.

Face aux lourdeurs du cinéma traditionnel, les réalisateurs de la Nouvelle Vague innovent donc par des tournages avec des équipes techniques réduites au minimum.

L’utilisation d’un matériel de prise de vue léger et de pellicules de grande sensibilité permet en outre de tourner en extérieurs — et par conséquent de gagner en « effet de réel » —, tandis que la généralisation de la prise de son direct favorise la spontanéité du jeu. De même, l’interprétation par de jeunes acteurs inexpérimentés — Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Jean-Paul Belmondo, Gérard Blain, Jean-Pierre Léaud, Françoise Brion ou Charles Aznavour —, et non des vedettes confirmées sur lesquelles se fixe le regard des spectateurs, autorise toutes les formes d’improvisation et retranscrit idéalement le souci permanent de naturel manifesté par les réalisateurs ; l’Américain John Cassavetes ( Shadows , 1959) pourrait à ce titre être associé à la Nouvelle Vague. 2. 4 …pour un nouveau langage cinématographique : la « politique des auteurs » Ainsi recensées et définies, ces nouvelles conditions techniques de tournage sont mises au service de la « politique des auteurs », notion inventée par François Truffaut et théorisée par les Cahiers du cinéma .

Le réalisateur est le seul véritable auteur du film, qui est lui-même le lieu ultime d’expression de sa personnalité et de sa vision artistique.

Volontiers autobiographiques et reposant sur une implication personnelle totale de leurs auteurs, les films de la Nouvelle Vague fonctionnent pour la plupart selon cette « règle », et leurs réalisateurs se reconnaissent comme les successeurs de cinéastes fort peu respectueux des codes cinématographiques, mais très respectueux du cinéma lui-même, tels que Jean-Pierre Melville, Jean Cocteau, Jean Rouch, Roger Leenhardt ou Alexandre Astruc. 3 IMPACT ET HÉRITAGE DE LA NOUVELLE VAGUE 3. 1 Un mouvement populaire Les premiers films de la Nouvelle Vague remportent un vif succès critique mais aussi commercial, en particulier ceux de Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et de François Truffaut, mais le public se montre également curieux des films d’Alain Resnais par exemple, moins narratifs et plus littéraires, ainsi que des documentaires qui apportent un ton nouveau (Chris Marker, François Reichenbach).

En effet, outre l’originalité et le talent de ces jeunes cinéastes, ces œuvres répondent aux attentes d’un public plus jeune ; elles constituent également les prémisses de la contre-culture émergente, et se révèlent là encore en parfaite adéquation avec la société, avide de changement et de liberté. 3. 2 Un vent de liberté souffle sur le cinéma français Éric Rohmer Admirateur des cinéastes Carl Dreyer, F.

W.

Murnau, Jean Renoir, Kenji Mizoguchi et Alfred Hitchcock, le critique et scénariste français Éric Rohmer aborde la réalisation dans la mouvance de laNouvelle Vague.

Féru de littérature, il campe ses personnages dans leur vérité psychologique à travers une analyse fine du quotidien et une grande maîtrise du dialogue.Son œuvre est construiteen cycles, dont les titres ont un parfum de lettres classiques : Contes moraux (1967-1972), Comédies et Proverbes (1981-1987) et Contes des quatre saisons (1990-1998), etc ; une œuvreaussi singulière que discrète, dans laquelle la jeunesse, sous des dehors précieux et fantaisistes, est dépeinte dans sa maladresse à vivre et à communiquer.dpa Deutsche Presse-Agentur GmbH Grâce à une poignée de producteurs passionnés, volontaires et dynamiques (Pierre Braunberger, Georges de Beauregard ou Anatole Dauman), de nombreux longs métrages (une centaine entre 1958 et 1962) sont confiés à des cinéastes débutants, ce. »

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