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Naissance du film parlant

Publié le 24/03/2019

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Naissance du film parlant

You ain't heard nothing yet ! (Vous n'avez encore rien entendu), déclare l'acteur principal Al Jolson dans le film Le Chanteur de jazz en 1927, s'adressant au public. Avec l'introduction du film parlant, le cinéma voit un vieux rêve se réaliser.

 

Dès les premières heures du cinéma, les réalisateurs essaient d'accompagner les images animées par des enregistrements sonores. Les meilleurs résultats sont obtenus avec des disques de gramophone qui créent un son synchrone. David Wark Griffith adapte cette méthode à son film, Naissance d'une nation (1915). JI ajoute aussi quelques minutes de chants et de dialogues au film La Rue des rêves (1921). Mais ces systèmes demandent des améliorations constantes.

Affiche à New York pour le film le Chanteur de jazz, avec Al foison, en 1927

Un groupe d'inventeurs cherche à enregistrer Je son directement sur la pellicule : Je système Tri Ergon voit Je jour en 1922 en Allemagne, tandis qu'aux Ëtats-Unis, Lee De Forest met au point son système Phonofilm qu'il teste à New York. Au milieu des années 20, deux des plus grands studios d'Hollywood explorent les possibilités d'introduire Je son. En août 1926, les frères Warner sortent Don Juan, John Barrymore assurant Je rôle principal, avec un nouveau

procédé de son à aiguille, connu sous Je nom de Vitaphone, et capable de restituer la musique et les effets sonores, mais aucun dialogue parlé.

« société à sortir son premier film entièrement parlant, Lights of New York en 1928.

Étant donné que de nombreuses salles de cinéma ont installé des équipements pour les courts-métrages Vitaphone, Warner possède un avantage.

Le studio a tout misé sur Le Chanteur de jazz, et il a gagné.

Le film parlant heurte Hollywood de plein fouet.

Des millions de dollars sont investis dans des films muets prêts à sortir.

Quelques-uns, comme Lever de soleil de la Fox , bénéficient d'une bande musicale, d'autres sonorisent le prologue ou l'épilogue.

Entre-temps, les acteurs attendent anxieusement l'arrivée du microphone.

Des stars comme Ronald Colman, Joan Crawford et William Powell réussissent la transition, tandis que Charlie Chaplin n'est pas sûr de la voix qu'il doit donner à Charlot.

Greta Garbo fait patienter ses admirateurs jusqu'en 1930, avant de faire ses débuts au cinéma parlant dans Anna Christie.

Le film muet a vécu.

Les premiers grands succès du cinéma parlant 1922 Der Brandstifter Le premier film dont le son est enregistré sur la pellicule est dO aux Allemands Jo Benedict Engl, Joseph Mas· solle et Hans Vogt.

Le film utilise le système Tri Ergon mis au point en Allemagne.

1928 Lights of New York Le premier film entièrement parlant de la Warner est un mélodrame dont les acteurs doivent apprendre à maîtriser le nouveau monde du son.

Le réalisateur Mervyn LeRoy utilise les possibilités drama­ turgiques de ce nouvel instru­ ment et introduit des bruits et des dialogues de la vie quoti­ dienne.

La production coûte 75 000 dollars, le film en rapportera 2 millions.

1928 Le Fou chantant Ce film fait suite au Chanteur de jazz.

Il comporte en partie des dialogues, met de nou­ veau en scène Al Jolson dans le rôle principal.

L'action sen­ timentale permet au héros d'entonner des chansons, 1927 Un extrait de Lights of New York , le premier film entièrement parlant.

en 1928 'ir1"� .

( \,:ü· '�'> lt< dont Golden Gate, l'rn sitting Al Jolson dans Le Fou on top of the world et Sonny chantant, en 1928 Boy, le premier succès qui se vend à plus d'un million d'exemplaires.

1929 His glorious night le premier film parlant de l'acteur John Gilbert, plu­ sieurs fois partenaire de Greta Garbo, est un désastre.

Sa voix haute, qui apparaît criarde à cause de la mauvaise qualité du son, ne correspond pas à l'image du grand amant que Gilbert a interprété à l'épo­ que des films muets.

Grâce à l'intervention de Greta Garbo, il répare cet échec en tour­ nant à ses côtés, en 1934, La Reine Christine.

1930 Anna Christie Dans son premier film parlant, les admirateurs de Greta Garbo doivent atten­ dre près de 40 minutes pour l'entendre dire de sa voix grave sa première réplique : « Donne-moi un whisky, pose un ginger ale à côté, et ne sois pas avare, baby.

>> Dans ce film de Clarence Brown, Greta Garbo inter­ prète le rôle d'une prostituée.

John Gilbert et Catherine Dale Owen dans His Glorious Night, en 1929 Marie Dressler et Greta Garbo dans Anna Christie, en 1930 159. »

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