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Moore, Michael - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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Moore, Michael - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION Moore, Michael (né en 1954), journaliste, réalisateur de documentaires, écrivain et activiste américain. À la faveur de documentaires engagés, Michael Moore s'est imposé comme un observateur intransigeant de l'Amérique contemporaine, notamment de ses valeurs économiques, sociales et politiques. Il est également devenu une figure médiatique incontournable et particulièrement influente, parfois critiquée pour son omniprésence, la partialité de son regard et son manque de nuances. 2 UN DOCUMENTARISTE MILITANT 2.1 Naissance d'une vocation Michael Moore Michael Moore est ici photographié à l'occasion de l'édition 2003 des Spirit Awards organisée par l'IFP (organisation chargée de promouvoir le cinéma indépendant américain) à Santa Monica (Californie). Le réalisateur y est récompensé par le prix du meilleur documentaire pour Bowling For Columbine (2002). Reuters/Corbis Né à Davison (dans la banlieue de Flint, État du Michigan) de parents employés par la société General Motors, Michael Moore s'implique très jeune (dès le lycée) dans la politique. Après de brèves études à l'université du Michigan, il crée à l'âge de vingt-deux ans le journal alternatif Flint Voice -- qu'il dirige pendant dix ans avant d'intégrer la rédaction de Mother Jones, un magazine de gau...

« Colorado), il s’interroge sur la fascination de ses compatriotes pour les armes à feu.

Si l’argumentation suit le même déroulement que ses films précédents (une question simple, une réponse apportée par le réalisateur lui-même, présent au cœur du récit), la « cible » a changé : le phénomène dénoncé n’est plus international mais national ; l’Amérique est ici sondée dans l’un de ses fondements constitutionnels et culturels, le droit au port d’armes.

Le film est couronné de succès (documentaire ayant généré, en 2007, les recettes les plus importantes de l’histoire du cinéma) et reçoit de nombreuses récompenses : oscar du meilleur documentaire, césar du meilleur film étranger et prix du meilleur film étranger au festival de Cannes. La sortie de Farenheit 9/11 (2004) est précédée d’une réputation sulfureuse qui aboutit au refus des studios Walt Disney Pictures de distribuer le film ; le résultat de ce que Michael Moore dénonce comme de la censure est une exposition médiatique démultipliée et un immense succès populaire.

La critique y est encore plus directe et véhémente — simpliste et manichéenne selon certaines critiques — que dans les précédents documentaires du réalisateur : la politique étrangère de l’administration Bush y est condamnée sans détours, Michael Moore stigmatisant notamment le climat de peur, de suspicion et de paranoïa qui prévalent selon lui aux États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001 ; il s’interroge également sur les véritables motivations qui ont conduit au déclenchement de la guerre en Irak (en 2003). Puis Sicko (2007, de l’anglais sick, qui signifie « malade ») met en accusation le fonctionnement de l’assurance maladie aux États-Unis.

Selon une méthode d’investigation désormais parfaitement en place — et une fois encore critiquée pour sa partialité —, Michael Moore pointe les injustices d’un système entièrement privé auquel un sixième de la population n’a pas accès, et les met en parallèle avec les profits record des sociétés d’assurance.

Enquêtant au Royaume-Uni, en France, au Canada et à Cuba, il montre comment ces pays ont, au contraire, fait le choix d’un système de sécurité sociale fondée sur la solidarité nationale. 3 UN OBJECTIF, PLUSIEURS SUPPORTS MÉDIATIQUES Parallèlement à ses réalisations pour le cinéma, Michael Moore a mené sa traque des injustices sociales à la télévision : en 1994, il produit l’émission satirique TV Nation (finalement retirée de l’antenne en 1995), puis en 1999 The Awful Truth, nominée à deux reprises aux Emmy Awards (l’équivalent des Sept d’or français). Dans son unique film de fiction, Canadian Bacon (1995), influencé par la guerre du Golfe (1991) et notamment interprété par Alan Alda et John Candy, il montre un président américain qui, pour faire remonter sa côte de popularité dans les sondages, déclare que le Canada représente une menace militaire pour les États-Unis. Michael Moore est aussi l’auteur de plusieurs essais : Dégraissez-moi ça ! (Downsize This! Random Threats From An Unarmed American, 1997), Mike contre-attaque (Stupid White Men, 2002), Tous aux abris (Dude, Where’s My Country?, 2003) et Will They Ever Trust Us Again? Letters From the War Zone (2004), collection de lettres envoyées à Michael Moore par des soldats américains en Irak. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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