mexicain, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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roman de John Steinbeck The Pearl ; puis, dans les années 1960 et 1970, parallèlement à une vie privée tumultueuse, il est apparu dans de nombreuses productions hollywoodiennes en tant quecomédien.London Express/Archive Photos
La Seconde Guerre mondiale profite au cinéma mexicain qui approvisionne l’important marché hispanophone délaissé par les puissances combattantes.
En 1945, le Mexique produit plus de quatre-vingts films.
C’est alors que commence « l’âge d’or »
du cinéma mexicain.
Le grand homme de cette période, qui sera longtemps le symbole même du cinéma mexicain pour le public du monde entier, est Emilio Fernández, dit « el Indio » (l’Indien) en raison de ses origines.
Il est très fortement marqué par Eisenstein, mais
aussi par le « muralisme », qui puise ses sources dans l’art précolombien et vise à un art « monumental, héroïque, humain et populaire », et l’« indigénisme », une ferme volonté d’exprimer la réalité culturelle du Mexique.
En 1934, il a joué le
premier rôle du très « indigéniste » Janitzio, de Carlos Navarro, influencé par l’esthétique d’Eisenstein et celle de Robert Flaherty.
Le titre de son second film comme réalisateur, Je suis purement mexicain (Soy puro mexicano, 1942), énonce le propos
central de la quarantaine de films qu’il réalisera jusque en 1976.
S’y mêlent une sensibilité populaire qui lui fait choisir des thèmes mélodramatiques avec couples déchirés, mères et prostituées sacrifiées, et le style photographique et plastique très
élaboré de l’opérateur Gabriel Figueroa, qui touche parfois au hiératisme.
Parmi ses films, citons l’Ouragan, (Flor Silvestre, 1943), María Candelaria (1943), deux fois primé à Cannes en 1946, les Abandonnées (las Abandonadas, 1944), la Perle (la
Perla, 1945), Enamorada (1946).
Son succès décline à partir de l’échec du File (la Red, 1953), resté célèbre pour son symbolisme érotique audacieux.
Il poursuivra sa carrière comme acteur.
C’est un véritable star-system mexicain qui se constitue alors, avec des vedettes comme María Félix, qui débute en 1942 dans el Peñón de las ánimas de Miguel Zacarías, puis collabore avec Emilio Fernández, connaît son meilleur rôle dans Doña
Bárbara (1943) de Fernando de Fuentes, et que l’on retrouve plus tard dans un film de Luis Buñuel, la Fièvre monte à El Pao (1959) et dans French Cancan (1954) de Jean Renoir.
L’héroïne d’ Ouragan et de María Candelaria , Dolores del Rio, a déjà en 1943 une importante carrière hollywoodienne derrière elle, jouant la Latine, l’Indienne, la Polynésienne et la Brésilienne.
Elle anime de sa silhouette sensuelle et sophistiquée aussi
bien les films mexicains de Roberto Gavaldón ( Double destinée — la Otra, 1946) d’Alejandro Galindo ( Doña perfecta, 1950) et d’Ismael Rodriguez ( la Cucaracha, 1956) que ceux de John Ford comme Dieu est mort (The Fugitive, 1947) et les
Cheyennes (Cheyenne Autumn, 1966).
Le beau moustachu Pedro Armendáriz est la plus importante vedette mexicaine, travaillant fréquemment avec Fernández et collaborant avec John Ford pour Dieu est mort (The Fugitive, 1947), le Fils du désert (Three Godfathers, 1948) et le Massacre
de Fort-Apache (Fort Apache, 1947).
Il faut encore citer Katy Jurado ( Nosotros los pobres, 1947, d’Ismael Rodriguez) qui fera ensuite carrière à Hollywood dans des rôles de Mexicaine ou d’Indienne, avant de revenir au Mexique jouer dans les films du Chilien Miguel Littin comme le
Recours de la méthode (Viva el Presidente, 1978), Pedro Infante, interprète privilégié d’Ismael Rodriguez ( los Tres García, 1946), Fernando Soler, Silvia Pinal, et Arturo de Córdova.
Mise à part la comédie ranchera, musicale ou non, la comédie burlesque est dominée par deux figures.
Le plus populaire, et internationalement connu à cause d’une carrière hollywoodienne, des acteurs comiques mexicains est Mario Moreno Reyes, dit
Cantinflas, qui crée un personnage de paria urbain et marginal, le peladito (el Gendarme desconocido, 1941, de Miguel Delgado).
Garmán Valdés incarne quant à lui Tin Tan, le pachuco mexicano-américain arborant des costumes extravagants dans
Tendres Courges (Calabacitas tiernas, 1948) de Gilberto Martínez Soares.
Parmi les réalisateurs, Roberto Gavaldón est durant les années cinquante le maître incontesté du mélodrame rural ( la Barraca, 1944, et la Escondida, 1955) tandis qu’Alejandro Gajindo propose une vision du mélodrame proche des films noirs produits
par la Warner dans les années trente, de Campeón sin corona (1945) à Dos mouillés (Espaldas mojades, 1953), censuré pour son anti-américanisme.
Enfin, le baroque et l’excès caractérisent le cinéma d’Ismael Rodriguez, dans les Femmes de mon
général (las Mujeres de mi general, 1954).
4 UN CINÉMA D’ÉTAT.
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