Mention pour le cinéma japonais
Publié le 26/03/2019
Extrait du document
Le film d'Akira Kurosawa Dersou Ouzala obtient, en 1976, l'oscar du meilleur film étranger. Après un long temps de latence, le metteur en scène japonais renoue avec ses succès des années 50.
Aki ra Kurosawa est, sans conteste, le metteur en scène japonais le plus célèbre. Son talent et sa renommée font que, pour la première fois, des films japonais suscitent le respect à travers le monde. Bien que ses films et ses thèmes renvoyent aux traditions japonaises, ils comportent en même temps des aspects modernes et occidentaux. Il est le plus occidental des réalisateurs de son pays.
Akira Kurosawa, un des plus grands maîtres du cinéma japonais
Kurosawa filme aussi bien des thèmes historiques que des thèmes actuels. Il traite également des sujets de littérature classique ou populaire. Son penchant pour les longues prises de vue, avec une caméra mobile, trahit son origine japonaise. Par ailleurs, il tourne des séquences expérimentales : montages magistralement dynamiques de suites d'images rapides qui captent simultanément, avec plusieurs caméras, une scène sous différentes perspectives.
Kurosawa analyse dans ses œuvres l'héroïsme et la virilité. Ses positions sont évidentes : pour un monde meilleur, il réclame une action morale. les hommes sont faibles, il faut envisager de les
changer. Chacun a son rôle à jouer pour transformer l'humanité.
«
village
contre des briga nds.
Il
rempor te le lion d'argent en 195 4, et
un oscar en 195 6.
Le succès de ce
film est si impor tant que les
Américains achètent les droits pour
en faire un wes tern, Les Sept
Mercenaires.
Manquant de moyens au Japon et
su bissant l'échec de son film,
Dodes'Ka-den, tourné en 1970,
Kurosawa traverse une crise grave et
fait une tentative de suicide en 1971 .
Po urtant, avec Dersou Ouzala, il
réalise à nouveau un grand succès.
Ses
derni ères œuvres sont impré
gn ées d'un profond pessimisme ,
telle que son adaptation du Roi Lear,
Ran (1985), une allégorie de la fin du
monde.
Dans la coproduction améri
cano- japona ise, Rêves (1990), il
rasse mble en huit épis odes , de
manière onirique, des visions sur la
vie, l'enfance, la peinture et la mort.
Il utilise les effets spéciaux de Lucas
et de Spielb erg pour composer des
im ages très raffinées.
En 1990, il
reçoit un oscar d'honneur pour
l'ensemble de son œuvre.
1976
Quelques metteurs
en scène japonais
1896-1956
Kenji Mizoguchi
Mi zoguchi fait partie des
quelques réalisateurs japo
nais connus dans le monde
entier.
Il traite souvent de
destins de femmes dans la
société japonaise patriarcale,
comme dans La Vie d'Oharu,
fe mme ga/ante (1952), film
mondialement couronné, ou
dans sa dernière œuvre, La
Rue de la honte (1956).
19 03-1 963
Yasujiro Ozu
Ozu comp te parmi les rares
metteurs en scène à avoir
développé un style propre.
Ses films sont expérimentaux.
mais s'adressent à un vaste
publ ic, car ils rapportent pour
la plup art des événements du
quotidien.
Parmi ses chefs
d'œuvre, citons Le Voya ge à
Tokyo (1953) et Le Goût du
saké (1962).
Né en 1915
Kon Ichik awa
Ce metteur en scène aux
multiples facettes sort d'une
école de commerce.
Ses films
sont influe ncés par les comé- Yasujiro
Ozu
dies américaines.
À la fin des
Kon Ichikawa
années 50, son succès inter·
national grandit, consolidé
par des œuvres magistrales
produites dans les années 60.
Citons, par exemple, La Ven
geance d'un acteur (1962).
Né en 1932
Nagisa Oshima
Le nom de ce réalisateur, né
à Tokyo, est associé au
courant de la Nouvelle Vague
du cinéma japonais des
années 50 et 60, ainsi qu'à la
création cinématographique
moderne.
Il fait beaucoup
parler de lui dans le monde
entier avec son film L'Empire
des sens (1976), montrant
crûment et librement les
obsessions sexuelles.
Nagisa
Oshima
Né en 1933
Juzo ltami
Ce metteur en scène et
scénariste, né à Kyoto, et fils
lui -même d'un metteur en
scène, passe de l'art drama
tique au cinéma.
C'est en
1986 que l'on entend parler
de lui pour la première fois,
avec la comédie corrosive
Tampopo, sur la nourriture
et l'érotisme.
Dans ses films,
ltami analyse son pays dont
les traditions se heurtent à la
Juzo ltami
modernité.
143.
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