L'OBJECTIF

Lorsque nous écrivons, la feuille de papier reçoit et conserve la coulée d'encre délivrée par la plume du stylo. La relation qui s'établit entre une surface photographique (ou cinématographi­que : le processus est le même) et un objectif de prise de vues emprunte une démarche voisine. L'objectif distribue « l'encre de lumière « tandis que les sels d'argent disséminés dans la couche sensible en conservent la trace.

Comme le cristallin de                  l'objectif est un système optique qui a pour fonction de former une image, c'est-à-dire un réseau plus ou moins complexe d'ombres et de lumières. L'objectif le plus élémentaire est constitué par une simple lentille convergente, celle que les enfants utilisent pour enflammer une feuille de papier avec le point lumineux du soleil. Mais son « rendu - est très médiocre. Au-delà de la région centrale, l'image présente de nombreux défauts (aberra­tions). On fabrique donc des objectifs complexes comportant plusieurs lentilles (de 5 à 50) qui corrigent une bonne partie de ces défauts par compensation mutuelle et grâce à une série de traitements de surface.