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L'interculturalité dans Les mystérieuses cités d'or

Publié le 07/11/2012

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L'interculturalité est la rencontre entre deux ou plusieurs cultures, plus ou moins intense. Nous pouvons la retrouver dans les produits de grandes consommations culturelles notamment dans les produits culturels destinés à la jeunesse. Effectivement il y a dans les dessins animés de l'interculturalité comme dans Les mystérieuses cités d'or. En effet ce feuilleton télévisé d'animation est d'origine franco-japonaise donc deux cultures complétement différentes. En 1532, Esteban un orphelin d'une douzaine d'années vit à Barcelone et décide de partir avec un mystérieux marin, Mendoza, pour découvrir le Nouveau Monde et ses fameuses cités d'or. Et ainsi il espère retrouver son père disparu dix ans auparavant dans un naufrage. A la base c'est une adaptation du roman The King's fifth (La route de l'or) de Scott O'dell mettant en scène la découverte de l'Amérique. Mais seuls le thème général et certains personnages se retrouvent dans les deux œuvres. Il est diffusé sur l'antenne 2 à partir de 1983. Jean Chalo...

« Deyriès sera à l'origine des modifications de la technologie du Solaris et du Grand Condor, il veut l'orienter autour du soleil. Comme pour Ulysse 31 pour rapprocher deux cultures, nous allons aller en chercher une troisième.

Ici la troisième culture est la mythologie, celle de l'empire Mu principalement, une civilisation précolombienne.

Pour gommer le temps et l'espace de ses deux cultures, nous affichons une permanence de la culture précolombienne.

L'histoire se déroule sur fond de conquête espagnole au XVIe siècle et de mythologie des peuples Inca, Maya, Aztèque et Olmèque.

Les décors, les temples et même l'ambiance sont fidèles à ce que nous pouvons voir sur des sites archéologiques comme celui de Chichén-Itza.

Nous trouvons des éléments culturels liés à l'empire de Mu comme le solaris (navire légendaire), le Grand Condor (gigantesque oiseau), la machine volante des Olméques. Toute la série se déroule dans le Nouveau Monde ou en Espagne mais à aucun moment nous voyons des éléments visuels de la culture française et de la culture japonaise.

Il y a une volonté d'effacer la distance.

Nous sommes au milieu d'une époque agitée où les conquistadores veulent conquérir le monde. Donc pour produire un produit culturel, nous partons d'un élément commun culturel, ici c'est la mythologie. Nous posons comme thème les civilisations précolombiennes. Il faut un dénominateur commun culturel.

L' Occident va apporter à l'Orient le dénominateur culturel même si l'idée de ce projet vient de la chaine japonaise NHK. Il y a deux façons pour trouver un dénominateur commun: soit nous enseignons un élément culturel (comme pour Ulysse 31) ou soit nous sommes dans l'archétype.

Pour ce dessin animé, il semble que nous sommes dans l'archétype car les Japonais connaissent l'histoire de la culture européenne et de la civilisation sud américaine.

Mais les Français ont apporté le reste, ce sont eux qui se sont occupés de la réalisation même si le directeur artistique est Japonais ( Mitsuki NAKAMURA ) ainsi que le créateur des personnages ( Toshiyasu OKADA ).

De plus, la France a dû apporter un peu de connaissances sur les civilisations espagnoles et portugaises.

Et même si nous avons un troisième pays qui intervient dans ce projet, le Luxembourg, il est moins important car sa culture est proche de la nôtre ( française) donc il n'y a pas beaucoup de changement, il reste un pays Européen avec sa culture Occidentale.. »

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