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Les chemins buissonniers de Marin Karmitz

Publié le 05/12/2018

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Son parcours varié lui a permis d’acquérir l’expérience et les connaissances qui ont fait de lui un professionnel polyvalent et un entrepreneur accompli. Après une année préparatoire, il entre à l’IDHEC, dans la section des chefs opérateurs, et apprend l’art de la photo de cinéma. Assistant d’Agnès Varda (Cléo de 5 à 7) et de Jean-Luc Godard (la Paresse, sketch des Sept Péchés capitaux), il est à la meilleure école. Il se lance dans le court métrage et emprunte une veine littéraire qui tourne le dos à la Nouvelle Vague, alors dominante : Nuit noire Calcutta, d’après Duras, et Comédie, d’après Beckett, deux écrivains qu’il fréquente avec profit. Après un premier film, Sept jours ailleurs, portrait psychologique d’un héros solitaire en proie à une crise existentielle, il aborde la fiction semi-documentaire sur la lutte des classes en usine : ce seront Camarades et Coup pour coup, produits directs de son engagement politique.

En un quart de siècle, le producteur de cinéma Marin Karmitz a fait de sa société, MK2, le troisième groupe français intégré après Gaumont et UGC. Poursuivant un parcours exemplaire et solitaire, il joue dans la cour des grands, développant sans cesse sa triple activité de producteur, de distributeur et d’exploitant, et continuant à appuyer avec succès de nouveaux réalisateurs : il produit, par exemple, les films de Bartabas et, au printemps 1995, celui de Pierre Grange, En mai, fais ce qu’il te plaît

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