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Le surréalisme au cinéma

Publié le 24/03/2019

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Une remarquable collaboration entre les Espagnols Luis Bunuel et Salvador Dali est à l'origine, en 1928, d'un des plus célèbres films de l'histoire du cinéma : Un chien andalou, chef-d'œuvre du surréalisme.

Un œil ouvert est coupé par une lame de rasoir, des fourmis surgissent de la paume d'une main, des seins se transforment en fesses, le cadavre d'un âne est couché dans un piano. Un chien andalou, où Bufiuel fait ses débuts de metteur en scène, nous montre ces images et beaucoup d'autres.

 

Bufiuel naît en 1900. Il est le fils d'un propriétaire terrien aisé. Cet élève des jésuites fréquente l'université de Madrid, où il se lie d'amitié avec Salvador Dali,

Le metteur en scène espagnol Luis Bunuel, un maître du cinéma surréaliste

Federico Garcia Lorca et d'autres figures contemporaines majeures de la vie artistique et intellectuelle espagnole. En 1920, Bufiuel fonde un ciné-club à l'université, l'un des premiers en Europe. En 1925, il s'installe à Paris pour étudier à l'Académie du cinéma, tandis qu'il devient assistant-metteur en scène dans une série de films français.

 

Au cours d'une visite à Dali dans sa maison de Figueras, Bufiuel lui raconte un rêve. Un long nuage effilé tranche la Lune, comme une lame de rasoir tranche un œil. Dali lui raconte à son tour son propre rêve de la nuit précédente. Il a vu une main d'où surgissent des

fourmis. Cette conversation donne le sujet d'Un chien andalou, un film fortement influencé par le Manifeste du surréalisme d'André Breton. Bufiuel se rappellera plus tard que Dali et lui ont obéi à une seule règle : en écrivant le script, ils éliminent toutes les idées et images qui peuvent conduire à des explications rationnelles. Ils veulent ouvrir toutes les portes de l'inconscient et n'enregistrer que des images qui surprennent.

« Le Tout-Paris assiste à la première au Studio des Ursulines, ainsi que le groupe des surréalistes au complet ­ Pablo Picasso, l'architecte Le Corbusier et Jean Cocteau.

Bufiuel, à bout de nerfs, se cache derrière l'écran avec un électrophone qui diffuse alternativement des tangos argentins et Tristan et Yseult.

Il a emporté des pierres dans un sac qu'il compte lancer sur les spectateurs au cas où ceux-ci quitteraient la salle.

Mais la fin du film est saluée par un tonnerre d'applaudissements.

Dalf travaille quelque temps au deuxième film de Bufiuel, L'Age d'or (1930), un chef-d' œuvre surréaliste qui préfigure les thèmes majeurs des autres films de Bufiuel, notamment son mépr is amer et amusé pour l'Église et pour la morale des classes moyennes.

Le film est interdit et ne ressort qu'en 1981.

Le succès d'Un chien andalou permet à Bufiuel et à Dalf d'entrer dans la société des surréalistes, liaison qui influencera la vie de Bufiuel de mult iples façons.

Les principaux films de luis Buiiuel L'Âged'or 1930 «Avec ce film, j'ai souhaité déclencher volontairement un scandale », remarque l'Espa­ gnol à propos de L'Âge d'o r.

Builuel a atteint son but : l'h istoire d'amour truffée d'attaques contre I'Ëglise, l'armée et la famille bour­ geoise est interdite peu après sa première parisienne.

1958 Nazarin Athée, Builuel s'attaque pour la première fois directement au problème de la religion dans Nazarin.

Son don Nazarin, pauvre prêtre vivant parmi les voleurs et les prostituées, est interprété comme l'esquisse d'un Christ exemplaire; Builuel avance la thèse que l'amour du pro­ chain est voué à l'échec tant qu'il n'existe pas de réformes sociales.

1967 Belle de jour Catherine Deneuve, âgée de 23 ans, incarne une femme de médecin apparemment heu­ reuse, qui travaille cependant l'après-midi comme prosti­ tuée dans un bordel de luxe.

Builuel efface une fois de plus la frontière entre l'être et le paraître ; les rêves de la belle Séverine sont justement aussi vrais que la réalité.

Le Charme discret de la bourgeoisie 1972 Dans cette comédie burlesque, il est question d'un rendez­ vous pour dîner, où l'élite d'un Ëtat imaginaire d'Amé­ rique centrale joue les rôles principaux.

Le rend ez-vous échoue de façon ridicule et spectaculaire.

La brillante attaque de Bunuel contre la bourgeoisie lui vaut de rem­ porter en 1973 l'oscar du meilleur film étranger.

1977 Cet obscur objet du désir Builuel montre ici un homme d'affaires vieillissant qui veut conquérir une jeune femme.

Le metteur en scène tire du roman de Pierre Louys La Femme et le pantin, maintes fois adapté à l'écran, une nouvelle version, en faisant interpréter Conchita par deux actrices différentes.

1928 Fernando Rey (à gaudle) et Stéphane Audran dans Le Charme discret de la bourgeoisie Carole Bouquet et Fernando Rey dans Cet obsrur obiet du désir 171. »

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