« Le Sixième Jour » de Youssef Chahine

« ment de l'emmener jusqu'à la mer, qu'il n 'a jamais vue.

Okka les accompagne sur la felouque qui descend le Nil vers Alexandrie.

Les corps en jeu L es deux êtres se rappro­ chent au gré de l'évolu­ tion de la maladie de l'enfant.

Au sixième jour, le petit gar­ çon meurt, après avoir vu un bref instant scintiller la mer.

A Alexandrie, Sadikka adresse un dernier geste de la main à Okka, avant de disparaître.

11 faut tout le talent de Yous­ sef Chahine et l'extraordinaire sobriété du jeu de Dalida pour ne pas faire de ce film un mélodrame ennuyeux ou une énième version de « mère courage ».

Certes, l'histoire est dramatique mais, à l'ins­ tar du film que Sadikka ne ce~se de revoir, elle colle par­ faitement à une réalité cruelle mais bien présente dans l'his­ toire du monde : la pauvreté et la maladie.

Pour elle, l'al­ ternative est simple : soit mourir, comme son mari qui s'est suicidé ; soit lutter, s'ac­ crocher.

Okka danse, presque par conjuration de la mort, parce que danser c'est vivre.

Si tous deux sont marqués par leurs modèles cinémato­ graphiques, leurs rencontres sont bien souvent, dans la pre­ mière partie du film, l'occa­ sion de scènes drôles : Okka, ANDRÉE CHEDID Andrée Chédid, qui vit à Paris depuis 1946, a passé son enfance au Caire.

Issue d'une famille aisée d'origine libanaise, elle évoque dans de nombreux romans le contraste troublant et cruel entre sa vie dorée et celle des petites gens du Caire.

Outre les romans, elle a écrit des nouvelles, des recueils de poèmes, des pièces de théâtre et des livres pour enfants.. »