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Le jeune cinéma français dans tous les sens

Publié le 05/12/2018

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Si la vitalité des jeunes cinéastes français ne cesse de se confirmer, il devient de plus en plus difficile d’isoler un projet esthétique qui leur serait commun : loin d’une «politique des auteurs» héritée de la «nouvelle vague», cette nouvelle génération se distingue plutôt par un certain retour à des formes traditionnelles ;

 

mais qu’il s’agisse de la comédie de mœurs (Dieu seul me voit de Bruno Podalydès, Sitcom de François Ozon) ou de la chronique naturaliste (la Vie rêvée des anges d’Erick Zonca, A vendre de Laetitia Masson), la restauration du récit classique n’est là que pour rehausser l’originalité du regard.

Alors, peut-on dire que le jeune cinéma français est devenu vieux avant l’âge ? La réponse varie selon les auteurs : les uns se bornent au recyclage décadent et désespéré d’un ancien répertoire, d’autres y trouvent un cadre pour développer un imaginaire personnel. A cet égard, un film comme Jeanne et le garçon formidable, d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, est tout à fait emblématique : à travers un pastiche ouvertement référentiel des comédies musicales de Jacques Demy, à travers une représentation stylisée des souffrances liées au sida, les auteurs exagèrent l’artifice en même temps que la nostalgie d’un réalisme impossible... Et l’on se dit que toute leur génération se tient dans cet entre-deux, dans une multiplication des clins d’œil au passé qui reste désordonnée - comme s’il

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