Le genre noir

« hollywoodiens de l’époque utilisant des stars du cinéma et ayant de gros budgets permettant l’utilisation de décors hors-normes et d’effets spéciaux remarquables. Le film noir entamera son déclin dès la fin des années 1950 notamment à cause de la concurrence de la télévision qui traitait souvent des mêmes sujets.

Cependant, le film noir connaitra une sorte de renaissance grâce au néo-noir et à d’autres formes, d’autres types de films noirs… Au-delà des personnages caractéristiques du genre, des décors plutôt urbains et des scénarios sombres, le film noir se caractérise également par des éléments plus esthétiques.

Sur le plan formel, le film noir devrait se baser sur le réalisme, tout comme le film policier d’ailleurs, ou plus précisément sur le « réalisme poétique ».

Le réalisme poétique est un courant cinématographique qui a eu beaucoup d’influence sur les films d’avant-guerre et de la Nouvelle Vague.

Il se caractérise alors par plusieurs éléments : des personnages et environnements populaires, des protagonistes maudits, une importance du dialogue ou encore l’utilisation de l’expressionisme.

Dans le film noir, cet expressionisme se caractérise donc fréquemment sur les couleurs et contrastes.

En effet, Le genre noir use d’éclairages expressionnistes et contrastés.

Ainsi, une large part de l’écran reste souvent dans l’obscurité, à tel point que le spectateur éprouve souvent une impression d’étouffement, d’oppression.

À cela se rajoute le fait que le film noir place couramment ses scènes la nuit, ce qui accentue ce jeu de lumières. En ce qui concerne les caractéristiques techniques, il faut tout d’abord prendre en compte que le film noir a souvent pour intrigue une enquête, une investigation, menée par le personnage principal.

Ainsi, le spectateur le suit dans ses recherches et découvre la vérité en même temps que lui.

De ce fait, le film noir a fréquemment un scénario non-chronologique et utilise la méthode du flash-back pour lier tous les éléments et les rendre plus compréhensibles pour le spectateur.

De plus, ce type de film utilise souvent la voix-off afin de personnaliser la narration.

En effet, il est fréquent d’entrer dans la pensée du protagoniste afin de suivre son raisonnement, ce qui le perturbe et ses réflexions obscures.

Enfin, la caméra subjective est un élément important du film noir.

Elle permet de confondre le regard du personnage à celui du spectateur dans un but d’identification de celui-ci au héros.

Le personnage est alors souvent confronté à des scènes ambigües, contradictoires, le poussant à une sorte de perte de repères. Afin d’illustrer mes propos, je vais maintenant citer deux exemples de films noirs clés qui caractérisent au mieux ce genre et qui ont marqué son histoire. Je vais tout d’abord diriger mon analyse vers Le Faucon Maltais , film de John Huston, distribué en 1941.

Ce film est en effet considéré par beaucoup comme l’origine du genre noir, le tout premier.

On peut tout d’abord le qualifier d’archétype du film noir par son scénario : Il met en scène un détective privée, Sam Spade, et son associé, chargés d’organiser une filature sur un homme par Brigid O’Shaughnessy.

Spade découvre plus tard que son associé a été tué en essayant de suivre leur cible et que celle-ci s’est également faite assassinée.

Il se retrouvera alors malgré lui au cœur de ce meurtre, en tant que suspect principal.

En plus de ce scénario type, Le Faucon Maltais utilise toutes les techniques qui caractérisent un film de noir.

En effet, on retrouve dans ce film une ambiance sombre, des plans expressionnistes, de nombreux jeux d’ombres et de lumières et même l’utilisation de la caméra subjective.

Il est également intéressant de rajouter que le personnage principal, Humphrey Bogart a été révélé par ce film, ce qui est plutôt commun dans ce genre de film. Le deuxième film que j’ai choisi est Assurance sur la mort de Billy Wider et distribué en 1944.

Il met en scène Walter Neff, un employé d’une compagnie d’assurance et sa cliente, Phyllis Dietrichson, venue pour faire signer une assurance vie à son mari dont la prime double en cas de mort 2. »