Le Cuirassé Potemkine,le chef-d'œuvre d'Eisenstein
Publié le 24/03/2019
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Le chef-d'œuvre d'Eisenstein
Sergueï M. Eisenstein fut acclamé par une tempête d'applaudissements, lors de la première de son film, Le Cuirassé Potemkine, le 23 décembre 1925 au théâtre du Bolchoï à Moscou. L'œuvre a marqué le début du nouveau film soviétique.
En 1924, à l'occasion du vingtième anniversaire de la révolution de février 1905, la société cinématographique Goskino de l'État soviétique charge six réalisateurs - dont Eisenstein - de tourner un film sur ces événements dramatiques. Eisenstein prévoit d'abord de donner un aperçu de l'événement révolutionnaire en différents endroits de l'empire
Le réalisateur soviétique Sergueï Mikhailovitch Eisenstein
tsariste. La première étape de son tournage serait Leningrad, l'ancienne Saint-Pétersbourg. Lorsque, quelques semaines plus tard, il se met à tourner à Odessa, il se décide à faire de la mutinerie du cuirassé Potemkine le sujet de son film.
L'action débute sur le navire de guerre où des marins se révoltent à cause de la mauvaise qualicé de la nourriture. Le capitaine reçoit l'ordre de fusiller les agitateurs, mais l'équipage se refuse à exécuter l'ordre. Au lieu de cela, il se rallie aux mutins et jette les officiers par-dessus bord. Le cadavre d'un marin tué au cours des combats est déposé dans un cercueil près du môle du port. Les
habitants d'Odessa viennent s'y recueillir et apportent des provisions aux mutins. Le drapeau rouge est hissé sur le cuirassé; alors s'avancent les cosaques du tsar qui n'hésitent pas à tirer sur la foule rassemblée sur l'escalier du port. Les mutins ripostent par des coups de feu. Le lendemain le Potemkine passe devant l'escadre dont les équipages refusent de faire prisonniers les mutins et laissent passer le navire.
«
dans
la technique du montage : les
séquences se suivent à un rythme
déterminé qui s'accélère parfois, et
elles comportent une logique
interne concluante.
L'exemple le
plus magnifique est la séquence du
massacre sur l'escalier du port.
On
voit les gens fuir devant les
cosaques et une voiture d'enfant
dévaler les marches.
Entre deux
séquences, Eisenstein intercale des
jambes de soldats marchant au pas
cadencé, puis une femme qui
montr e aux gardes du tsar son enfant
qu'ils viennent de tuer.
Eisenstein a parfaitement réussi la
stylisation de l'événement.
On a
l'impression par moments d'assister à
un documentaire.
Il ne choisit pas
d'acteurs professionnels : ce qui
compte pour lui, c'est la foule, les
masses.
A l'étr anger, on encense éga
lement le film.
Par ses nombreuses publications
théoriques, le metteur en scène fait
progresser la réflexion et se montre
un pionnier dans l'esthétique
cinématographique.
Principaux
films sovié
tiques sur la révolution
1926
La Mère
Le thème général du film de
Vsevolod Poudovkine est la
révolution de février 1905.
La
mèr e de Pavel, un ouvrier
révolutionnaire, prend parti
pour la cause du communisme
à la suite de l'exécution de
son mari et de la condam
nation aux travaux forcés de
son fils.
Elle tombe sous les
balles des tsaristes.
Podovkine
utilise de longues séquences,
sans montage.
Son film· a
terriblement vieilli.
1927
Octobre
La Russie en 1917.
Eisenstein
présente ce film pour le
dixième anniversaire de la
révolution d'octobre.
C'est
une belle fresque, riche en
morceaux d'anthologie qui
mettent en scène Kerenski et
Lénine ; les mouvements de
foule, chers à Eisenstein, sont
magnifiques.
1927
La Fin de Saint-Pétersbourg
Poudovkine désire montrer
l'éveil d'une conscience révo
lutionnaire.
Un jeune paysan
quitte son village pour Saint
Pétersbourg.
Il travail le en
usine et devient briseur de
grève.
Découvrant son erreur,
il se révolte et participe à la
prise du palais d'Hiver.
1928
Tempête sur l'Asie
Un jeune partisan mongol,
conscient de t'impérialisme
des Britanniques, rejoint les
partisans.
Capturé par les
Anglais, ceux-ci en font un roi
fantoche qui finit par soulever
le peuple contre ses geôliers.
Poudovkine attache peu
d'importance aux faits histo
riques, mais le film est
parcouru par un grand souffle
ly rique.
L'interprétation
d'lnkijinoff est remarquable.
1930
La Terre
Dans cette œuvre, Dovjenko
soutient la colle ctivisation de
l'agriculture en URSS.
Un
jeune homme qui expéri
mente un tracteur, arrache la
clôture d'un voisin, opposé
au kolk hoze.
Ce dernier
assassine le jeune homme.
Dovjenko mise sur la force
des images, dont certaines
sont très belles, et renonce à
une propagande outrancière.
1925
Wassili Nikandrow
dans le rôle de Lénine
dans le film Octobre
(1927)
Alexandre Cistjakov
dans La Fin de Saint
Pètersbourg (1927)
Valery lnkijinoff dans
Tempête sur l'Asie
(1928)
125.
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