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le costume constructiviste en urss Aelita

Publié le 13/01/2015

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Jordan VINCENT_L1 Art du spectacle Aelita & le costume constructiviste Alexandra EXTER En quoi les costumes du film Aelita d'Alexandra Exter se voient comme une exagération voir un fantasme du constructivisme soviétique ? I. LE CONTEXTE, LA VISION CONTEMPORAINE DU FILM Aelita est un film de Yakov Protozanov, c'est le premier film de science fiction réalisé en URSS en pleine période d'entre-deux-guerre. Cette oeuvre filmique raconte l'histoire de l'ingénieur Los qui reçoit d'étranges messages provenant de l'espace. En même temps il est déçu et jaloux de sa femme Natacha, qui se laisse séduire par un bourgeois russe douteux. Los alors s'évade en rêvant de la planète Mars, qu'il imagine comme une société totalitaire, où il va mener la révolution et tomber amoureux de la reine Aelita. C'est un film incontournable qui nous délivre un témoignage historique sur l'ambiance régnant à Moscou durant la Nouvelle Politique Economique. C'est en mars 1921 qu'est mis en place la NEP pour calmer les tumultes des révoltes après 4 ans de communisme de guerre. Le but est de donner d'avantage de liberté. La vie à l'Est est alors un mélange entre chauvinisme révolutionnaire des jeunes années soviétiques, ajouté au retour de certaines libertés économiques et toujours face à la dureté de la vie quotidienne après maintes guerres et famines. Des personnages types viennent illustrer c'est deux tendances, entre passéisme et nouvelle décadence économique. o Constructivisme = Fonctionnalisme universel La majorité de la population était très modeste. Les femmes portaient plutôt de longues jupes droites et des chaussures à sangle, comme les galoches ou les brodequins et un foulard noué au menton comme on le voit avec le personnage de . Pour les hommes des chemises à col bas boutonnées sur le côté, des pantalons et chaussure en toile. Cette classe ouvrière prolétaire, nostalgique, se voit représenter par le personnage de Guissef qui revient de guerre En effet avant la NEP, la révolution d'octobre 1917 a marqué un tournant, où chaque citoyens du pays était « constructeur » de cette nouvelle société naissante et n'était pas censé penser à la mode. Le principal soucis était la conception de costumes pratiques qui devaient autant convenir à l'homme et à la femme. De plus, pendant cette période charnière les femmes devaient remplacer les hommes au travaille et donc emprunter à leur garde-robe . À titre d'exemple, les vareuses ceinturées que les hommes portaient avec un pantalon et les femmes aussi avec une jupe droite en feutre. Les robes en toîle, chemisiers en calicot et les vestes en tissu étaient aussi prisées. Quelle que soit la tenue, les femmes portaient un foulard noué derrière la nuque. Cette mode postrévolutionnaire soulignait l'égalité des sexes. De plus, cette mode en 1920 suivait la pénurie de tissu à fibre naturelle, pour cette raison l'industrie de l'habillement avait pour tâche de créer une mode unique pour tous. C'est cette recherche du costume fonctionnel et universel du citoyen soviétique qui à amené le constructivisme. Ca...

« Jordan VINCENT_L1 Art du spectacle sa beauté » .

En effet elle s'est intéressée au textile d'un point de vue purement technique .

Elle structurait les vêtements de façon géométrique, offrant plusieurs combinaisons adaptés à différents besoins et moment de la vie quotidienne , en ajoutant ou en enlevant des éléments.

L'ensemble devait être accessible, car dessiné pour une production en masse des patrons et elle a su utiliser de nouveaux matériaux à moindre coup.

Elle va ainsi influencer la mode en URSS, en apportant la french-touch face au chauvinisme russe.

Utilise aussi textile réfléchissant, reflets lumière remplacent motifs... En effet l'influence européenne l'a beaucoup inspiré, en particulier reprenant les créations du couturier français Paul Poiret qui abandonne le corset, dessine une robe-chemise taille basse qui ne souligne pas les formes , cachant la taille, hanches et poitrine.

On se détache de la silhouette traditionnelle féminine, le vêtement est d'avantage mis en valeur.

Et une allure plus décontracté à la femme où la tendance était « menez une vie d'homme, mais restez femme ».

Avec l' avènement de la NEP , cette ouverture culturelle a permis aux moscovites d'adopter la mode mondiale.

Comme on le voit avec le couple Los et Natacha qui illustrent une certaine classe aisée.

Les femmes de cette classe ont recommencé à porter des parures : collier, fourrure, chapeau melon porté très bas sur le front, coiffées d'un carré court et lisse ou ondulé.

La jupe va aussi de plus en plus se raccourcir jusqu'au dessus des genoux.

Quant aux hommes c'était la mode des chapeaux en feutre, bottes, costume en cover-coat et les fracs.

Mais à cette époque de la NEP, la démarcation sociale s'oublie face à un enthousiasme populaire où la population voulait s'amuser.

Les jeunes femmes étaient à l'affût de toutes les nouveautés, ayant à l'esprit l'image de la femme-vamp, ou la femme garçonne.

Ainsi se dessinait une ligne de démarcation dans la vie quotidienne, dialoguant entre passéisme et nouveauté. Or beaucoup pensaient que la NEP provoquerait une régression, un retour à l'empire avant la révolution.

Et c'est ainsi que voit le jour un nouveau personnage type : le Nep-man , propriétaire de boutique, bar-dansant ou restaurant, une sorte d'homme d'affaire frauduleux, volontiers représenté comme bien gras et aux intentions malhonnêtes.

Il est évident que ce film fut un outil de propagande qui joue avec cette peur d'un retour en arrière.

Ce passé impérial est représenté par les habitants de Mars et se voient ainsi comme un véritable fantasme soviétique. II.

MARS : REPRÉSENTATION RÉMINISCENCE DE L'AVÈNEMENT SOVIÉTIQUE Exter bénéficia de la profusion de supports que lui offrait le cinéma pour accomplir sa vision : espace, mouvement et lumière, tout lui était donné .

C'est avec ce film qu'Exter va pouvoir nous dévoiler toute son expérience acquise en matière de construction de l'espace et du corps.

Ainsi, Aelita se voit comme une anthologie de l'artiste, de son nom d'origine : [ Alexandra Alexandrovna Grigorovitch, née le 6 janvier 1882, à Biélostock, non loin de la frontière polonaise.

Elle est issue d'une famille biélorussse de la bourgeoisie aisée.

Elle fait ses études dans le meilleur établissement de la ville de Kiev, l'école sainte Olga et fût élève pendant deux ans, de 1901 à 1903, aux beaux-arts puis plus tard elle y enseignera.

Elle se fait connaitre sous le nom d'Alexandra Exter, issu de son premier mariage avec son cousin, riche avocat, Nicolas Evguiéniévitch Exter.

Élégante, cultivée et riche de surcroît, elle fut rapidement l'une des femmes les plus en vue de la ville puis plus tard en Europe.

] • De la construction d'un espace pictural à l'espace théâtral/cinématographique Exter, européenne avant l'heure, reste l'image de ce véritable échange culturel en occident, car pionnière de l'art, elle fut aussi une voyageuse impénitente.

Son travail pictural est ainsi d'abord dominé par le cézanisme géométrique, puis par le cubo-futurisme russo-ukrainien.

Les méthodes futuraslaves se fondaient sur une reconstruction de l'espace pictural, géométrisation des éléments. »

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