Le cinéma brésilien (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 12/05/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• Le coup d'État du 1er avril 1964 casse cette dynamique de dénonciation sociale. Il met fin à une première période
du Cinéma Novo et ouvre sa phase de résistance à la dictature, à laquelle ses auteurs participent.
• La censure imposée par le régime nécessite la réalisation de films plus métaphoriques. Le cadre des récits se déplace du sertâo vers les villes
(la Grande Ville, 1966, Carlos Diegues). De son côté, Paulo César Saraceni esquisse une critique des intellectuels pris entre populisme et force militaire (O Desafio, 1965).
de moeurs iconoclaste récolte de nombreux de prix dans divers festivals.
• Fernando Meirelles, scénariste, réalisateur et producteur, est l'autre nom émergent du cinéma brésilien avec Walter Salles. Son film la Oté de Dieu (2003), qui aborde de manière réaliste la violence des favelas, remporte un très grand succès national et est nommé quatre fois aux Oscars. Meirelles tirera de ce long métrage une série télévisée, la Cité des hommes. Il tourne ensuite, aux États-Unis,
The Constant Gardener (2004), d’après le roman de John Le Carré.
• Malgré cette nouvelle génération de cinéastes et cette persévérante recherche d'identité, le cinéma brésilien reste des plus fragiles face aux poids lourds de l'industrie américaine.
■ La production récente des films brésiliens n'est souvent vue à l'étranger que dans les festivals. La Négation du Brésil (2000) de Joël Zito Araujo,
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• Le coup d'État du 1" avril 1964 casse cette dynamique de dénonciation sociale .
Il met fin à une première période du Cinema Nova et ouvre sa phase de résistance à la dictature , à laquelle ses auteurs participent • La censure imposée par le régime n écessite la réalisation de films plus métaphoriques .
Le cadre des récits se déplace du sertao vers les villes (la Grande Ville , 1966 , Carlos Diegues ).
De son côté, Paulo César Saraceni esquisse une critiq u e des intellectuel s pris entre populi sme et force militaire ( 0 Desafio , 1965 ).
• En 1965 , Glauber Rocha , théoricien du mouvement publie Pour une esthétique de la faim /Pour une esthétique de la violence , manifeste et modèle pour les cinématographies émer gentes du tiers -monde .
Son film Terre en transe {1967 ) joue de l'allégorie et de la fable politique avan t que Rocha ne revienne de façon enco re plus baroque aux récits détourné s de cangaceiros avec Antonio dos Mortes (1969 ).
• En 1968 , la dictature se durcit.
Le théiitre , la mus ique et le cinéma redécouvrent alors la veine esthétique du " tropicalisme » des années 1920 et sa revendication nationa le : cette approche marque une troisième phase du Cinema Nova , souven t qualifiée de « cannibaliste-tropicaliste » .
• Macu naima (1969 ) de Joaquim Pedro de Andrade , première conce ssion à la coméd ie et premier grand succès public du Cinema Nova , en est une illust ration .
Il retrace l 'h istoire merveilleuse d 'un enfant noir né au B r ésil à l'age de 50 ans, puis transformé par sa belle-sœur en un beau jeune homme blanc qui séduit des femmes de diffé rentes couleurs et de différentes origines , dans la jung le
p r imitive comme dans la cité moderne .
Ce film est à la fois u n e parodie de genre et une fable à l 'humour grinçant sur la réal~é brésilienne .
• Les Dieu x et les Morts (1970 ) de Ruy Guerra , Pindoroma (1970) d 'Arna ldo Jabor et surtout Qu'il était bon mon petit François (1971) de Nelson Pereira dos Santos poursuive nt cette veine .
L e troisième racont e l 'histoir e d 'un Fran çais captu r é par les Indiens au XVI' siècle , qui vit en sursis grâce à ses connaissances techniques , apprend leurs coutumes , se retrouve doté d 'une épouse , avant d'être mangé comm e prévu .
• Le mouvement du Cinema Nova finit par écla te r en 1970 à l'apogée
JORGE AMADO ET LE CINDIA
• Le plus cé lèbre écrivain brésil ien du xx' siècle , lol,ebMtlo (1912 -2001 ), est à l'origine de plusieurs films adaptés de ses romans et nouvelles , parmi lesquels /aBoulique aux mirodes (19n) et Bahia de tous les sain/5 (1986 ) de Nelso n Pereira dos Santos , et Dona Fior et ses deux maris (1976) de Bruno Barreto .
• Dans son film Jorge Amado (1997 ), to urné à Bahia , Joào Moreira Salles dresse un portra~ de la culture métissée d u Brés il à travers le regard et l'écriture de l'écriv ain.
du régime de dictature .
Certa ins de ses auteurs sont emp risonnés, d'autres s 'exilent -comme Glaub e r Rocha -, d 'autre s encore arrêtent de travailler ou s'autocensurent.
• La génération suivante d e cinéastes engagés -Rogério Sganze rla, Julo Bressane , Andrea Tonacci
s 'inscrit en opposition au Cinema Novo , dans la veine d 'une production plus « undergrou nd ».
• 1.' « Udigr udi » -altération d'« underg round »-ou le Cinema do Lixo -«cinéma de l'Ordure », d u nom d'un quartier mal famé de Sào Paolo , la Boca do Lixo -dénonce « le mouvement d'élite, aristocratique , paterna liste et académ ique dénomm é Cinema novo » .
• Ce mouvement qui revendique le mauva i s goû t et la dérision n 'a qu'une diffusion restreinte , voire confidentielle .
• Dans ces mêmes années 1970 , les producteurs de cinéma commercial expoitent un nouveau filon : la « pornochanchada » , genre de coméd ies érotiques « soft », mais très surveillées par la censure , qui profitent des quotas réservés à la production nationale .
• Une « réserve de marché » a été instau rée au bénéfice des films brésiliens dés 1959 , avec 42 jours par an destinés au cinéma national sur les écrans .
Le quota passe à 56 jours en 1963 , puis à 84 jours en 1972, 140 en 1979 ...
• L'aide gouvernemen tale se trad uit aussi par la création de l'entrepr ise mixte Embrafilme en 1969 , particulièrement active sous la direction du réalisateur Roberto Farias de 1974 à 1979.
Cette société distrib ue les films nationaux et participe au financement d 'un grand nom bre d'entre eu x.
• La production annuelle brés ilienne atteint ainsi u ne centaine de longs métrages dans les année s 1970 , chiffre record pour l'Amérique latine .
• Une part de ce marché national est alors occupée par des comédies à s u ccès , comme celles du comique Mauaropi ou d'autres stars venues de la toute puissante t é lévision.
• Dona Fior et ses deux maris (1976 ) de Bruno Barreto, avec l'actrice Sonia Braga , e st la grande comédie à s uccès de la décennie.
Le film fa~ 10 millions d 'entrées en salles au Brésil et bénéficie d 'une diffusion interna tionale.
• Dans ces années 1970 , l'espr it du C inema Novo subsiste dans les documentaires comme Migrantes (1972 ) de Joao Batista de Andrade ou lracema , un e transe ama zonienne (1974 ) de Jorge Bodanzky et Orla ndo Senna -dans lequellrace m a, u ne jeun e Indienne de 14 ans, découvre la vie en suivant un routier dans son voyage le long de la Transamazonienne .
• Les dern iers avatars du Cinema Novo s'illustrent dans les fictions baroques telle s que Xica da Silva (1976) de Carlos Diegues, q ui r aconte l'histoire d 'une jeune e sclave noire , Xica - i nterprétée par Zézé Motta- , qui, au XVII ' siècle , séduit le propriétaire d 'u ne exploitation de pierres précieuses au Brésil.
• La Boutique des miracles ( 1977 ) de Nelson Pereira dos Santos , d 'aprè s Jorge Amado , s'inscrit dans cette m ême veine : à Bahia , au début du xx• siècle , Pedro Arcanjo , un philosophe muliitre , bouscule la haute société avec ses théories sur les races et les relig ions.
• En marg e de la production officielle , des e xpériences cinématographiques en super 8 , en 16 mm puis en vidéo marquent les années 1980 , le plus souvent dans un contexte m ilitant en soutien à des luttes ouvrière s
o u à des minorités .
• Certaines fictions de longs métrages ont le même cadre.
Gaijin (1980 ) de Tizuka Yamasaki évoque l 'immi gration japonaise au Brésil au début du xx' siècle.
Pixote , la loi du plus faible (1981 ) d 'Hector Babrnco aborde le drame des e nfants des rues , abandon nés, qui volent pour survivre .
Le film, constat sans espoir sur un monde de violence , de drogue et de prostitution , connaît un succès international.
Hector Babenco , réalisateur brésilien d 'origine argentine , signe ra e n suite un autre succès internationa l : /e Baiser de la femme araignée (1984 ) avec William Hurt.
• Certains anciens du Cinema Novo poursuivent leur carrière .
Leon Hirzman, à travers le drame familial de Ifs ne portent pas de smoking (1981 ), d resse un e peinture de la classe ouvr ière au Brési l à la fin de la dictature .
Carlos Diegues signe Bye b ye Brosil (1980 ) qui évoque l'histoire d 'une petite troupe d'artistes ambulants qui doit se séparer pour survivre ,
p u is Quilombo (1984), sur une communauté de nègres marrons au XVII' siècle , et enfin Rio Zone (1987 ).
• Pe reir a dos S antos réalise M émoires de prison (1984 ) etlubiado (1986 ).
• Ruy Guerra tourne au Mozambique Mueda , mémoire et massacre (1980 ) puis signe Erendira (1983 ) -histoire d 'u ne jeune fille prostituée par sa grand-mère - , O pera do Molendro {1988 ) -une comédie musica le -
e t la Fable de /o belle Colombine (1988 ).
• La production cinématographique s 'effondre à la fin de la décenn i e 1980 avec la crise économique et la concurrence écrasante de la télévis i o n et de ses séries
• La supp ression des mesures de soutien au cinéma par le prés ident Fernando Collor de Mello , qui instau re une politique ultralibé rale, achève de tuer le cinéma brési lien : en 1990 , le pays ne produ it aucun film.
LES ANNtES ,_ET-
• Le président par intérim ltamar Franco fait voter en 1994 une nouvelle loi sur l'audiovi suel qui offre des avantages fiscaux aux entreprise s investis sant dans la production cinématographique .
En 1999 , le pays produit 33 films.
• Cette rena is sance s'accompagne d'une rénovation des thèmes abord és et d 'une décentralisation des production s.
De nouveau x talents apparai ssent à Rio mais aussi à Sào Paulo , dans le Norde ste et dans le sud du pays .
·Les long s métra ges des année s 1990 traitent surtout de la viole nce, de la dictature et de l 'histoire du Brésil.
• On y retrouve surtout le même paysage du sertào qui avait servi de cadre aux grands classiques du Cinema Novo , comme d ans 0 sertiio dos memorio s (1996 ) de José Araujo ou Corisco et Dada (1996 ) de Rosem berg Cariri.
• De leur côté , Llrlo h"elra et Paulo Caldas
• Le grand succès de la décennie reste Central do Bras// (1998 ) de Walter Salles , Ours d 'or au festival de Berlin et Oscar du meilleur film étranger .
Cette histoire mélodrama tique d 'un enfant qui part, en compagnie d'une institutrice à la retraite , à la recherche de son père à travers le sertao rencontre u n succés mondia l.
C'est aussi la métaphor e d'un cinéma brésilien en quête de ses pères myt hiques .
• Le film fait suite à Terre lointaine (1996 ) où Walter Salles et Daniela Tllomas avaient déjà évoq u é le thème du voyage et de l'identité avec le récit d'une jeune femme qui décide de s'exiler en Europe à la recherche de ses origines h ispano -port ugaises .
• La Vie peu ordinaire de D on a Linhares (2000) d 'Andrucha Waddington , film amér icano-brésilien sur une mus ique de Gilberto Gil, raconte le
de mœurs iconocl aste récolte de nom breux de prix dans divers festival s.
• Fernando Meire lles, scénariste , réalisateur et produ cteur, est l'autre nom émergent du cinéma brésilien avec Walter Salles .
Son film la Cité d e Dieu (2003 ), qui abo rde de manière réaliste la violence d es favelas, remporte un très gran d succès national et est n o mmé quatre fois aux Oscars.
Meirell es tirera de ce long métrage une série télévi sée, la Cité des hommes .
Il tourne ensuite , aux États-Unis , The Constant Gardener (2004 ), d'après le roman de Joh n Le Carré .
• Mal g ré cette nouve lle géné ration de cinéastes et cette persévérante recherche d 'identité , le cinéma brésilien reste des plus fragil es face aux poids lourds de l'industr ie américaine .
• La production récente des films brésiliens n'est souv ent vue à l'étranger que dans les festiva ls .
La Négation du Brésil (2000) de Joël Zita Araujo , Un passeport hongrois (2001 ) de Sandra Kogut , Edificio Moster (2002 ) de Eduardo Coutinho , ou les documentaires Presque deux frères (2004 ) de Lùcia Mur a t, Contre tous (2004) de Roberto More ira o u le Prisonn ier de la grille de fer (2004) de Paulo Sacramento ne bénéficient que d 'une audience restreinte.
• Deux films brésiliens sont présentés au festi val de Cann es dans la section « Un Certain Regard » en 2005 , prélude à leur distribut ion en France : Cinéma , aspirines et vautours (2004 ) de Mar ce lo G omes et Bahia ville basse (2004) de Sergio Machado .
• En 2005 , Os dois filhos de Francisco de Bruno Silveira , coproduit et distribu é par la Columbia, semb le
a n nonce r un renouveau en devena nt le plus gros succès du box-office au Brés il devant les prod uctions nord -américa ines.
CINDIA ET MUS IQUE
• Des films chant és pendant la séance à l'époque du muet jusqu 'à l'Intensive produ ction des populair es chonchados déclin ées sous tous les genres , la mus ique est parti e prenante d u ciném a brés ilien.
• La musique du grand compositeur class ique brésilien He~or Villa-Lobas (1887- 1959) a également illustré plusieu rs films : 0 Descobrimento do Brasil (Humberto Mauro , 1937 ), le Dieu noir et le Diable blond (Glauber Rocha , 1964), Terre en tran se (Glauber Rocha , 1967) el les Héritiers (carlos Diegues, 1969 ).
• Quan t aux com~eurs de musique popula ire plus récents , ils sont trés présents, notamment dans les films du C in e ma Now el sa veine • trop i caliste •: carma: Chico Buarque , caetano Veloso , Antonio (arlos Jobim, Baden Powel l.
Nana Vasconcelos ...
• Mus ique el cinéma forment des composants essenti els el revendiqués de la c ulture brésilienne.
Le musicien Gilbert o Gil est devenu ministre de la C ulture du Brésil en 2003 ..
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