L'année dernière a Marienbard
Publié le 06/10/2012
Extrait du document
«
Leur dialogue n’ayant aucun sens , ne semblant même pas venir de leur propre bouche , la
voix off dictant l’histoire et le fait que les personnages n’aient même pas de prénoms ni
même de liens entre eux , participent à rendre le spectateur dubitatif quand à leur rôle dans le
film.
Dans ce film , Alain Resnais pousse très loin sont propos en égarant le spectateur dans une
sorte de labyrinthe qui défit la raison .
Il est mi-chemin entre le rêve et le cauchemar , entre
souvenirs et fantasmes , avec des répétitions ( les dialogues , certains plans ) , les ellipses ( où
l’on ne sait pas réellement ce qui c’est passé ) , les flash-backs ( en couleurs et ui perturbe le
spectateur mais qui donne aussi une autre profondeur au film) .
Ce film est presque un poème
cinématographique , presque un film « impressionniste » .
Le réalisateur suit surtout les traces
du nouveau roman .
Le film est fondé spécialement sur l’oubli et la mémoire mais avec de
manière presque opaque .
Les flash backs vers l’histoires des amants car cela semble à rêve
souvenu ou oublié .
Pour revenir à une étude plus concrète , le château où l’histoire se déroule et ses longs
couloirs tantôt déserts , tantôt habités , est la métaphore de la mémoire qu’on parcourt sans
nouvelles techniques de mise en scène avec un plan coupé brièvement par un autre , puis de
plus en plus longuement avant de lui faire totalement place avec un surexposition aveuglante
de la lumière blanche et encore une fois cette bande son sans rapport direct avec l’image .
Tout cela figure la confusion de Delphine Seyrig ( la femme) , avec cet imperceptible mélange
des différents univers qui se mélangent , qui rend le film souvent difficile à suivre.
On
pourrait presque qualifier ce film d’expérimental .
Alain Resnais formule une image de l’oubli avec un façon particulière de filmé le couloirs de
ce théâtre de l’espoir absurde qui ressemble presque au Limbe de l’Enfer ,s i l’on pousse les
métaphores .
Il est vrai qu’il est impossible de savoir si l’on est dans la réalité ou dans un rêve
ou même presque un fantasme .
Simplement , ce film est une œuvre psychologique , une analyse du pouvoir de l’imagination ,
dont les dédales obscur et complexes et intrigantes révèlent un brillant manifeste pour la
liberté de l’interprétation .
Alain Resnais invente pratiquement un nouveau genre : le film
rêve..
»
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