L'Amérique honore le cinéma français en la personne de Truffaut
Publié le 26/03/2019
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L'Amérique honore le cinéma français en la personne de Truffaut
Figure de proue de la Nouvelle Vague du cinéma français, François Truffaut reçoit un oscar à Hollywood en 1973 pour son ode au septième art. La Nuit américaine. Au même moment, tiraillé entre les attentes du public et les films d'auteurs, le cinéma français se cherche.
Moeurs en scène français des années 70
François Truffaut au cours du tournage de L'Enfant sauvage, en 1969
Chef de file de la Nouvelle Vague, François Truffaut reste fidèle au cinéma d'auteur. Reconnaissant en lui un des grands réalisateurs de sa génération, Hollywood lui rend hommage en 1973 en décernant à La Nuit américaine l'oscar du meilleur film étranger. Son premier film, Les Quatre cents coups, fut, en 1959, une révélation. Inspirée de sa vie, une véritable saga se poursuit avec le tendre Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et L'Amour en fuite, toujours interprété par Jean-Pierre Léaud, fidèle à Antoine Doinel, son personnage fétiche.
Réalisant une dizaine de films dans les années 70, Truffaut garde intacte toute la capacité créatrice qui l'avait distinguée depuis Jules et Jim en 1961. L'Enfant sauvage, La Nuit Américaine, Histoire d'Adèle H, La Chambre verte, sont autant de succès hérités de l'esprit de la Nouvelle Vague et du cinéma intimiste dont il est l'éminent représentant. Marquée par cette tendance et inspirée par Les Cahiers du cinéma dont Truffaut est un des piliers, toute une génération de réalisateurs se révèle dans son sillage, notamment Claude Chabrol, Agnès Varda et Eric Rohmer.
Marqué par les événements de mai 1968, le cinéma se veut politique et militant. Après Z, qui condamne les colonels grecs, Costa-Gavras, encore avec Yves Montand, dénonce le stalinisme dans L'Aveu et évoque la guérilla sud-américaine dans Etat de siège. Parmi les autres tendances, Art et Essai vit ses beaux jours, témoignant de la vitalité du cinéma d'auteur. Si certaines réalisations ne dépassent pas le succès d'estime, d'autres deviennent des films cultes tel La Maman et la putain (1973) de Jean Eustache.
L'histoire, servie par de grands cinéastes, revient en force. Louis Malle donne le ton avec Lacombe Lucien ; Pierre Granier-Deferre suit
avec Le Train, offrant un rôle sur mesures à Romy Schneider, alors que Claude Lelouch sort Les Bons et les méchants. Alain Resnais, en 1974, s'intéresse à Stavisky et Bertrand Tavernier lui emboîte le pas en signant Que la fête commence, magnifiquement servi par le trio Noiret, Marielle, Rochefort. Ce grand succès est révélateur des nombreuses productions de qualité qui caractérisent la décennie, notamment Monsieur Klein, dans lequel Joseph Losey dirige à merveille Alain Delon.
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François
Truffaut
au cours
du tournage de L'Enfant
s a uv ag e,
en 1969 L'Am
érique honore le cinéma français
en la personne de Truff aut
Figure de proue de la Nouv elle Vague du cinéma français,
François Truffaut reçoit un osca r à Hollyw ood en 1973
pour son ode au septième art.
La Nuit américai ne.
Au même moment, tiraill é entre les attentes du public
et les films d'auteurs, le cinéma français se cherche.
C hef de file de la Nouve lle
Vague,
François Truffaut
reste fidèle au cinéma d'au
teur .
Reconnaissant en lui un des
grands réalis ateurs de sa génération,
Hol lywood lui rend hommage en
19 73 en décernant à La Nuit
américaine l'oscar du meilleur film
étra nger.
Son prem ier film , Les
Qua tre cents coups, fut, en 1959,
une révélation.
Inspirée de sa vie,
une vérita ble saga se poursuit avec
le tendr e Baisers volés (1968),
Domicile conjugal (1970) et L'Amour
en fuite, toujour s interpr été par
Jean-Pierre Léaud, fidèle à Antoine
Doinel, son personnage fétiche.
Réal isant une dizaine de film s
dans les années 70, Truffaut garde
intacte toute la capacité créatrice qui
l'avait distinguée depuis Jules et Jim
en 1961.
L'Enfant sauvage, La Nuit
América ine, Histoire d'Adèle H, La
Chambre verte, sont autant de succès
hé rités de l'esprit de la Nouvelle
Vague et du cinéma intimiste dont il
est l'éminent représentant.
Marquée
par cette tendance et inspirée par Les
Ca hiers du cinéma dont Truffa ut est
un des piliers, toute une génération
de réalisateurs se révèle dans son
sillage, notamment Claude Chabrol,
Agnès Varda et Eric Rohmer.
Mar qué par les événemen ts de
mai 1968, le cinéma se veut politique
et mili tant.
Après Z, qui condamne
les colonels grecs, Costa-Gavras,
encore avec Yves Montand, dénonce
le sta linisme dans L'Aveu et évoq ue
la guérilla sud-américaine dans Etat
de siège.
Parmi les aut res tenda nces,
Art et Essai vit ses beaux jours,
témoignant de la vitalité du cinéma
d'auteur.
Si certaines réalisations ne
dép assent pas le suc cès d'estim e,
d'autres deviennent des films cultes
tel La Maman et la putain (1973) de
Jean Eustache.
L' his toi re, servie par de grands
ci néa stes, revient en force.
Louis
Malle donne le ton avec Lacombe
Lucien ; Pierre Granier-Deferre suit avec
Le Tra in, offrant un rôle sur
mesures à Romy Schneider, alors que
Claude Lelouch sort Les Bons et les
méchants.
Alain Resnais , en 1974,
s'i ntéresse à Stavisky et Bertra nd
Tav ernier lui emboîte le pas en
sign ant Que la fête commence,
magn ifiquem ent servi par le trio
Noi ret, Marielle, Rochefort.
Ce grand
succès est révé lateur des nombr euses
produc tions de qualité qui carac
téris ent la décen nie, nota mment
Monsieur Klein, dans lequel Joseph
Losey dirige à merveille Alain Delon.
François Truffaut recevant son oscar des
mains de Yul Brynner
Au premier rang des réalisateurs
pléb iscités par le publ ic, Claude
Sautet marque son époque par des
film s romane sques, quand d'autres
atteignent des records tels Georges
Lautner -qui fait jouer Jean-Paul
Belmo ndo -Claude Lelouch avec
Lino Ventura, Gérard Oury avec
Louis de Funes, et Bertrand Blier qui
révè le Gérard Depardieu, Miou
Miou et Patrick Dewaere.
Avec l'apparition de nouveaux
acte urs et de nouveaux cinéastes,
mais aussi avec la disparition de
nombreux monstres sacrés (Bourvil,
Fernandel, Pierre Brasseur, Michel
Simon, Jean Gabin et bien d'autres),
les années 70 sont, pour le cinéma
français confronté à l'invasion de
grands succès américain s, des années
charnières.
Mette
urs en scène français
des années 70
Né en 19 20
Eric Rohmer 1973
Ancien rédacteur en chef des
Cahiers du cinéma, il s'attache
à réaliser un cinéma intimiste,
mettant en évidence des
perso nnages comple xes.
Après Ma nuit chez Maud
(1 969), véritable révélation, Le
Genou de Claire (1970) passe
pour un des films les plus
marquants de la décennie.
Il
est suivi de L'Amour l'après
midi, entrant dans un cycle de
contes moraux qui en précè
dent deux autres, Comédies
et proverbes et Contes des
quatre saisons.
É
ric Rohmer
Né en 1930
Oaude Chabrol
Son film Le Boucher (1970) est
révé lateur d'une critique de la
société provinciale qui fait
suite à une période marquée
par la Nouvelle Vague dont il
est l'un des plus émi nents
représentants (Le Beau Serge,
19 58).
Avec Nada, Les Biches,
Les Noces rouges, il met sa
caméra au service de la satire
sociale et de l'observation de
la société.
Né en 1930
Jean-Luc Godard
Avec Sauve qui peut la vie en
19 79, il revient au cinéma
après une période de retrait
depuis 1968.
Durant ces
an nées, il expérimente la
vidéo et se lance dans des
expériences de ciném a
engagé.
Enfant terrible de la
Nouvelle Vague dont son film
A bout de souff le (1959) reste
embl ématique, il s'attache à
critiquer la société bour
geoise.
À partir de 1967, il
utilis e sa caméra pour ex
primer ses idées révolution
nair es (La Chinoise, Week
end, Le Gai savoir) et s'opposer
à la société de consommation.
Né en 19 4 1
Bertrand Tavernier
Issu de la critique de cinéma, il
se révèle avec L'Horloger de
Saint-Paul (1974) puis
confirme son talent avec Que
la féte commence et Le Juge
et l'assassin.
Avec Coup de
torchon (1981), il adapte avec
talent le roman acerbe de Jim
Thom•on et traite de nom
breux sujets se rapportant au
comportement de5 hommes
face à la guerre : La Vie et
ri en d'autre (1989), La Guerre
sans nom (1992), pui• Capi
taine Conan (1996).
Oaude
Chabrol
Jean-Luc Godard
Bertrand Tavernier.
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- Truffaut François, 1932-1984, né à Paris, cinéaste français.
- Trauner Alexandre, 1906-1993, né à Budapest, décorateur de cinéma français d'origine hongroise.
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