« La Terre des pharaons »

« Dolce vita et premières inquiétudes C 'est la jeune Anglaise Joan Collins, brune délu­ rée du cinéma britannique, qui décroche le rôle .

On est à Rome, c'est l' été, l'actrice tombe dans les bras de Syd ­ ney Chaplin, son amant dans le film, et ils passent leurs nuits à faire la fête sur la Via Veneto.

Hawks est fur ieux , d'autant que les trattoria ro­ maines ont eu raison du tour de taille de Coll i ns, qui ne rentre plus dans ses cos­ tumes.

Lorsqu 'ils doivent d ire leurs dialogues, les deux ac­ teurs sont pris de fous rires, l'hilarité gagne l'équipe , Hawks menace de ruiner leur carrière s'ils ne deviennent pas plus sérieux.

Joan Collins fait un régime, mais cela ne résoudra pas les problèmes L'ÉCHEC COMMERCIAL Hawks reste se reposer à Rome - qui va devenir à cette époque « Hollywood sur Tibre » -dans un superbe appartement de la Via Bruxelles .

«J'avais fourni un si mauvais travail que j'ai pensé que je ferais mieux de me détendre, en essayant de comprendre ce qui s'était passé.

Ça m'a mis en quelque sorte dans une nouvelle disposition d'esprit.

» Avec sa femme et leur bébé, né en octobre , il retourne pour la saison d'hiver skier à Saint­ Moritz.

Les premières nouvelles de la sortie du film arrivent en mai et sont plutôt encourageantes.

L'accueil de la critique est très favorable.

Mais, bien qu'il ait fait de grosses recettes à Los Angeles, /'audience faiblit rapidement et il ne sort que dans une seule salle à New York.

Pour un coût final (en comptant publicité et distribution) de 5 716 120 dollars, La Terre des pharaons ne rapportera que 4 181 909 dollars, ce qui laissera la Warner déficitaire.

Déçu, Hawks attendra quatre ans avant de se lancer dans la réalisation de son nouveau film : Rio Bravo.. »