La route devient une star de cinéma
Publié le 28/03/2019
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La route devient une star de cinéma
Le film de Dennis Hopper Easy Rider marque le début d'un nouveau genre cinématographique : le road-movie. Des millions de jeunes affluent dans les salles de cinéma pour voir le film qui reflètent leur état d'esprit.
Deux jeunes marginaux,
Wyatt - Peter Fonda - et
Billy - Dennis Hopper -entament une grande chevauchée de Los Angeles à La Nouvelle-Orléans sur leurs lourdes motos, des Harley-Davidson. Durant leur voyage, ils font halte en divers endroits. Un jour, dans une petite ville perdue, ils se font arrêter et passent quelque temps en prison. Un avocat alcoolique Hanson - Jack Nicholson - les défend puis se joint à leur petite bande.
L'équipe de Easy Rider fête la présentation du film à Cannes, en 1969.
Plus ils avancent vers le sud, plus les gens réagissent agressivement face à ces marginaux aux cheveux longs. Dans une petite ville, alors qu'ils sont affaiblis par la consommation de stupéfiants, ils sont tous trois attaqués par des citoyens qui veulent les lyncher. Ils se font sauvagement tabasser. Hanson en meurt. Wyatt et Billy poursuivent leur périple jusqu'à la Nouvelle-Orléans et se rendent dans la maison close que Hanson leur avait recommandée.
Drogue et violence se succèdent. À la suite d'une prise de LSD, nos héros « conquièrent » à nouveau la rue. Un petit-bourgeois, provoqué par les manières brutales des deux hommes, abat Billy de sa voiture.
«
Easy
Rider vient au bon moment, car
sa carrière d'acteur ne s'était pas
déroulée de façon satisfaisante.
Les
films dans lesquels Hopper a tourné
avant de faire ses débuts de metteur
en scène, sont des références en
matière de rébellion de la jeunesse.
Il
joue aux côtés de James Dean dans
La Fureur de vivre (1955), dans
Géant (1955) où il interp rète un
jeune homme sensible.
De nom
breuses altercations sur les tour
nages valent à Hopper une pénible
réputation d'individualiste.
Son style improvisé
va à l'encontre des règles
du cinéma hollywoodien tradition
nel.
Par la suite, il n'obtient des rôles
que dans des films de seconde caté
gorie et reste le hors-la-loi du ciné
ma.
La critique descend en flèche
son second film The Last Movie
(1971).
L'excès de drogue et son style
de vie excentrique le forcent à se
retirer de l'industrie du cinéma au
début des années 80.
Il attendra
1987 pour prendre un nouveau
départ très apprécié avec Co/ors, un
film sur les gangs de jeunes.
Des
road-movies
marquants, après 1969
1984
Paris, Texas
Dans ce film tranquille de
Wim Wenders, un père
retrouve son fils qu'il avait
quitté quatre ans auparavant.
lentement, ils se rapprochent
l'un de l'autre et se consa
crent à la recherche de la
mère, qui vit dans une autre
ville.
Le père finit par réunir le
fils et la mère, mais ne reste
pas avec eux.
1984
Stranger than paradise
Ce film en noir et blanc de Jim
Jarmusch, sans effet specta
culaire, raconte comment une
jeune Hongroise émigre en
Amérique.
Elle rencontre son
cousin et l'ami de celui-ci à
New York, et ensemble ils
vont à Cleveland puis en
Floride, espérant un avenir
meilleur.
1989
Leningrad Cowboys
Le film d'Aki Kaurismaki
Leningrad cowboys go
America devient un film culte.
Un groupe de musiciens d'un
coin perdu de la Sibérie -dont
les membres sont reconnais
sables par leurs bananes et
leurs poulaines -part à la
conquête des États-Unis pour
y devenir célèbre.
Un film
loufoque et irrésistiblement
drôle.
1990
Sai/or et Lu/a
Sailor et Lula doivent fuir
parce que la mère possessive
de Lula veut assassiner Sailor.
Ils subissent tous deux, au
cours de leur voyage, de
multiples brutalités qui
mettent leur relation à rude
épreuve.
À la fin, l'amour
l'emporte par une étrange
fatalité.
Ce film choc de David
lynch oscille entre l'horreur et
le kitsch.
1991
The/ma et Louise
Dans ce film de Ridley Scott,
une soirée divertissante se
termine de façon tragique
pour deux femmes sans
illusions : lorsqu'un homme
tente de violer l'une d'elles,
l'autre l'abat.
les deux
femmes fuient.
leur libé
ration intérieure progressive
les entraîne en même temps
dans un tourbillon de
violence.
À la fin, il ne leur
reste plus qu'à mourir libres.
1969
Une scène de Paris,
Texas
Une scène de Stranger
than paradise
Une scène de
Leningrad cowboys
go America.
»
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