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La Règle du jeu - Accueil du film

Publié le 10/08/2014

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Contrairement à une légende trop entretenue, La Règle du jeu n'a pas essuyé en 1939 un total échec critique. Loin de là, il faut y insister. Sur 37 critiques et périodiques dépouillés, on peut relever que :

  14 furent défavorables sans appel, dont Candide (Jean Fayard), Le Figaro (James de Coquet), Gringoire (Georges Champeaux), Le Mercure de France (André Antoine), Paris-Midi (Paul Reboux), Paris-Soir (Pierre Wolff), Le Petit Journal (René Jeanne), Le Petit Parisien (René Manevy) et Le Temps (Émile Vuillermoz) ;

  6 furent à la fois défavorables et favorables, dont L'Action française (François Vinneuil) et Pour vous (Nino Frank) ;

 

  6 furent favorables avec quelques réserves, dont Le Canard enchaîné (Michel Duran), L'Intransigeant (René Lehmann), Le Jour (René Bizet) et Le Merle blanc (Pierre Gignac) ;

« particulièrement Queneau).

Mais la parole donnée aux animaux est aussi du ressort de la fiction : fiction mythique et épique (le cheval Xanthe dans l'Iliade d'Homère est le modèle avoué de Sthène), fiction de fabuliste (les animaux parlent dans les contes et dans les fables), fiction de la bande dessinée.

Queneau se plaît à mêler ces références à la fois savantes et popu­ laires, philosophiques et humoristiques.

CINÉMA Dans l'œuvre Le cinéma intervient sur deux plans dans Les Fleurs bleues.

Il constitue l'un des modèles possibles du récit, construit par séquences, sous la forme d'un montage alterné, avec des fondus enchaînés subtils (à la faveur du glissement vers le rêve et le sommeil).

Il forme en second lieu un épisode marquant du texte, lorsque Cidrolin et Lalix se retrouvent dans une salle obscure, incapables de dire exactement à quel spectacle ils ont assisté.

Le cinéma est alors l'équivalent exact du rêve, ce qui est formulé ailleurs : « le mieux c'est de lui laisser faire sa sieste: c'est encore son meilleur cinéma » (p.

66).

Il est clair que Cidrolin préfère ce cinéma-là à la « tévé » qu'il refuse d'avoir.

Rapprochements Il y aurait de longues études à faire sur les conjonc­ tions possibles de la littérature et du cinéma au xxe siècle (voir La Règle du jeu, de jean Renoir, collection « Repères »,Hachette, 1999).

Et l'on sait que Queneau s'est particulièrement intéressé au cinéma au point d'écrire un certain nombre de scénarios et de dialogues de films.

Mais il a aussi souvent inséré un épisode de spectacle cinématographique dans la plupart de ses romans : Odile, Pierrot mon ami, Loin de Rueil, Saint­ Glinglin, Zazie dans le métro nous montrent des person­ nages envoûtés, à un moment ou à un autre, par la magie des salles obscures.. »

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