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La Dolce Vita 1959 Federico Fellini (1920)

Publié le 30/06/2015

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Un chef-d'oeuvre

Un monde qui a la fièvre

«C'est toujours l'angoisse de l'homme qui me fascine, dit Fel­lini. L'homme moderne et sa contradiction : une vie effrénée, angoissante, excitante et, en fait, un vide terrible, figé, immobile«.

Avec La Dolce Vita, Fellini a brossé, à coups d'images baro­ques, le portrait d'une société en perdition. Société exsangue, uni­vers frelaté où toutes les valeurs sont mises à sac. La religion n'est plus que rites dérisoires, Christ de pacotille promené par un héli­coptère comme un animal de foire ou bien «miracles « fabriqués par les mass media. L'amour, lui, débouche sur le malaise. La sagesse elle-même, cette lucidité exemplaire incarnée par Steiner, le père de famille philosophe, ne semble pas être un recours con­tre l'absurdité de la vie moderne.

Et les hommes cherchent en vain un souffle de vie dans la fête, la débauche ou l'orgie. Ils ont déclaré forfait, semble dire Fel‑

« La Dolce Vita 1 391 Un reportage conduit le journaliste dans un village où deux enfants ont parlé avec la sainte Vierge.

La foule, les télévisions, les radios en font un spectacle-show son et lumière.

A l'aube, après la pluie, il reste sur la plaine le cadavre d'un autre enfant...

Dans le château d'un prince, Marcello participe à d'étranges rituels, vit une nouvelle aventure; à l'aurore, les aristocrates déca­ dents, en cortège fatigué, vont hanter le parc.

Après une nouvelle querelle avec sa compagne, Marcello passe la nuit dans une villa en compagnie de noceurs vulgaires.

L'orgie se termine à l'aube.

Sur la plage, les invités découvrent un pois­ son monstrueux, pourrissant.

Un peu plus loin, la jeune fille de l'auberge lui fait des signes et l'appelle.

Marcello ne l'entend pas, ne reconnaît pas ce visage d'ange ...

ll s'éloigne avec ses com­ pagnons.

Paparazzo, tel est le nom du photographe, compagnon de M.

Mastroianni dans La Dolce Vita ...

Un nom qui allait devenir célèbre puisqu'on l'appliqua par la suite à tous les photogra­ phes italiens peu scrupuleux, avides de scoops! Un chef-d'oeuvre Un monde qui a la fièvre. »

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