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JOHN STEINBECK

Publié le 05/02/2019

Extrait du document

Le film Les raisins de la colère a été réalisé en 1940 par le metteur en scène John Ford. Henry Fonda y interprète le rôle de Tom, le fils de la famille Joad. Celui-ci se rend progressivement compte qu'il est de son devoir de lutter contre les conditions de vie dégradantes imposées aux travailleurs migrants comme lui.

même a été sérieusement mise en danger durant quelque temps. C’est pourquoi il ne se déplaçait jamais seul afin de ne pas risquer de disparaître suite à un « accident » malheureux.

 

Le maccarthysme

 

Dans les années 1950, l’opposition au communisme est particulièrement farouche aux États-Unis. Un sénateur, Joseph MacCarthy fonde un comité parlementaire des activités antiaméricaines. Celui-ci devait démasquer et neutraliser tous les artistes, et en particulier les metteurs en scène, les acteurs et les comédiens, qui ne prenaient pas clairement position, dans le cadre de la guerre froide, en faveur des États-Unis, donc contre l’Union soviétique et le communisme.

 

Steinbeck n’hésite pas à prendre de gros risques en défendant le dramaturge Arthur Miller (né en 1915). Fbur ce dernier, la dépression avait été une catastrophe autant économique que morale. Dans ses pièces, comme Tous mes fils (1947) ou Mort d’un commis voyageur (1949), il dénonçait l’écroulement du rêve américain. Il n’a donc pas été surpris d’être dans le collimateur de MacCarthy Malgré la gravité de la situation, il a refusé de satisfaire aux exigences de cet organe politique. Sans jamais revenir sur ses convictions, il a également refusé de dénoncer des personnes qui auraient pu être accusées comme lui.

 

Steinbeck s’est alors indigné qu’aucun écrivain n’ait soutenu Arthur Miller. Dans un article qu’il a publié dans une revue littéraire, l'Esquire Magazine, il a notamment écrit : « Si nous nous étions battus depuis le début au lieu de nous enfuir, peut-être que ces choses n’arriveraient pas maintenant. » Steinbeck a prouvé que ses convictions ne se limitaient pas au domaine romanesque, mais s’appliquaient aussi à sa propre vie, et ce même au prix de risques importants.

« John Steinbeck ......

Carol Henning, la première femme de John Steinbeck, a vécu à ses côtés des années de grande misère, avant qu'il ne connaisse la richesse et les honneurs.

Elle a partagé sa vie jusqu'en 1943.

À la suite � de son premier divorce, Steinbeck a épousé Gwyndolyn Conger.

Ils sont restés mariés de 1943 à 1948.

C'est également la mère de ses deux enfants: Thom et John, que Steinbeck adorait.

peine de quoi manger.

C'est également à cette époque que Steinbeck se lie d'amitié avec Ed Ricketts, qui est à la fois biologiste et philosophe.

Au cours de longues discussions avec son ami, Steinbeck en arrive à la conclusion que tous les êtres humains sont en interaction les uns avec les autres et peuvent changer collectivement le monde dans lequel ils évoluent, que ce soit en bien ou en mal.

Les deux hommes partagent éga­ lement un amour des animaux, qu'ils mettent à profit lors d'un voyage le long des côtes mexi­ caines, où ils étudient la faune sous-marine.

Mais en 1948, Ed Ricketts meurt accidentellement, ce qui plonge Steinbeck dans une profonde dépres­ sion.

Pour cet écrivain, l'amitié et la fraternité font partie des valeurs les plus importantes de la vie.

Il entretient ainsi durant toute sa vie des rela­ tions amicales avec deux agents littéraires : Eliza­ beth Otis et Mavis Mclntosh, qu'il rencontre en 1931.

Toutes deux veillent sur l'ensemble de sa carrière, que ce soit dans le domaine littéraire ou cinématographique.

Les deux années suivantes sont difficiles pour l'écrivain, car ses parents tom­ bent malades et meurent successivement.

Le succès arrive Durant cette période, il rédige Les pâturages du ciel, publié en 1932.

Ce recueil de nouvelles prend pour cadre la vallée de Salinas, d'où Stein­ beck est lui-même originaire.

Il met en scène des personnages humbles, issus d'un milieu rural.

Ce sont des archétypes qui se retrouveront dans tous les futurs romans de l'écrivain.

Dans un mélange de réalisme et de lyrisme terriens, l'auteur dépeint d'une manière extrêmement vivante et plaisante des personnages qui réapparaissent dans les différents récits.

En 1935, il publie le livre qui le sortira de la misère et de l'anonymat : Tortilla Rat.

Il y raconte la vie de pauvres Mexicains vivant également dans un petit port de la vallée de Salinas.

Unis par une solidarité exemplaire, six hommes partagent une maison et passent leur temps à mettre sur pied des stratagèmes pour survivre sans avoir à travailler.

Malgré la prohibition, ils abusent large­ ment de l'alcool.

Mais le groupe se disloque et chacun repart alors de son côté mener sa vie d'er­ rance.

Steinbeck obtient un succès commercial non pas les ouvriers agricoles, qui sont exploités.

La grève échoue et est même réprimée dans le sang.

Pourtant, l'essentiel n'est pas d'obtenir un résultat immédiat mais bien d'éveiller la combati­ vité du prolétariat.

Ce roman marque un tournant dans l'œuvre de Steinbeck, qui, désormais, se consacrera entièrement au roman social.

Dans Des souris et des hommes, Steinbeck ins­ talle son intrigue dans le même cadre.

Il s'attache aux personnages de deux ouvriers agricoles misérables : Lennie, un simple d'esprit doué d'une force colossale, et l'intelligent George, qui tente de protéger son compagnon.

En effet, Len­ nie n'a aucune conscience de sa force physique, ê ce qui fait de lui un assassin, alors qu'il est plein '3 de bonté et d'innocence.

Durant les premiers i mois suivant sa publication, le livre se vend à 3l 117 000 exemplaires.

Il est ensuite adapté au � théâtre puis au cinéma en 1939, où il est à chaque o représentation unanimement célébré.

� Durant cette période très prolifique, Steinbeck .......

v� � -8 publie également, en 1938, La grande vallée.

C'est immédiat avec ce roman, dont l'humour et la verve n'ont jamais été démentis.

Pourtant, certains commencent déjà à trouver cet écrivain plutôt gênant.

Ainsi, la Chambre de commerce de la région réfute la véracité de ce récit, qui dénonce l'exploitation subie par les plus pauvres.

Les droits du roman sont vendus à la Para­ mount.

Cette vente marque les débuts de la longue association liant l'écrivain au cinéma, qui dura toute sa carrière.

Fidèle à lui-même, il entre­ tient toujours une légère méfiance vis-à-vis de l'in­ dustrie cinématographique, synonyme de gloire et de fortune rapides.

Cependant, cela ne l'em­ pêche pas de se lier d'amitié avec certains grands noms de Hollywood, comme l'acteur Spencer Tracy ou le metteur en scène Elia Kazan.

La reconnaissance Entre 1936 et 1939, Steinbeck devient extrême­ ment fécond.

En 1936, il publie En un combat dout eux, en 1937, Des souris et des hommes, en 1938, Lq gra nde vallée et en 1939, Les raisins de la colère.

A chacun de ces ouvrages, la célébrité de l'écrivain augmente.

Il obtient d'ailleurs le prix Pulitzer pour le dernier d'entre eux.

Steinbeck s'inspire toujours des travailleurs qu'il a rencon­ trés au cours de sa vie, en particulier lors de ses reportages sur les ouvriers agricoles parqués dans les camps californiens.

Il se fixe pour but de dénoncer la cupidité et l'inhumanité des grands propriétaires terriens, qui bâtissent leur fortune en exploitant le prolétariat frappé de plein fouet par la récession économique de 1929.

En effet, une puissante crise, d'abord finan­ cière puis économiq ue, éclate aux États-Unis avant de s'étendre à l'Europe.

Après une période de prospérité sans précédent, l'économie tout entière s'effondre.

De nombreux commerces et usines ferment leurs portes, licenciant un nombre sans cesse croissant d'employés.

Le chô­ mage prend des proportions effrayantes.

Les pay­ sans sont particulièrement touchés.

Souvent expropriés, ils ne parviennent plus à vivre des revenus de leurs terres.

Ils mettent alors leur force de travail au service de grands propriétaires ter­ riens et deviennent ouvriers agricoles.

En un combat douteux raconte d'ailleurs l'orga­ nisation d'une grève par le parti communiste dans une vallée tirant sa richesse de la culture de la pomme.

Bien sûr, ce sont surtout les proprié­ taires terriens qui profitent de cette opulence et à nouveau un recueil de nouvelles, dont l'action se déroule, comme toujours, dans le centre de la Californie.

L'écrivain mélange différents styles et, au fil des nouvelles, passe du domaine social à la psychologie individuelle.

Mais le récit devenu le plus célèbre de ce recueil reste Le poney rouge.

Plus tard, celui-ci sera d'ailleurs publié séparé­ ment des autres nouvelles, devenant un livre à part entière.

Au demeurant, ce texte diffère peu du reste de l'œuvre de Steinbeck.

C'est une histoire très simple destinée aux enfants.

Mais c'est égale­ ment un récit assez sombre.

Le personnage prin­ cipal, un petit garçon appelé Jody, est très attaché à son poney.

Malheureusement, ce dernier tombe malade et meurt malgré les soins attentifs du palefrenier.

Jody passe ainsi de l'idéalisme pur de ' Elaine Scott a épousé Steinbeck en 1950, devenant ainsi sa troisième épouse.

L'écrivain a déclaré, en parlant d'elle, qu'il éprouvait pour la première fols un sentiment de sérénité aux côtés d'une femme.. »

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