japonais, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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Après la guerre, les autorités d’occupation détruisirent la moitié des films de guerre et interdirent la production de sujets d’actualité pendant deux ans.
On interdit à la plupart des producteurs de travailler, et seulement dix longs métrages furent
tournés en 1945.
Mais la production reprit bien vite à son niveau d’avant-guerre, avec cinq cents films produits et plus d’un milliard d’entrées par an.
Ces chiffres se sont maintenus jusque dans les années 1960.
Dans les années 1950, les films japonais firent pour la première fois une percée sur le marché international, avec les films de Kurosawa Rashomon (1950) et les Sept Samouraïs (1954) et on découvrit en Occident Mizoguchi ( les Contes de la lune
vague après la pluie, Ugetsu Monogatari, 1953), Ozu (Voyage à Tokyo, Tokyo monogatari, 1953), Satsuo Yamamoto, Kaneto Shindo.
Puis le Japon se mit à produire toute une série de films de science-fiction.
Le premier fut Godzilla (1954), qui connut
de nombreuses suites et variantes.
De nouveaux réalisateurs, tels que Kon Ichikawa avec la Harpe birmane (Biruma no tategoto, 1956) et Masaki Kobayashi avec la Condition de l’homme (Ningen no joke, 1959-1961), mirent l’accent sur les
problèmes sociaux et moraux.
Au début des années 1960, le Japon eut l’équivalent de la Nouvelle Vague française, pour des raisons à peu près semblables.
La compagnie de production Shochiku finança plusieurs films à petits budgets, réalisés par de
jeunes cinéastes, dont Nagisa Oshima, Masahiro Shinoda, Yoshishige Yoshida, Shuji Terayama.
Parmi eux, Oshima effectua les recherches stylistiques les plus radicales dans des films tels que Pendaison ( Koshikei, 1968) et le Journal d’un voleur de
Shinjuku ( Shinjuku doroba nikki, 1969), traitant de sujets jusqu’alors tabous, par exemple les traitements infligés aux Coréens du Japon.
Les nouveaux réalisateurs abordaient aussi la révolte de la jeunesse.
À cette même époque, la télévision se développa, et la production cinématographique subit alors un important déclin.
Vers les années 1970, le nombre d’entrées dans les salles avait chuté de 80 p.
100 et était passé à 170 millions.
Un exemple
spectaculaire de cette désaffection massive des spectateurs est l'insuccès total de Dodes'caden (1970), une admirable méditation de Kurosowa sur la misère en périphérie des grandes villes, dans laquelle son humanisme pessimiste et lucide se
manifeste avec une intensité sans précédent dans une explosion de couleurs et une richesse de formes qui font de ce film un pur chef-d'œuvre.
On produisait encore 340 films par an, en 1978, mais beaucoup étaient des films à caractère
pornographique.
Par conséquent, pour la première fois, les films américains réussirent à s’imposer au box-office.
Le gouvernement apporta son soutien financier pour améliorer la qualité de la production en 1972.
Cela permit de donner leur chance à
de jeunes cinéastes talentueux ; cependant, le déclin ne fut pas stoppé et se poursuivit jusque dans les années 1980, époque où la plupart des studios avaient pratiquement cessé toute production.
La plupart des réalisateurs de talent travaillèrent
pour les petites compagnies indépendantes ; notamment Shohei Imamura ( la Ballade de Narayama, Narayamabushi-ke, 1983), Juzo Itami ( Tampopo, 1986) et Shinya Tsukamoto ( l’Homme de fer, Tetsuo, 1992).
Les plus gros succès commerciaux
récents furent des dessins animés tirés des mangas, les bandes dessinées japonaises, comportant des scènes ultra-violentes, mais avec une animation assez limitée — par exemple, Akira (Katsuhiro Otomo, 1989).
Cependant le cinéma occupe
toujours au Japon une place importante proportionnellement à la taille du pays : 123 millions d’entrées en 1994 pour un revenu de 64,1 milliards de yen.
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