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italien, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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italien, cinéma. 1 PRÉSENTATION italien, cinéma, panorama du cinéma italien des origines à nos jours. 2 LE CINÉMA ITALIEN DES ORIGINES À LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1894-1945) 2.1 Le rôle décisif de Filoteo Alberini Pionnier du cinéma italien, Filoteo Alberini est l'inventeur, en 1894, du Kinétographe, procédé rapidement éclipsé par le Cinématographe des frères Lumière. Exploitant de salles dès 1901, il fonde en 1906 la SA Cines, première société de production de films (avec la société Arturo Ambrosio & Cie), et met en scène la Prise de Rome (la Presa di Roma, 1905), premier film de fiction (historique) de la cinématographie italienne. C'est le début d'une phase ascendante qui va faire du cinéma italien l'un des plus actifs du monde (30 films sont produits dans la seule année 1907). 2.2 Dans le sillage de Giovanni Pastrone, l'âge d'or du cinéma muet italien Avec la Chute de Troie (la Caduta di Troia, 1911) de Giovanni Pastrone et Romano Borgnetto, Quo Vadis ? (1912) d'Enrico Guazzoni, les Derniers Jours de Pompéi (gli Ultimi Giorni di Pompei, 1913) de Mario Caserini et surtout Cabiria (1914) de Giovanni Pastrone, premier film épique de l'histoire du cinéma, les premières sociétés de production italiennes sont à l'origine d'une nouvelle forme de cinéma à grand spectacle qui sait intéresser le marché mondial avec, notamment, la première série des Maciste où s'illustre, sous la direction de Pastrone ou de Borgnetto, le colosse Bartolomeo Pagano. Outre le péplum, genre récurrent du cinéma italien, et les films historiques -- Jules César (1912) d'Enrico Guazzoni --, les « divas « Lyda Borelli -- Rapsodia satanica (1915) de Nino Oxilia -- et Francesca Bertini -- 90 films entre 1909 et 1921, dont Assunta Spina (1915) de Gustavo Serena -- assurent le succès des mélodrames. La faillite en 1923, un an après la victoire du fascisme, de la principale société de production italienne marque la fin de l'âge d'or du cinéma muet, qui s'essouffle à perpétuer les genres à gros succès d'avant-guerre face à la concurrence américaine. 2.3 Propagande et « téléphones blancs « L'avènement du parlant -- la Canzone dell'amore (1930) de Gennaro Righelli est le premier film parlant italien -- crée une demande pour les films en italien, et amorce une phase de reprise. Le gouvernement fasciste, qui auparavant ne s'intéressait au cinéma que par le biais des actualités cinématographiques, véhicule de sa propagande, apporte tardivement son soutien au cinéma, sans sombrer dans le spectacle nationaliste. Alessandro Blasetti -- Sole (1929) et Vecchia Guardia (1935), un des rares films abordant l'arrivée des fascistes au pouvoir -- et Mario Camerini -- Rails (Rotaie, 1929) et Je donnerai un million (Darò un milione, 1935), avec le jeune acteur Vittorio De Sica -- restent les principaux réalisateurs de cette période. C'est l'époque de ce que l'on appellera plus tard les « téléphones blancs «, fictions proposant une vision rassurante de l'Italie, ou des films historiques qui profitent des vastes studios de Cinecittà inaugurés en 1937. 3 LE CINÉMA ITALIEN D'APRÈS-GUERRE (1945-1958) 3.1 Le néoréalisme 3.1.1 Les principales figures du néoréalisme : Rossellini, Visconti et De Sica Roberto Rossellini (entretien) Loin de toute chapelle esthétique et de toute idéologie politique, Rossellini n'a cessé d'interroger son siècle et les moyens de son art, refusant la disjonction cinéma/télévision, chère à d'autres cinéastes. À ses yeux, il faut plutôt envisager le cinéma et la télévision à une dimension supérieure, comme des « protagonistes de notre siècle «. Cette conviction, renforcée par l'échec de Anima nera (1962), conduira le réalisateur à abandonner complètement le cinéma pour se consacrer à la télévision et au film d'enseignement. Avec l'aimable autorisation de Institut des Archives Sonores. Tous droits réservés./Globe Photos, Inc. Après la chute de Benito Mussolini en 1943 et la Libération en 1945, un genre nouveau apparaît dans le...

« certains groupes, critiques et jeunes cinéastes au sein même des institutions contrôlées par l’État pendant la guerre.

Les Amants diaboliques (Ossessione, 1942) de Luchino Visconti est le véritable manifeste d’un courant également alimenté par des œuvres telles que Quatre Pas dans les nuages (Quattro passi fra le nuvole, 1942) d’Alessandro Blasetti ou Les enfants nous regardent (I bambini ci guardano, tourné en 1942) de Vittorio De Sica. Vittorio De Sica et Cesare Zavattini Le réalisateur de cinéma Vittorio De Sica (ici au premier plan) et le scénariste Cesare Zavattini ont notamment collaboré sur Sciuscia (Sciuscià, 1946), le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette,1948), Miracle à Milan (Miracolo a Milano, 1951) et Umberto D.

(1952).

Grâce à ces films à forte tonalité sociale et contestataire, ils se sont imposés parmi les principales figures du néoréalismeitalien d'après-guerre.Frederico Patellani/Corbis Luchino Visconti réalise ensuite La terre tremble (La terra trema, 1948), un drame semi-documentaire sur les difficiles conditions de vie des pêcheurs siciliens, transposition dans l’Italie contemporaine d’un célèbre roman « vériste » de Giovanni Verga.

Le tandem Vittorio De Sica et Cesare Zavattini (scénariste) tourne Sciuscià (1946), histoire de deux garçons qui vivent d’expédients dans la Rome d’après-guerre, puis le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette, 1948).

Cesare Zavattini est le véritable théoricien du mouvement et le seul à revendiquer le label « néoréaliste ».

Roberto Rossellini, après le succès de Rome, ville ouverte (primé au festival de Cannes), réalise Paisà (1946), un film en six épisodes sur l’avancée alliée à travers l’Italie, et Allemagne année zéro (Germania anno zero, 1947), tourné dans les ruines de Berlin. 3.1. 2 Le néoréalisme, un mouvement contesté sur ses terres Malgré un accueil favorable et une influence significative à l’étranger, le néoréalisme ne connaît qu’un succès mitigé auprès du public italien.

Mal distribués en raison de la réticence du gouvernement face à ces images d’une Italie misérable, en butte à l’hostilité du Vatican (pour ceux qui étaient suspectés de sympathies marxistes, comme Luchino Visconti par exemple), les films néoréalistes subissent la concurrence des comédies américaines et des « films d’évasion » de tradition bien italienne, mais également des mélodrames, des ciné-opéras et surtout des comédies burlesques adaptées au personnage de l’acteur et scénariste Totò. Giuseppe De Santis, avec Riz amer (Riso amaro, 1949), trouve pourtant un compromis en apportant un soupçon d’érotisme — grâce à la présence de Silvana Mangano — aux préoccupations sociales et revendicatrices des néoréalistes. 3. 2 Rêve américain et nouveau départ 3.2. 1 L’avènement des coproductions Le néoréalisme, dans sa forme austère de l’après-guerre, a désormais vécu.

La guerre froide envenime le climat, et la forte concurrence d’Hollywood (406 films distribués en Italie en 1950) l’emporte auprès du public volontiers séduit par le rêve américain.

L’époque se caractérise par la prolifération de comédies populaires à petit budget et de films de genre pour le marché intérieur, et par la recherche d’accords de coproduction avec d’autres pays pour les projets plus ambitieux.

Les producteurs et les politiciens encouragent ainsi les Américains à investir les bénéfices réalisés sur le marché italien dans des productions tournées en Italie : Ulysse (Ulisse, 1954) de Mario Camerini, avec Kirk Douglas, Anthony Quinn et Silvana Mangano, et surtout Ben Hur (1959) de William Wyler sont les exemples les plus célèbres de ces réalisations prestigieuses. 3.2. 2 Rencontres et effervescence L’utilisation d’acteurs américains devient une pratique courante : Luchino Visconti se voit imposer Farley Granger dans Senso (1954), mais ne modifie pas pour autant son style ; Roberto Rossellini réussit même un véritable renversement du « star system » en confiant un rôle d’un extrême dépouillement à Ingrid Bergman dans Stromboli (Stromboli, terra di Dio, 1949) — l’actrice suédoise, devenue son épouse, restera longtemps l’interprète de ses films.

De cette époque encombrée de mélodrames, de films en costumes et de comédies émergent quelques auteurs qui constituent la seconde vague du grand cinéma italien : Michelangelo Antonioni avec Chronique d’un amour (Cronaca di un amore, 1950) et le Cri (il Grido, 1957) ou. »

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