italien, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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certains groupes, critiques et jeunes cinéastes au sein même des institutions contrôlées par l’État pendant la guerre.
Les Amants diaboliques (Ossessione, 1942) de Luchino Visconti est le véritable manifeste d’un courant également alimenté par des
œuvres telles que Quatre Pas dans les nuages (Quattro passi fra le nuvole, 1942) d’Alessandro Blasetti ou Les enfants nous regardent (I bambini ci guardano, tourné en 1942) de Vittorio De Sica.
Vittorio De Sica et Cesare Zavattini
Le réalisateur de cinéma Vittorio De Sica (ici au premier plan) et le scénariste Cesare Zavattini ont notamment collaboré sur Sciuscia (Sciuscià, 1946), le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette,1948), Miracle à Milan (Miracolo a Milano, 1951) et Umberto D.
(1952).
Grâce à ces films à forte tonalité sociale et contestataire, ils se sont imposés parmi les principales figures du néoréalismeitalien d'après-guerre.Frederico Patellani/Corbis
Luchino Visconti réalise ensuite La terre tremble (La terra trema, 1948), un drame semi-documentaire sur les difficiles conditions de vie des pêcheurs siciliens, transposition dans l’Italie contemporaine d’un célèbre roman « vériste » de Giovanni
Verga.
Le tandem Vittorio De Sica et Cesare Zavattini (scénariste) tourne Sciuscià (1946), histoire de deux garçons qui vivent d’expédients dans la Rome d’après-guerre, puis le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette, 1948).
Cesare Zavattini est le
véritable théoricien du mouvement et le seul à revendiquer le label « néoréaliste ».
Roberto Rossellini, après le succès de Rome, ville ouverte (primé au festival de Cannes), réalise Paisà (1946), un film en six épisodes sur l’avancée alliée à travers
l’Italie, et Allemagne année zéro (Germania anno zero, 1947), tourné dans les ruines de Berlin.
3.1. 2 Le néoréalisme, un mouvement contesté sur ses terres
Malgré un accueil favorable et une influence significative à l’étranger, le néoréalisme ne connaît qu’un succès mitigé auprès du public italien.
Mal distribués en raison de la réticence du gouvernement face à ces images d’une Italie misérable, en butte à
l’hostilité du Vatican (pour ceux qui étaient suspectés de sympathies marxistes, comme Luchino Visconti par exemple), les films néoréalistes subissent la concurrence des comédies américaines et des « films d’évasion » de tradition bien italienne,
mais également des mélodrames, des ciné-opéras et surtout des comédies burlesques adaptées au personnage de l’acteur et scénariste Totò.
Giuseppe De Santis, avec Riz amer (Riso amaro, 1949), trouve pourtant un compromis en apportant un soupçon d’érotisme — grâce à la présence de Silvana Mangano — aux préoccupations sociales et revendicatrices des néoréalistes.
3. 2 Rêve américain et nouveau départ
3.2. 1 L’avènement des coproductions
Le néoréalisme, dans sa forme austère de l’après-guerre, a désormais vécu.
La guerre froide envenime le climat, et la forte concurrence d’Hollywood (406 films distribués en Italie en 1950) l’emporte auprès du public volontiers séduit par le rêve
américain.
L’époque se caractérise par la prolifération de comédies populaires à petit budget et de films de genre pour le marché intérieur, et par la recherche d’accords de coproduction avec d’autres pays pour les projets plus ambitieux.
Les
producteurs et les politiciens encouragent ainsi les Américains à investir les bénéfices réalisés sur le marché italien dans des productions tournées en Italie : Ulysse (Ulisse, 1954) de Mario Camerini, avec Kirk Douglas, Anthony Quinn et Silvana
Mangano, et surtout Ben Hur (1959) de William Wyler sont les exemples les plus célèbres de ces réalisations prestigieuses.
3.2. 2 Rencontres et effervescence
L’utilisation d’acteurs américains devient une pratique courante : Luchino Visconti se voit imposer Farley Granger dans Senso (1954), mais ne modifie pas pour autant son style ; Roberto Rossellini réussit même un véritable renversement du « star
system » en confiant un rôle d’un extrême dépouillement à Ingrid Bergman dans Stromboli (Stromboli, terra di Dio, 1949) — l’actrice suédoise, devenue son épouse, restera longtemps l’interprète de ses films.
De cette époque encombrée de
mélodrames, de films en costumes et de comédies émergent quelques auteurs qui constituent la seconde vague du grand cinéma italien : Michelangelo Antonioni avec Chronique d’un amour (Cronaca di un amore, 1950) et le Cri (il Grido, 1957) ou.
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