Le pionnier du cinéma italien est Filoteo Alberini, photographe, metteur en scène et industriel avisé. S'inspirant des frères Lumière, il fabrique un appareil, le « Kineto-graph «, tourne en 1904 une première « superproduction «, LA PRISE DL ROME, et ouvre à Rome le cinéma « Moderno «. La Cines, grande firme nationale, sera créée peu après. La vogue ira d'emblée aux films historiques, où s'illustreront des cinéastes tels que Mario Caserini, Enrico Guazzoni et Giovanni Pastrone : c'est à ce dernier que Ion doit CABIRIA, le chef-d'œuvre du genre, réalisé en collaboration avec l'écrivain mondain Gabriele d'Annunzio. Jusqu'en 1918, l'Italie connaîtra une production intensive, dans un style de superproduction à l'antique (ou peplum) qui influencera les Américains, à commencer par Griffith. Un autre genre prisé est le mélodrame sentimental, marqué par le règne des stars, ou dive (Lyda Borelli, Francesca Bertini, Pina Menichelli, etc.).
Entre 192(1 et 1930, le cinéma italien, concurrencé par l'Amérique, perd son hégémonie. On ne tourne plus que sept à huit films par an. De nombreux metteurs en scène émigrent. LES DERNIERS JOURS DE POMPE', de Carmine Gallone (1926), sonne le glas d'une production moribonde.
Au parlant, le cinéma italien connaîtra un second souffle avec les comédies légères de Mario Camerini (LES HOMMES, QUELS MUFLES', IL SIGNOR MAX), où s'impose un jeune premier nommé Vittorio De Sica. Alessandro Blasetti évolue du film historique