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indien, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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indien, cinéma. 1 PRÉSENTATION indien, cinéma, panorama du cinéma indien des origines à nos jours. On admet généralement que le cinéma fut introduit en Inde par les célèbres projections privées des frères Lumière qui eurent lieu à l'hôtel Watson, le 7 juillet 1896, à Bombay. Comme partout ailleurs, cependant, plusieurs techniques « précinématographiques « expérimentales et différentes formes artistiques de projection d'images en mouvement constituèrent des précédents importants : le « pat «, désignant des peintures murales (le mot cinéma se dit en hindi chitra-pat), est présent sous différentes formes dans tout le pays, et met en scène un conteur, qui éclaire les images et les accompagne en chantant ou en parlant (on trouve par exemple, le Pabuji-no-pad rajasthani, le Chitrakathi maharashtrian ou les marionnettes en cuir d'Andhra Pradesh). À la fin du XIXe siècle, les frères Patwardhan se rapprochèrent des techniques cinématographiques et leur Shambarik Kharolika (lanterne magique) constitua un des plus célèbres exemples de projections sur un écran à partir de plaques de verre partiellement animées. 2 L'ÉPOQUE DU MUET Les débuts de l'industrie cinématographique s'effectuèrent dans deux secteurs bien différents. D'une part, on trouvait les agences de distribution (telles que Bourne & Shepherd à Calcutta, Clifton & Co. à Bombay ou les Madras Photographic Stores) qui, à leurs activités dans la photographie, ajoutaient la distribution de « photographies animées « et proposaient leurs services pour filmer des réceptions, des messages publicitaires et des pièces de théâtre en vogue. Elles furent bientôt rejointes dans cette activité par des films sponsorisés par l'État colonial et par la royauté locale, avec des caméramen qui accompagnaient la cour royale et qui filmèrent des événements majeurs, notamment le Grand Durbar du roi George V à Delhi en 1911. D'autre part, les premiers cinéastes indiens furent principalement des amateurs indépendants : Harishchandra Sakharam Bhatavdekar, qui réalisa des courts métrages (Wrangler Mr R. P. Paranjpye's Return to India, 1902), fut l'un des réalisateurs les plus célèbres, et étendit ses activités à la distribution indépendante, puis au début du XXe siècle, au commerce du matériel cinématographique qui fut l'un des plus importants de l'Inde. Hiralal Sen fonda la Royal Bioscope Company (1899) en marge des pièces de théâtre à succès de Calcutta, qui étaient ensuite projetées au Sta...

« Satyajit Ray La filmographie pléthorique de Satyajit Ray (plus de 35 films, entre 1955 et 1991) aborde des genres aussi divers que la comédie, la satire ou le mélodrame, mais privilégie généralement unemême approche, réaliste, souvent contemplative.

Parmi les thèmes traités par le cinéaste figure la lutte entre valeurs traditionnelles et aspirations à la modernité dans la société indienne.Huynh Cong/AP/Wide World Photos Après la fin de la Seconde Guerre mondiale (et par conséquent de l’économie de guerre : fin du rationnement des denrées, entrée de nouveaux capitaux dans l’industrie cinématographique) et l’obtention de l’indépendance (1947), le gouvernement indien mit en place plusieurs politiques d’aide au cinéma.

Suite à l’indépendance, il s’agissait principalement de donner une nouvelle interprétation du mélodrame nationaliste.

Le cinéma indien se voyait assigner une valeur culturelle spécifique en vue de « l’intégration nationale », en permettant à une grande partie de la population qui ne parlait pas hindi d’entrer en contact avec la langue nationale, par l’intermédiaire du cinéma.

Les normes techniques du cinéma hindi étaient reprises dans l’industrie cinématographique en langues bengali, tamil, télougou et malayalam.

D’un autre côté, dans les années 1950, on assista à la naissance du mouvement pour le cinéma indépendant, dont le meilleur exemple est l’œuvre de Satyajit Ray.

Ce mouvement provoqua également certains changements dans les normes du courant principal.

Marqués par une perte du sentiment d’appartenance communautaire, la plupart de ces films valorisèrent l’étranger, le rebelle, le perdant.

Tendances illustrées dans l’œuvre de Raj Kapoor (Mr 420, Shri 420, 1955), de Guru Dutt (l’Assoiffé, Pyaasa, 1957) et de Mehboob Khan (Mère Inde, 1957). Des thèmes tels que la corruption de la terre dans Mr 420, film écrit par le scénariste radical K.

A.

Abbas, celui du poète que l’on croyait mort et à qui l’on rendait hommage dans l’Assoiffé, ou encore la séquence spectaculaire, de la mère fertilisant le sol avec le sang de son fils rebelle dans Mère Inde, sont devenus des scènes d’anthologie.

Elles soulignent la contradiction entre les valeurs traditionnelles et l’essor considérable de la culture de masse, la montée des financiers et des spéculateurs indépendants, et surtout le star system.

Des vedettes telles que Dilip Kumar, Nargis et Dev Anand qui tournaient en hindi, précédèrent celles des autres régions : Uttam Kumar et Suchitra Sen, qui tournaient en bengali, Rajkumar et Kalpana en kannada, Prem Nazir, Sathyan et Madhu en malayalam, et (les futurs politiciens) M.

G.

Ramachandran en tamil et N.

T.

Rama Rao en télougou.

Ces vedettes furent seulement l’élément le plus flagrant d’une standardisation importante au niveau technologique et narratif d’un langage cinématographique commun à l’ensemble de l’Inde.

Il s’appuyait sur des chansons, une industrie musicale, des compositeurs et des paroliers dans chaque langue, et un système d’enregistrement des images et du dialogue devenus caractéristiques du cinéma populaire indien, appelé aussi « Masala » ou « Bollywood ». Guru Dutt Mort prématurément en 1964, Guru Dutt est l'une des grandes figures du cinéma indien.

Réalisateur, scénariste et acteur, Dutt a travaillé sur des comédies, des drames historiques, des films àsuspense et des mélodrames.

Comme la plupart des films indiens, ses œuvres font une large place au chant et à la musique.

Leur originalité réside principalement dans un extrordinaire lyrismeet dans des scénarios inspirés et poignants, qui mettent en valeur des personnages tourmentés et exclus.

En Occident, Guru Dutt est surtout connu pour deux films : Assoiffé (Pyaasa, 1957) etFleurs de papier ( Kaagaz Ke Phool, 1959).Dinodia Picture Agency À la fin des années 1960, on assista à une série de mouvements agraires ou industriels, qui menacèrent, pour la première fois depuis l’indépendance, la stabilité du gouvernement d’Indira Gandhi, et l’on vit naître le mouvement du « nouveau cinéma indien ».

Le gouvernement prit l’initiative de subventionner des films artistiques indépendants, et le mouvement reconnut également l’importante influence des films de Ray, de Mrinal Sen et de Ritwik Ghatak.

Les œuvres principales de cette époque comprennent le film de Mani Kaul Son pain (Uski Roti, 1969), le premier film résolument expérimental de Kumar Shahani, le Miroir de l’illusion (Maya Darpan, 1972), et le film de Ketan Mehta la Vie de Bhavai (Bhavni Bhavai, 1980), qui s’inspire du théâtre populaire.

Le style dominant de cette époque consiste en drames ruraux souvent politiquement violents : ce fut notamment le cas des films de Shyam Benegal (le Semis, Ankur, 1973) et de Girish Karnad (la Forêt Kaadu, 1973). 5 DÉVELOPPEMENTS ACTUELS. »

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