indien, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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Satyajit Ray
La filmographie pléthorique de Satyajit Ray (plus de 35 films, entre 1955 et 1991) aborde des genres aussi divers que la comédie, la satire ou le mélodrame, mais privilégie généralement unemême approche, réaliste, souvent contemplative.
Parmi les thèmes traités par le cinéaste figure la lutte entre valeurs traditionnelles et aspirations à la modernité dans la société indienne.Huynh Cong/AP/Wide World Photos
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale (et par conséquent de l’économie de guerre : fin du rationnement des denrées, entrée de nouveaux capitaux dans l’industrie cinématographique) et l’obtention de l’indépendance (1947), le gouvernement
indien mit en place plusieurs politiques d’aide au cinéma.
Suite à l’indépendance, il s’agissait principalement de donner une nouvelle interprétation du mélodrame nationaliste.
Le cinéma indien se voyait assigner une valeur culturelle spécifique en vue
de « l’intégration nationale », en permettant à une grande partie de la population qui ne parlait pas hindi d’entrer en contact avec la langue nationale, par l’intermédiaire du cinéma.
Les normes techniques du cinéma hindi étaient reprises dans
l’industrie cinématographique en langues bengali, tamil, télougou et malayalam.
D’un autre côté, dans les années 1950, on assista à la naissance du mouvement pour le cinéma indépendant, dont le meilleur exemple est l’œuvre de Satyajit Ray.
Ce
mouvement provoqua également certains changements dans les normes du courant principal.
Marqués par une perte du sentiment d’appartenance communautaire, la plupart de ces films valorisèrent l’étranger, le rebelle, le perdant.
Tendances
illustrées dans l’œuvre de Raj Kapoor (Mr 420, Shri 420, 1955), de Guru Dutt (l’Assoiffé, Pyaasa, 1957) et de Mehboob Khan (Mère Inde, 1957).
Des thèmes tels que la corruption de la terre dans Mr 420, film écrit par le scénariste radical K.
A.
Abbas, celui du poète que l’on croyait mort et à qui l’on rendait hommage dans l’Assoiffé, ou encore la séquence spectaculaire, de la mère fertilisant le
sol avec le sang de son fils rebelle dans Mère Inde, sont devenus des scènes d’anthologie.
Elles soulignent la contradiction entre les valeurs traditionnelles et l’essor considérable de la culture de masse, la montée des financiers et des spéculateurs
indépendants, et surtout le star system.
Des vedettes telles que Dilip Kumar, Nargis et Dev Anand qui tournaient en hindi, précédèrent celles des autres régions : Uttam Kumar et Suchitra Sen, qui tournaient en bengali, Rajkumar et Kalpana en
kannada, Prem Nazir, Sathyan et Madhu en malayalam, et (les futurs politiciens) M.
G.
Ramachandran en tamil et N.
T.
Rama Rao en télougou.
Ces vedettes furent seulement l’élément le plus flagrant d’une standardisation importante au niveau
technologique et narratif d’un langage cinématographique commun à l’ensemble de l’Inde.
Il s’appuyait sur des chansons, une industrie musicale, des compositeurs et des paroliers dans chaque langue, et un système d’enregistrement des images et
du dialogue devenus caractéristiques du cinéma populaire indien, appelé aussi « Masala » ou « Bollywood ».
Guru Dutt
Mort prématurément en 1964, Guru Dutt est l'une des grandes figures du cinéma indien.
Réalisateur, scénariste et acteur, Dutt a travaillé sur des comédies, des drames historiques, des films àsuspense et des mélodrames.
Comme la plupart des films indiens, ses œuvres font une large place au chant et à la musique.
Leur originalité réside principalement dans un extrordinaire lyrismeet dans des scénarios inspirés et poignants, qui mettent en valeur des personnages tourmentés et exclus.
En Occident, Guru Dutt est surtout connu pour deux films : Assoiffé (Pyaasa, 1957) etFleurs de papier ( Kaagaz Ke Phool, 1959).Dinodia Picture Agency
À la fin des années 1960, on assista à une série de mouvements agraires ou industriels, qui menacèrent, pour la première fois depuis l’indépendance, la stabilité du gouvernement d’Indira Gandhi, et l’on vit naître le mouvement du « nouveau cinéma
indien ».
Le gouvernement prit l’initiative de subventionner des films artistiques indépendants, et le mouvement reconnut également l’importante influence des films de Ray, de Mrinal Sen et de Ritwik Ghatak.
Les œuvres principales de cette époque
comprennent le film de Mani Kaul Son pain (Uski Roti, 1969), le premier film résolument expérimental de Kumar Shahani, le Miroir de l’illusion (Maya Darpan, 1972), et le film de Ketan Mehta la Vie de Bhavai (Bhavni Bhavai, 1980), qui s’inspire du
théâtre populaire.
Le style dominant de cette époque consiste en drames ruraux souvent politiquement violents : ce fut notamment le cas des films de Shyam Benegal (le Semis, Ankur, 1973) et de Girish Karnad (la Forêt Kaadu, 1973).
5 DÉVELOPPEMENTS ACTUELS.
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