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Grand oral du bac : AKIRA KUROSAWA

Publié le 26/01/2019

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kurosawa

La même scène est racontée en flash-back par plusieurs personnages, présentant à chaque fois leur version des faits. Le recours au flash-back était alors relativement peu fréquent au cinéma. Dans Rashomon, Kurosawa montre comment cette technique peut être employée pour aborder d'une façon simple et dynamique un sujet d'ordre métaphysique (l'interrogation sur la réalité, sur la nature de la vérité). Ses films suivants, Vivre (1952), Les sept samouraïs (1954) et Le château de l'araignée (1957), approfondissent les thèmes déjà abordés par Kurosawa. Vivre raconte l'histoire d'un fonctionnaire apprenant qu'il est atteint d'un cancer et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. Il s'adonne alors aux plaisirs mais il n'en retire que désillusion. Il ne trouve l'apaisement qu'en se consacrant aux enfants pauvres de son quartier

 

Les sept samouraïs, le film le plus célèbre de Kurosawa, est une formidable fresque épique qui relate le combat de sept samouraïs défendant seuls un village de paysans contre l'attaque d'une bande de pillards. Le film donnera lieu à un remake hollywoodien : Les sept mercenaires de John Sturges (1960). La parfaite maîtrise de Kurosawa dans les séquences d'action ou de combat explique pourquoi les réalisateurs de Hollywood admirent tant son cinéma. Filmées avec plusieurs caméras et montées de façon à créer un rythme haletant, ces scènes voient leur intensité renforcée par des plans plus calmes, presque méditatifs, qui les précèdent ou les interrompent.

kurosawa

« Ak ira Kurosawa dans le Japon féodal.

La même scène est racontée en flash-back par plusieurs personna ges, prése ntant à chaque fois leur version des faits.

Le recours au flash-back était alors relativ ement peu fréquent au cinéma.

Dans Rashomon, Kurosawa montre com­ ment cette technique peut être employée pour abor­ der d'une façon simple et dynamique un sujet d'ordre métaphy sique (l'interr ogation sur la réalité, sur la nature de la vérité) .

Ses films suivants, Vivre (19 52), Les sept samou raïs (1954) et Le château de l' araignée (1957), approfo ndissent les thèmes déjà abordés par Kurosawa.

Vivre raconte l'histoire d'un fonctionnaire apprenant qu'il est atteint d'un cancer et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre.

Il s'adonne alors aux plaisirs mais il n'en retire que dé sillusion.

Il ne trouve l'apaiseme nt qu'en se consa­ crant aux enfants pauvres de son quartier.

Les sept samour aïs, le film le plus célèbre de Kurosawa, est une formidable fresque épique qui relate le combat de sept samou raïs défendant seuls un villa ge de paysa ns contre l'attaque d'une bande de pillards.

Le film donner a lieu à un remake hollyw oodien : Les sept mercenai res de John Sturges (19 60).

La parfaite maîtrise de Kurosawa dans les séquences d'action ou de combat explique pourquoi les réalisate urs de Hol lywood admirent tant son cinéma.

Filmées avec plusieurs caméras et montées de façon à créer un rythme haletant, ces scènes voie nt leur intensité renforcée par des plans plus calmes, presque méditatifs, qui les précèd ent ou les interrompe nt.

To shiro Mifune Après Les sept Samouraï s, son acteur fétiche, Toshiro Mifune, apparaît dans Le château de l'araignée et La fo rteresse cachée (1958), où il incarne un général.

Jusqu 'au milieu des années 1960, Kurosawa le sol�­ cite de plus en plus car celui-ci excelle, entre autres, dans des rôles de rustres sympathiques.

Son interpré­ tation magistrale de deux personna ges de samou ra'(s dans Yojim bo (1961) et San juro (1962), fait appa­ raître toute l'ambivalence déconcertante du guerrier lors qu'il erre à travers la campa gne.

Avançant sans but et sans maître, le Sanjuro en guenil les joué pàr ! Kurosawa en tournage dans les années A 1990.

Ses derniers films, que ce soit Rêves (1990) ou Rhapsodie en août (1991), sont une réflexion plus personnelle et poétique, dans une œuvre qui est avant tout une manifestation de révolte contre les injus tices sociales d'hier ef d'au jourd'hui.

' Kag emusha (l'Ombre du guerrier) marque en 1980 le retour de Kurosawa aux films de samo uraïs.

Dans le Japon du XVI' siècle divisé en clans rivaux, un chef de clan utilise un double pour le remplacer.

Une fresque somptueuse et violente qui poursuit la même interroga tion sur l'identité du Japon.

Mifune révèle la tension intérieure qui motive le hér os.

Mais après la période faste de sa collabo­ ration avec cet acteur qui demeur e exceptio nnel, Kurosawa connaît un passage professionnel délicat.

De Dersou Ouza/a à Ran Aucun de ses projets n'aboutit à cette époque à Holl ywood.

À l'échec commercial de Dodes '-Kaden (1 970), parab ole amère sur l'envers du Japon actuel, s'ajoutent des déboir es dans sa vie personnelle.

Il est au bord du suicide quand les Soviétiques lui com­ mandent Dersou Ouza/a (1974).

Le film, qui obtient l'O scar du meilleur film étranger et relance sa car­ rière, traite de la rencontre et de l'incompatibilit é tra­ gique de deux mondes.

Une expéd ition scientifique en Sibérie menée par des soldats russes rencontre Dersou Ouzala, un vieux chass eur solitaire vivant de la terre et dialoguant avec les animaux.

Ramené à la «c ivilisatio n», le vieil homme est si nostalgique de sa vie dans la taïga qu'il en mourra.

Semblable au vieux ch ass eur pour son regard sur le monde contempo­ rain, Kurosawa a cependant une grande compréhen­ sion du monde occidental et une profonde admira­ tion pour son art.

Au-delà de son amour pour le weste rn, c'est à la littérature classique europée nne qu'il emprunte le sujet de plusieurs de ses films.

Le château de l'araignée s'inspire de Macbeth , et bien qu'aucun mot de Shakespeare n'y soit repris, le film a été salué comme l'une des meil leures adaptations de l'œuvre du dramatur ge anglais.

Ran (1985), un nouveau drame épique sur les samouraïs, est une flamboy ante adapta tion du Roi Lear.

Bien que Kurosawa ait abordé des sujets très divers à travers sa carrière, ses films les plus populaires restent ceux qu'il a consacrés à l'uni vers des samou raïs.

Mais l'ensemble de ses films, pré senté comme une œuvre violente par certains, exprime d'une manière générale un sentiment de révolte devant l'injustice sociale.

Par leur portée uni verse lle et leur hu manisme, les films de Kurosawa sont élaborés, précis et esthétiques, faisant de lui l'un des grands créateurs japonais du septième art.. »

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