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Godard, Jean-Luc - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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Godard, Jean-Luc - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION Godard, Jean-Luc (né en 1930), réalisateur, producteur, scénariste, dialoguiste, monteur et acteur de cinéma français d'origine suisse. Souvent contesté pour sa démarche artistique, parfois jugée hermétique, Jean-Luc Godard est un inlassable questionneur de la modernité et du langage cinématographique. Il figure parmi les auteurs les plus inventifs et les plus importants de l'histoire du cinéma. 2 L'AVÈNEMENT D'UNE PERSONNALITÉ ICONOCLASTE Jean-Luc Godard Pictorial Press Limited Né à Paris, Jean-Luc Godard est issu d'une famille protestante de la bourgeoisie suisse. Il fait sa scolarité à Nyon (canton de Vaud), puis au lycée Buffon à Paris. Entré à la Sorbonne en 1949 pour y étudier l'ethnologie, il fréquente surtout les salles de cinéma. 2.1 Un critique inclassable Cinéphile passionné, mais également féru de peinture, de littérature et de musique, Jean-Luc Godard se lie d'amitié avec André Bazin, Éric Rohmer, François Truffaut et Jacques Rivette. Son estime pour Henri Langlois et Roberto Rossellini l'incite à devenir réalisateur, mais il commence par la critique de cinéma, d'abord sous le pseudonyme de Hans Lucas, dans la Gazette du cinéma, puis aux Cahiers du cinéma ainsi que pour le journal Arts. Il y défend les films d'auteurs (Alexandre Astruc, Robert Bresson, Ingmar Bergman, Samuel Fuller, Alfred Hitchcock, Fritz Lang, Joseph Mankiewicz, Anthony Mann, Nicholas Ray, Jean Renoir, Jean Rouch, Douglas Sirk ou encore Frank Tashlin) ; son approche de la critique mêle l'ironie et la provocation à de grandes qualités littéraires et lui vaut d'emblée une réputation d'inclassable. 2.2 Les courts métrages : l'annonce de la déconstruction Parallèlement à cette activité journalistique, Jean-Luc Godard exerce divers métie...

« des Sept Péchés capitaux (1962).

Puis il réalise une œuvre puissante et juste sur la prostitution, Vivre sa vie (1962), dont la facture met à nouveau en cause les limites entre cinéma de fiction et cinéma documentaire. 3. 2 Un cinéma radical Les œuvres suivantes de Jean-Luc Godard déclenchent toujours des polémiques : le sketch de science fiction « le Nouveau Monde » pour le film collectif Rogopag (1962), la fable brechtienne contre la guerre, les Carabiniers (1963), le sketch « le Grand Escroc » pour les Plus Belles Escroqueries du monde (1963) ou l’adaptation du roman d’Alberto Moravia, le Mépris (1963), dont Michel Piccoli est la vedette aux côtés de Brigitte Bardot et du réalisateur Fritz Lang. Au fil des années, Jean-Luc Godard se distingue de plus en plus par sa capacité à déconstruire avec audace et radicalisme les genres et les normes cinématographiques, n’hésitant pas à commenter lui-même son film sur la bande-son, comme dans le « film noir » Bande à part (1964), ou à faire une œuvre pratiquement abstraite de politique-fiction, Made in USA (1967).

Il agit de même avec la comédie dans « Montparnasse-Levallois », un sketch de Paris vu par (1965), avec la science-fiction dans Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965) et « Anticipation », sketch du Plus vieux métier du monde (1966), et avec le film social dans Une femme mariée (1964), Masculin féminin (1966), Deux ou trois choses que je sais d’elle (1967) et Loin du Viêt Nam (1966).

Au cours de cette période, il signe Pierrot le fou (1965), un flamboyant road movie avec Jean-Paul Belmondo et Anna Karina, dont la forme moderne, poétique et révolutionnaire va profondément marquer l’histoire du cinéma. 4 ENGAGEMENT POLITIQUE ET EXPÉRIMENTATIONS FORMELLES Observateur assidu des mouvements d’idées de son époque, Jean-Luc Godard engage à nouveau un travail entre documentaire et fiction avec la Chinoise (1967) , Week-end (1967) et le sketch « l’Aller et retour des enfants prodiges » dans Vangelo 70 (1967) .

On peut voir dans ces œuvres une annonce des événements de Mai 68, pendant lesquels le réalisateur signe un puissant manifeste contestataire, le Gai Savoir (réalisé en 1967, sorti en 1969), avant de s’engager davantage dans le militantisme avec Ciné Tracts (1968), Un film comme les autres (1968), One plus One (Sympathy For the Devil, 1968), où il mêle le documentaire sur l’enregistrement d’un album des Rolling Stones avec des séquences de discours révolutionnaires, et enfin British Sounds (1969), réalisé avec Jean-Henri Roger.

En 1969, il fonde avec Jean-Pierre Gorin le groupe Dziga-Vertov (en référence au cinéaste soviétique Dziga Vertov), signataire de Pravda (1969), une réflexion sur le sens et la valeur des images et des sons, Vent d'est (1969), Luttes en Italie (1969), Vladimir et Rosa (1971). Tout va bien (1972) est le seul film de cette époque que Jean-Luc Godard réalise avec des vedettes, Yves Montand et Jane Fonda, et le seul à être diffusé en circuit officiel.

Après un grave accident qui l’immobilise pendant de longs mois, il s’installe à Grenoble et reprend ses travaux avec sa compagne Anne-Marie Miéville pour interroger la société française à la façon d’un ethnologue : Numéro deux (1975) et Comment ça va (réalisé en 1975, sortie en 1978). Puis il travaille pour la télévision avec des séries didactiques autant qu’expérimentales : Six fois deux, sur et sous la communication (1976) et France tour détour deux enfants (1978). 5 UNE RÉFLEXION SUR LA MODERNITÉ En 1979, les producteurs Alain Sarde et Marin Karmitz incitent Jean-Luc Godard à revenir au cinéma dans un format 35 mm plus « classique » : Sauve qui peut (la vie) , en 1979, avec Jacques Dutronc, Isabelle Huppert et Nathalie Baye, et Passion (1982), avec notamment Hanna Schygulla, sont présentés en compétition officielle au festival de Cannes.

Les thèmes de la prostitution, de l’art, de la violence et de la folie se conjuguent à nouveau dans son œuvre, servis par un admirable regard poétique.

Il joue l’un des rôles principaux dans Prénom Carmen (1984), également interprété par Maruschka Detmers et Jacques Bonnafé ; le film est récompensé par le lion d’or au festival de Venise.

Puis il interroge le sacré et le profane avec une étonnante modernité dans Je vous salue Marie (1985), avec Myriem Roussel dans le rôle-titre, et offre un rôle inattendu à Johnny Hallyday dans Détective (1985). Jean-Luc Godard détourne ensuite, pour la télévision française, un roman policier en réflexion sur le destin du cinéma dans Grandeur et Décadence d’un petit commerce de cinéma (1986), interprète un personnage burlesque dans le décapant Soigne ta droite (1987), dirige Woody Allen dans son seul film américain, King Lear (1987, sorti en France en 2002), et réalise des films publicitaires et industriels sans renoncer ni à sa manière ni à ses idées : Puissance de la parole (1988) et le Rapport Darty (1989).

Il donne enfin l’un de ses plus beaux rôles à Alain Delon dans l’énigmatique Nouvelle Vague (1990). Pendant les dix années qui suivent, Jean-Luc Godard interroge le cinéma dans Histoire(s) du cinéma (1988-1998) et dans 2 × 50 ans de cinéma français (1995), tout en réalisant d’autres films sans concessions comme Allemagne année 90 neuf zéro (1991), sur la chute du mur de Berlin, Les enfants jouent à la Russie (1993), sur le cinéma des pays de l’Est, Hélas pour moi (1993), sur l’existence de Dieu avec Gérard Depardieu, JLG/JLG (1995), un film autobiographique, avant de signer Forever Mozart (1996), un pamphlet sur le cinéma et la guerre dans les Balkans.

Si Éloge de l’amour (1999, sorti en 2001) évoque l’amour, la mémoire, l’histoire et le temps, Notre musique (2004) montre — et questionne — des images de guerre, de réconciliation et de paix articulées autour des concepts religieux de l’enfer, du purgatoire et du paradis. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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