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Film la vie est belle

Publié le 19/06/2017

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ANDRÉ Saule / RÉVEILLÉ Manon LA VITA È BELLA /LA VIE EST BELLE Thématique : Arts, Etats et pouvoir Domaine : Arts du visuel IDENTIFICATION DE L’ŒUVRE La vie est belle est une comédie dramatique italienne sortie en décembre 1997 en Italie, et en octobre 1998 en France. Ce film dure 1h57 et est construit en deux parties correspondant à deux époques du récit : avant et après le drame . Les acteurs principaux sont : Roberto Benigni (dans le rôle de Guido), qui est également le réalisateur de ce film ; Nicoletta Braschi (dans le rôle de Dora) ; et Giorgio Cantarini (dans le rôle de Giosuè). La musique est de Nicola Piovani. Synopsis : Pendant la seconde guerre mondiale, Guido et son fils Giosuè, étant juifs, sont déportés en camp de concentration. Dora, l’épouse de Guido, décide par amour de les suivre dans ce camp. Arrivés, Guido fait croire à son fils que c’est un jeu, que le gagnant recevra un char, mais que pour gagner, il faut respecter des règles. Guido pense ainsi préserver son fils de l’horreur de la guerre … REPÈRES CHRONOLOGIQUES CONTEXTE HISTORIQUE ET SUJET Ce film se déroule en 1943 sous le régime totalitaire italien (c’est un parti unique n’admettant aucune opposition) de Mussolini. Mussolini accède au pouvoir en 1922. Lors de la 2° guerre mondiale (1939-1945) il soutiendra les idées d’Hitler, notamment l’envoi et l’extermination des juifs dans les camps. La 2° partie du film se situe dans un camp d’extermination. Ces...

« ANALYSE DE L’ŒUVRE - La place de l’humour La Vie est belle est le premier film comique sur l’holocauste.

C’est un film qui trouve son inspiration dans la «Commedia dell'arte» (genre de théâtre populaire apparut en Italie au XVI° siècle où les acteurs portant des masques improvisent sur le ton de l’humour).

La première partie du film accumule les sketchs , les scènes courtes et comiques.

Guido, le personnage central en est le principal instigateur: il utilise la pantomime , l’art de s’exprimer uniquement par des gestes, des mimiques et des attitudes.

Son langage corporel s’inspire de grands noms du cinéma muet comme Charlie Chaplin. Lors d’une interview, Roberto disait que le rire sauvait, et qu’il permettait de garder espoir.

Ici l’humour est utilisé dans le but de faire une critique sociale (il se moque de la bureaucratie pesante et met en avant la responsabilité des employés de bureau dans les administrations) et une critique du régime fasciste (en se moquant des discours sur la supériorité de la race aryenne, en montrant l’absurdité de telles idéologies) : le rire est comme une arme face à l’inhumain.

- le rôle de la musique : La musique permet : - de ponctuer le film ou de faire le lien entre différents temps : exemples : Le film est construit en 2 parties : la vie avant le camp (heureuse) et la vie dans le camp (triste).

Quand Dora rentre chez elle et découvre que son mari et son fils ont été enlevés, on entend le thème de la mort qui marque la fin de la 1ère partie du film ; c’est la musique qui traduit le changement. Dans la première partie du film, Guido rencontre Dora à l’Opéra où se jouent les « contes d’Hoffmann » Dès qu’il la voit il tombe amoureux d’elle et essaie d’attirer son regard ; au moment de cette rencontre se joue le thème de la barcarolle que l’on réentend dans la 2ème partie du film (et qui permet à Dora et Guido de communiquer) : ce thème musical fait donc le lien entre ces époques et ces personnages. - de faire passer les émotions autrement que par la parole ou les gestes : exemple : le thème de la mort a une petite tessiture (amplitude, les notes sont conjointes) ce qui renforce l’idée d’enfermement, de piège. - de mettre en relation les personnages souvent séparés et qui communiquent donc par l’intermédiaire de la musique : exemple : dans le passage où Guido met le disque du thème de la barcarolle pour que sa femme l’entende, une vraie émotion se dégage entre eux alors qu’ils sont éloignés et ne se voient pas. Ce thème de la barcarolle est un air, chanté en français, extrait de l’Opéra « les contes d’Hoffman » de Jacob Offenbach (1819-1880).

Or ce compositeur n’a pas été accepté dans les écoles de musique. »

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