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Fassebinder

Publié le 22/08/2013

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Sommaire Introduction I- Représentation de la transgression II- La place et le rôle de l'excès dans l'esthétique 2 4 10 de Fassbinder Conclusion 15 Bibliographie 17 1 Introduction L'ouvre de Fassbinder, par sa prolixité exubérante, ne se résume pas facilement. Tentant de trouver les films charnières de sa filmographie, François Dahringer assure qu'elle « se prête moins facilement que d'autres au découpage en périodes ou au résumé de son évolution1 . « Elle précise en outre qu'à ses débuts déjà, Fassbinder, alors figure de proue de l'Action Théâtre, avait toujours des idées foisonnantes qui « posaient, de fait, le problème da la création collective. Il devin encombrant 2 . « Difficile en effet de vouloir imposer des bornes à cet homme qui déclare, au détour d'une interview en avril 1978 : « je vis subjectivement ma vie de la façon que je crois être maximale 3 . « Ce parti pris de la recherche effrénée du maximum et ce rejet de toute censure sont les deux traits qui caractérisent le mieux l'oeuvre féconde de celui en qui beaucoup ont vu un authentique enfant prodigue, capable de repousser les limites ordinaires. Il a, par exemple, su faire ses armes à tous les stades de conception puis de fabrication d'un film en ayant été tour à tour - et régulièrement tout à la fois- producteur, scénariste, réalisateur, décorateur, compositeur et monteur, souvent sous des pseudonymes divers. Ce bilan d'activité est d'autant plus remarquable que Fassbinder. La thématique de l'excès ou plutôt sa représentation esthétique par le médium du cinéma qui au coeur de cette étude, il n'est pas inutile de rappeler que Fassbinder a été une figure emblématique du mouvement contestataire de 1968, le symbole d'une génération revendiquant un idéal de liberté absolue, notamme nt dans la sphère de la vie sexuelle. Ses frasques, qui firent les multiples anecdotes circulant autour de sa vie en communauté sont moins à retenir que le fait qu'il ait été, jusqu'au bout, fidèle à sa revendication d'indépendance radicale en se détachant assez rapidement de ce mouvement et en affirmant, à de nombreuses reprise, son rejet de tout extrémisme comme de toute étiquette dont on cherchait à l'affubler. Il justifiait ainsi sa position : « moins vous vous situez dans des 1 DAHHRINGER Françoise, Prenez garde à la sainte putain et Le rôti de Satan, des films charnières, in BANTCHEVA Danitza (dir.), Fassbinder explosif, Cinéma Action n°117, Condé-sur-Noireau, Cinéma Action Corlet /Paris, Arte éditions, 2005, 362p., p.38-49 ; citation extraite de la p. 38. 2 Ibid. p.39. 3 FASSBINDER R. W., L'Anarchie de l'imagination, Entretiens et interviews choisis et présenté par Michael Totenberg, Paris, L'Arche, 1987, p.103. 2 groupuscules, ou plus vous essayez d'élaborer une attitude qui vous soit propre, plus le regard que vous portez sur la réalité est honnête et vrai4 . « N'ayant jamais voulu se soumettre à aucune doctrine, orthodoxie, ni défendre aveuglément une cause, Fassbinder, tant par les sujets qu'il abord que dans ses mises en scène, s'est autorisé toutes les audaces, sans retenue. C'est pourquoi il demeure un cinéaste très controversé, tout comme il le fut déjà de son temps : « les féministes n'avaient pas supporté les larmes amères de Petra Van Kant et encore moins Martha, les homosexuels crièrent à la trahison en voyant Le droit du plus fort, et la gauche se déchaîna contre Maman Kuster s'en va au ciel5 . « Fassbinder a su préserver son intégrité en rejetant tout discours établi et en exprimant ses opinions sans y mettre toutes les formes : « Il faut que je puisse réagir à la réalité qui est la mienne sans ménagements. Si cela ne m'est pas permis, alors plus rien ne m'est permis 6 «déclare l'artiste en avril 1976. Trois ans avant déjà, il assurait que rien en art ne devait jamais venir affadir « la radicalité de ce qu'on ressent 7 . « D'où cinéma qui ne ménage pas le spectateur et souhaite plutôt le faire réagir que le divertir. Fassbinder disait de ses spectateurs qu'il voulait « qu'ils attrapent une rage comme celle qui le tien8 . « Fort de ces constats, et sil fallait résumer la trajectoire de Fassbinder ainsi que ses oeuvres, on serait tenté de dire qu'à un refus de toute limitation que l'artiste a revendiqué tout au long de son existence correspond un cinéma qui, film après film, nous livre une peinture décapante des transgressions en cours dans la société de son temps, à savoir l'Allemagne de l'a près guerre jusqu'à celle du début des années quatre-vingts. Des excès en tous genres peuplent ses films qui, aussi divers soient -ils, ont tous pour thématique la représentation d'une cris individuelle et sociale ; l'une étant en parfait écho avec l'autre et totalement indissociable « plus qu'aucun autre des réalisateur participant au renouveau du cinéma allemand ( Wenders, Syberberg, Herzog Schroeter ou Thom), Fassbinder apparaît comme le cinéaste d'une génération où l'espace public et la sphère privée, l'intime et le politique s'interpénètrent 9 . « 4 Ibid. p.54. DAHRINGER F., Prenez garde à la sainte putain et Le rôti de Satan, des films charnières, op.cit., p.44-45. 6 FASSBINDER R. W., L'Anarchie de l'imagination, op.cit., p.70. 7 Ibid., p.110. 8 Ibid., p.18. 9 ROLLET Sylvie, Une politique de la représentation, in positif n°524, octobre 2004, dossier spécial R.W. Fassbinder, p.86. 5 3 Maintenant dans première partie nous voulons voir en quoi consistent exactement ces « représentation de la transgression « évoquées plus haut en se référant à quelques films et ensuite nous pouvons se demander comment ces transgression- en l'occurrence perversions et perversité- s'incarnent- elles dans l'esthétique propre à Fassbinder ? I - Représentation de la transgression Il faut bel et bien parler de « représentation « au pluriel tant la thématique de la transgression emprunte des visages bigarrées. Ce penchant irrépressible pour l'insoumission et le désir d'aller toujours plus loin auraient pu se traduire par des films mettant en scène des héros positifs, donnant envie de rêver, à l'image des personnages de Nicholas Ray qui, dans leur existences, s'efforcent de combler un désir de liberté totale, souvent des action insensées. Ce n'est pas du tout le cas dans l'univers de Fassbinder. Il aborde, dans ses oeuvres, un tout autre versant de la transgression, beaucoup plus noir. Cela ne veut pas dire qu'il ne soit pas un farouche défenseur de la liberté humaine, lui qui prônait une fertile anarchie da l'imagination. Toutefois, Fassbinder préfère faire réagir le spectateur plutôt que de le faire rêver afin qu'il prenne conscience de ses chaînes- et partant de là des possibilités qui seraient les siennes s'il avait le courage d'assumer ses désirs- tout comme il souhaite mettre en lumière, pour mieux la dénoncer, l'emprise forte du machiavélisme dans les relations humaines. L'univers désenchanté de Nicholas Ray n'a donc rien à voir avec l'univers désespéré de Fassbinder qui, à la fin des années soixante-dix, intitula précisément l'un de ses films « Despair «. La transgression chez Fassbinder, se traduit par une double exploration des thématiques de la perversion et de la perversité. L'abord simultané de ces deux registres d'action différents est tout à fait symptomatique de cet univers excessif déjà évoqué. De manière générique, la perversion est définie par jean laplanche et jean - Bertrand Pontalis comme une « déviation par rapport à l'acte sexuel « normal «, défini comme coït visant à obtenir l'orgasme par pénétration génitale, avec une personne du sexe opposé10 . « Le refus de la sexualité génitale qui caractérise la perversion et l'exacerbation des pulsions prégénitales qu'ell e implique conduisent à un univers dans lequel le désir, comme Freud la noté dès 1905 dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle, se fait « ardent, insistant «, à la limite du supportable. La pression d'une tension insupportable à assouvir coûte que coût se retro uve quasi systématiquement dans un film de Fassbinder. Il f...

« spéculation Ces opérations ayant un effet direct sur le cours de la monnaie. Le niveau des prix permet également de déterminer le taux de change, selon la théorie de la parité des pouvoirs d’achat (PPA).

Il consiste à comparer un même panier de biens dans deux pays différents. Exemple : un panier de bien coute 100 € en France et 120 dollars aux E.U, le taux de change doit alors s’établir à 1 euro = 1.2 dollar.

(Version simpliste de « the economist » comparer le prix du « Big Mac ») II Les différents régimes de changes Dès lors que la monnaie est convertible le taux de change s’ajuste librement en fonction de l’offre et de la demande.

Les autorités peuvent cependant choisir de restreindre cette liberté.

On distingue plusieurs régimes : de change fixe (par rapport à une monnaie ou un panier de monnaie) : la banque centrale s’engage à assurer la conversion en devise de monnaie illimitée au taux fixé.

La crédibilité de cet engagement dépend essentiellement du niveau des réserves en devises de la banque centrale.

Le pays est alors vulnérable à une attaque spéculative qui épuise les réserves en devises. La monnaie nationale est supprimée : soit adoption de la monnaie d’un autre pays (on parle de dollarisation ou euroisation : Panama, Equateur, Monaco, Andorre) soit l’adoption d’une monnaie unique qui permet de maintenir une politique monétaire (zone €uro) de change intermédiaire qui est caractérisé par un mécanisme de stabilisation, qui comprend un objectif (ancrage constant ou « glissant ») et éventuellement des bandes de fluctuation maximale tolérées de part et d’autre de cet objectif (ex : Chine, Danemark, Pologne) de change flottants : sujet à des interventions discrétionnaires des autorités en cas de dérive ou de volatilité considérée comme excessive (dollar, euro, yen, livre sterling, franc suisse, dollar canadien) Cette formule permet de préserver les réserves de devises du pays, d’être autonome dans sa politique monétaire et éventuellement de compenser des chocs externes négatifs (exemple du pétrole côté en dollar, du fait de l’appréciation de l’€uro par rapport au dollar de ce fait dans la zone euro le pétrole augmente moins) Mais elle comporte aussi des inconvénients : effet nuisible de l’incertitude et de la volatilité du cours de change, effets possible d’une inflation importée) Depuis la fin des années 90, nous assistons à une « disparition du centre » au profit des 2 autres systèmes. »

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