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Fantômas au cinéma : la série de l'angoisse

Publié le 28/03/2019

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Fantômas au cinéma : la série de l'angoisse

Quand Louis Feuillade en 1913 sort son film Fantômas, d'après les aventures du héros de Pierre Souvestre et Marcel Allain, le succès est foudroyant. Une réussite extraordinaire marquée, de 1911 à 1914, par la parution de 32 ouvrages et de cinq films.

Insaisissable, le génie malfaisant de Fantômas ne connaît pas de limite. Seule l'opiniâtreté du commissaire Juve et le courage du journaliste Fandor et de sa fiancée Hélène arrivent à contrer ses projets criminels.

Dans cette France de l'avant-guerre, encore marquée par l'atmosphère de terreur inspirée par les crimes dela Bande à Bonnot, Fantômas suscite crainte et angoisse. Insaisissable génie du mal, bandit cruel et sans visage, il est confronté à l'inspecteur Juve, au journaliste Jérôme Fandor et à sa fiancée. À chaque épisode, le personnage diabolique échappe à la police, permettant au lecteur-spectateur d'attendre de nouvelles frayeurs.

 

La peur, telle est la base de cette exceptionnelle mécanique et des histoires farfelues qui découlent de la série. Les auteurs n'ont ni le souci de la vraisemblance, ni celui de la qualité. Ils produisent le plus vite possible pour répondre aux attentes d'un insatiable lectorat avide de romans populaires. La technique est simple, ils mettent au point une trame puis, chacun de leur côté, en troisjours, dictent une partie du récit que remettent en forme des équipes entières de dactylos. L'écriture automatique est née, les Surréalistes admirent; Apollinaire, Cendrars et Desnos, font l'éloge de la série.

 

Louis Feuillade, directeur artistique et réalisateur de Gaumont, travaille aussi dans l'urgence. N'hésitant pas à improviser, il fait preuve d'un génie inventif inattendu. Ses trouvailles se multiplient et le rythme est enlevé, à l'image des multiples rebondissements des histoires qui se succèdent.

 

Après le premier Fantômas qui regroupe trois épisodes, les spectateurs, quelques mois plus tard, frémissent devant Jude contre Fantômas (quatre épisodes dans le film). L'année suivante, la série continue et le rythme s'accélère avec La Main qui tue, Fantômas contre Fantômas (trois épisodes) et Le Faux Magistrat. René Navarre, interprète du génie du crime, devient une vedette incontestée. Mais, alors que le public

applaudit le mal victorieux du bien, les autorités s'inquiètent. Des maires interdisent les projections, des salles sont même fermées par la police : Fantômas dérange. Toutefois, avec la déclaration de guerre, la série s'arrête, faute d'acteurs.

1913

« Insaisissable, le génie malfaisant de Fantômas ne connaît pas de limite.

Seule l'opiniâ treté du commissair e Juve et le courage du journal iste Fandor et de sa fiancée Hélène arrivent à contrer ses projets criminels.

Fantômas au cinéma : la série de l'angoisse Quand Louis Feu illade en 1913 sort son film Fa ntômas, d'après les aventures du héros de Pierre Souv estre et Marcel Allain, le succès est foudroyant.

Une réussite extraordinair e marquée, de 1911 à 19 14, par la parution de 32 ouvrages et de cinq films.

D ans cette France de l'ava nt­ gu erre, encore marquée par l' atmosphèr e de terre ur inspir ée par les crimes de la Bande à Bon not, Fantômas suscite crainte et ang oisse.

Insaisissable génie du mal, bandit cruel et sans visage , il est confronté à l'inspec teur Juv e, au jour naliste Jérôme Fandor et à sa fianc ée.

À chaque ép isode , le perso nnage diabolique échappe à la polic e, perm ettant au lecte ur­ specta teur d'attendre de nouvelles frayeurs.

La peur, telle est la base de cette excep tionnelle mécanique et des hi stoires farfelues qui découlent de la série.

Les auteurs n'ont ni le souci de la vraisembla nce, ni celui de la quali té.

Ils produisent le plus vite pos sible pour répondre aux attentes d'un insati able lectorat avide de romans populair es.

La technique est simp le, ils mette nt au point une trame puis, chacun de leur côté, en trois jours, dic tent une partie du récit que remette nt en forme des équip es entièr es de dacty los.

L'écritur e automatique est née, les Surréal istes adm irent ; Apol linair e, Cendrar s et Desnos, font l'éloge de la série.

Louis Feuillade, directe ur artisti­ que et réal isate ur de Gaum ont, trava ille aussi dans l'urgen ce.

N' hésitant pas à im proviser, il fait preuve d'un génie inventif inatten­ du.

Ses trouvailles se multipli ent et le rythme est enlevé, à l'image des mul­ tiples rebondissements des histoir es qui se succèdent.

Après le prem ier Fantômas qui regroupe trois épisodes, les specta­ teurs, quelques mois plus tard, fré­ missent devant Jude contre Fantô­ mas (quatre épisodes dans le film).

L'année suivante, la série continue et le rythme s'accélère avec La Main qui tue, Fantômas contre Fantômas (trois épisodes) et Le Faux Magistra t.

René Nav arr e, interp rète du génie du cri me, devient une vedette inc ontestée.

Mais, alors que le public applaudit le mal victorieux du bien, les autorités s'inquiètent.

Des maires interdisent les projections, des salles sont même fermées par la police : Fantômas dérange.

Toutefois, avec la dé clar ation de gue rre, la série s'arr ête, faute d'acteurs.

Masque sur le visage et couteau à la main, Fantômas a tout pour faire frémir le lecteur.

D'a utres séries vont cependant voir le jour.

Feuilla de, avec la grande Mu sidora dans dix ép isodes des Vampires, puis avec ses Jude x, recue ille tou jour s l'adhésion du public.

Le succès est aussi au rendez ­ vous , tant chez son concurrent Pathé, avec Les Mys tères de New­ York, et Rocambole, que chez Éclair , producteur des nombreux épisodes de Nick Carter.

Ainsi, après la littérature et avant la télévision, le cinéma naissant a vite compris que le seria/, avec ses ingr édients de mystère, d'aventure, d'angoi sse et d'action, est un moyen très efficace de fidéliser le public.

Quan t à Fantômas, il poursuit sa carrière dans les années soixante, revisité par Andr é Hunebelle, inte rprété par Jean Marais, Louis de Funès jouant l'inspecteur Juve.

Mais le rire, signe des temps, remplace alors l'angoisse.

Les héros populaires, du roman policier 1887 Sherlock Holmes En 1887 appa raît Sherlock Holmes.

Le détective anglais et son fidèle ami le docteur Watson vont déchiffrer bien des énigmes durant quarante ans, sous la plume de Conan Doyle.

Soixante récits mettent en valeur la sagacité, la recherche d'indices, l'humour du célèbr e Britannique.

Phé­ nomène de longévité du roman policier, il est aussi main tes fois repris au cinéma.

1904 Arsène Lupin Héros durant trente ans d'une vingtaine de romans, Arsène Lupin, gentleman cambrio­ leur, est né sous forme de feuil leton dans la revue Je sais tout.

Pour créer son person­ nage, Maurice Leblanc s'est inspir é de l'anarchis te Marius Jacob qui ne tuait pas mais volait exclusivement les riches.

É légant, chapeauté d'un haut de forme et portant monocle, Lupin est un amateur d'art et un esthète de la cambriole.

Il sort chaque fois vainqueur des plus mystér ieuses intrigues.

1907 Rouletabille Le succès du Mys tère de la chambre jaune, paru dans L' Illustra tion, est immédiat, suivi, de celui du Parfum de la Dame en noir.

Roulet abille, nouveau héros populair e, est un reporter qui ressemble beaucoup à son créateur, le journal iste et romancier Gas­ ton Leroux.

Le jeune homme, Tintin avant la lettre, résout les mystères grâce au raison­ nement et à sa vivacité d'es­ prit.

La logique et l'analy se des indic es viennent à bout des énigmes les plus insolubles.

1920 Hercule Poiret É tonnant justicier, Hercule Poi rot, détective belge, mise sur l'enqu ête psychologique.

Ses raisonnements sont fondés sur des détails infimes, des in terrogatoi res, qui lui per­ mettent de replacer toutes les pièces du puzzle.

Réunissant tous les acteurs du drame, le héros d'Agatha Christie, volontiers prétentieux.

recons­ titue les faits jusqu'à confon­ dre le coupable.

Une méthode qui fait ses preùves dans une trent aine de romans.

19 13 Arsène Lupin Rouletabille Albert Finney dans le rôle d'Hercule Poirot, tiré du film Le Crime de l'Ori ent-E xpress 83. »

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