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espagnol, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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espagnol, cinéma. 1 PRÉSENTATION espagnol, cinéma, panorama du cinéma espagnol des origines à nos jours. 2 LES PIONNIERS Ayant adopté le cinématographe des frères Lumière dès 1896 (la première projection eut lieu à Madrid, le 15 mai), l'Espagne connut très tôt une production de films brefs enregistrant événements et décors quotidiens -- mais également ses premiers petits films de fiction dès 1897, grâce au Catalan Fructuós Gelabert (1874-1955). Gelabert réalisa ensuite de nombreuses scènes comiques puis, à partir de 1907, des films destinés à séduire un public plus large : adaptations de pièces de théâtre, reconstitutions d'événements historiques, films à diva à la manière italienne ; en mauvaise posture économique pendant la guerre, il réalisa néanmoins quelques films à thématique catalane à la fin des années 1920 ( la Puntaire, 1928). Parmi les autres pionniers figuraient encore le Castillan Eduardo Jimeno Correas, le Valencien Angel Garcia, bientôt suivis de Ricardo de Baños, de Gaspar et d'Adriá Gual, et surtout de l'Aragonais Segundo de Chomón (1871-1929), qui appliqua, et souvent inventa de nombreux procédés : coloriage, surimpression (son Gulliver date de 1903), prise de vues image par image (El hotel Eléctrico, 1905), fantastique et escamotage à la Georges Méliès (il réalisa en 1908 un Voyage dans la lune très inspiré de celui du Français). En 1906, Chomón fut engagé par Pathé qui lui commanda une série de films à caractère espagnol. Auteur de documentaires, de comédies, de « films d'art « à contenu historique et de mélodrames, il adapta à l'écran la Zarzuela, un spectacle espagnol traditionnel. Après son séjour en France, il se fixa définitivement en Italie en 1912 où il collabora notamment au film Cabiria de Giovanni Pastrone (c'est à lui que l'on doit les fameux travellings qui rythment ce péplum de 1914) avant de travailler en France aux côtés d'Abel Gance pour le tournage de Napoléon (1927). 3 LE TEMPS DU MUET&l...

« Malgré l’abondance de films commerciaux médiocres, un renouveau devint sensible avec l’apparition de jeunes cinéastes : José Luis Borau, né en 1929 ( Furtivos, 1975 ; Rio abajo, 1984, avec Victoria Abril), Mario Camus, né en 1935 ( La colmena, 1982 ; Los santos inocentes, 1984), Jaime Camino, né en 1930 (devenu un spécialiste du film fantastique avec Ceremonia sangrienta, 1972), Angelino Fons, né en 1935 (réalisateur de La busca en 1966 et scénariste de plusieurs films de Saura), Francisco Regueiro, né en 1934, aux films provocants et baroques ( Padre nuestro, 1985).

Parmi eux, Carlos Saura a eu la carrière la plus longue et la plus féconde ; ses films, notamment les neuf qu’il a tournés avec Geraldine Chaplin, alors son épouse ( Cría Cuervos, 1975 ; Elisa, vida mia, avec Fernando Rey, 1977) et ceux qu’il a écrits en collaboration avec le chorégraphe Antonio Gadès ( Carmen, 1983) ont connu un succès international. 6 LE RETOUR À LA DÉMOCRATIE Victoria Abril L'une des actrices fétiches de Pedro Almodovar (Attache-moi, 1990 ; Talons aiguilles, 1991 ; Kika, 1993), Victoria Abril partage sa carrière depuis 1983 entre l'Espagne et la France (la Lune dansle caniveau de Jean-Jacques Beinex, 1983 ; Une époque formidable de Gérard Jugnot, 1991 ; Gazon Maudit de Josiane Balasko, 1995).Victoria Abril dans Río abajo/On The Line (1984) de JoséLuis BorauGodo-Foto La mort de Franco en 1975, la fin de la censure en 1977 et le retour des libertés démocratiques favorisèrent l’éclosion de nouveaux talents et permirent d’aborder des sujets jusqu’alors interdits (même si les obstacles étaient encore fréquents, comme Pilar Miró en fit l’amère expérience avec son film El crimen de Cuenca, censuré jusqu’en 1979).

Les cinéastes purent abandonner le castillan et tourner des films sur des sujets propres aux Catalans, aux Basques et aux Navarrais : La ciutat Cremata (Antoni Ribas, 1976), El proceso de Burgos (documentaire de Imanol Uribe, 1979), La conquista de Albania (Alfonso Ungría, 1983). Carmen Maura L'actrice de cinéma espagnole Carmen Maura a notamment tourné sous la direction des réalisateurs Pedro Almodóvar et Carlos Saura.Rafael Roa/Corbis Sous la responsabilité de Pilar Miró, une réforme du cinéma fut mise en place en 1984 par le gouvernement de Felipe González, et de nombreux metteurs en scène purent réaliser des projets où se mêlaient préoccupations nationales et régionales, légitimation littéraire du cinéma, souci d’offrir une issue aux recherches marginales des avant-gardistes barcelonais (Pere Portabella, José Juan Bigas Luna) ou de la « movida » madrilène (Pedro Almodóvar).

Almodóvar avec le Labyrinthe des passions (Laberinto de pasiones, 1982) et Femmes au bord de la crise de nerfs (Mujeres al borde de un ataque de nervios, avec Carmen Maura, 1988), Bigas Luna avec Caniche (1980) et les Vies de Loulou (Las estades de Lulú, 1990), Fernando Trueba avec. »

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