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Eisenstein- Fritz Lang et la nouvelle objectivité

Publié le 20/06/2013

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1)S.M. Eisenstein est une figure centrale pour penser certains rapports entre politique et cinéma. Expliquez comment et en quoi est-il incontournable sur ce point, en considérant certains éléments contextuels, historiques, mais également esthétiques. Appuyez votre réponse sur ce qu'on en a dit en classe, ainsi que sur un exemple filmique tiré d'Ivan le Terrible. Eisenstein avait des intérêts éclatés: dessin, psychanalyse, symbolisme orthodoxe russe. Il était écrivain, critique cinéma et metteur en scène. Il avait une manie de la théorisation. Il a une approche socratique, il est pédagogue. Ce n'est pas le même Eisenstein qui écrit, qui fait des films et qui enseigne. Il a une manie de la théorisation et sur le plan historique il est presque apolitique. Il y a une méthode générale qu'on retrouve du début jusqu'à la fin. La dialectique et la méthode Hegelienne renversées par Marx que lui reprend à sa façon. Eisenstein ne comprenait le montage qu'à travers la méthode. Ce montage des attractions qui va très tôt avec La Grève théoriser va être transformé en d'autres concepts, ses idées deviennent donc protéiformes, la forme va différer, muter constamment. La métamorphose est l'un des traits de la résistance. Le montage des attractions va être transformé en montage intellectuel. Ensuite, il va élaborée un concept biface l'organique et le pathétique (en russe pathétique veut dire enthousiasme, ardeur passionnée pour le combat d'une cause) pour enfin terminer au concept d'extase à savoir sortir le spectateur de lui même. L'un des problèmes d'Eisenstein est qu'il s'intéresse aux spectateurs en tant que masse comme si chacun de ces spectateurs et ces psychismes fonctionnent de la même façon. Sa méthode est donc métamorphique, la dialectique qu'il engage met toujours l'idée sur la transformation. Et puis à une autre échelle, pour lui, la théorie n'est pas une activité homoforme, c'est un mouveme...
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« en 16 étapes ce qui le rend humain, mais il a un pouvoir incommensurable (les jeux d’échec, ombre, près de sa bouche, comme s’il les mangeait).

Nous ne sommes pas dans un espace réaliste.

Il deviendra terrible et inhumain une fois que les dernières personnes auront réussi à le déjouer ou du moins le tenter.

Ivan représente donc une idée, l’idée est l’État.

Parce qu’il est plus grand que nature, on n’a pas pu avoir un jeu réaliste, Ivan incarne donc cette idée de l’État à lui seul et comme les tragédies grecques.

Ce film est une composition des images et du jeu des acteurs qui s’inscrivait dans la géométrie, mais aussi dans toute la symbolique des icônes (le rapport avec Anastacia, sur sa poitrine, le fils et la mère, etc., etc.) il y a beaucoup de sens relié à l’orthodoxie russe.

Il y a aussi un côté anachronique, le jeu des acteurs et la géométrie (barbe et coupe d’Ivan versus les angles du décor).

Il pensait rencontrer le même succès qu’avec Nevsky.

Il y a une poignée de personnage qui signifie la grande histoire.

Il y a un peu de mélodrames.

L’icône est le tyran à naitre (la vierge, et sur Anastasia).

Dans Ivan 2 sur le plan plastique il y a la couleur (le rouge).

La pellicule a été dérobée aux Allemands par les Russes avec une dominante russe pour l’URSS, le sang versé, la passion, etc., etc. 2)Qu’est-ce qui, tout au long de la démarche Eisensteinienne, demeure constant et vital ? Cela peut se résumer en quelques mots, bien sûr, mais veillez à détailler davantage votre réponse.

(5 points) Il y a une méthode générale qu’on retrouve du début jusqu’à la fin chez Eisenstein.

La dialectique et la méthode Hegelienne renversées par Marx que lui reprend à sa façon.

La dialectique est la juxtaposition d’une thèse, antithèse et synthèse. Au départ il y a deux éléments : thèse et antithèse qui sont mues par la contradiction et le conflit.

Thèse et antithèse sont toutes deux limitées et par la contradiction et vont mener à une solution tierce, une synthèse, une recherche de l’unité, non pas comme une fusion qui annulerait les traits de l’un et de l’autre on conserve les caractères conflictuels et contradictoires de l’un et de l’autre.

Hegel utilise cette méthode.

Marx inscrit ces processus dialectiques dans l’histoire.

Eisenstein ne comprenait le montage qu’à travers la méthode.

Sa méthode de travail ne pouvait être que montée et complexifiée.

Il y a donc une chaine conceptuelle.

3)Si nous avons dit que l’expressionnisme allemand (y compris au cinéma) n’était pas à proprement parler une « école » unie et bien définie, qu’est-ce qui réunit néanmoins la plupart de ses artisans et qui implique une dimension politique ? Sans doute, votre réponse comportera quatre, peut-être cinq brefs éléments différents. L’expressionnisme est moins un mouvement qu’une énergie commune, une même révolte générationnelle qu’une simple école de pensée qui relierait des individus. Il y a l’idée d’un désespoir et une révolte commune qui va jusqu’au Cri de Munch.

Avec la défaite de la 1 ère guerre mondiale, il y a un marasme, un désespoir, une espèce d’humiliation sur le plan de l’égo d’une nation.

La révolte est à la foi artistique et politique.

Il y a un goût pour les ombres, les décors fantastiques, la précession d’une panoplie de personnages (monstres, doubles, etc.), mais aussi un intérêt pour les arrières cour (usines, taudis, lieux glauques) malgré toute cette laideur il y a un étrange lyrisme qui apparait et qui ressort du romantisme allemand avec toute une mythologie : il y a la ville tentaculaire , la révolte contre la guerre, le déclin de l’homme, l’industrialisation qui a déshumanisé et la mort.

C’est tout ce qui va stigmatiser l’époque de Weimar aux yeux des nazis.. »

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