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De Palma, Brian - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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De Palma, Brian - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION De Palma, Brian (né en 1940), réalisateur, scénariste, producteur et comédien de cinéma américain. Brian De Palma appartient à la génération du « nouveau cinéma américain « apparue dans les années 1970, aux côtés de Francis Ford Coppola, Martin Scorsese ou encore Steven Spielberg. Réputé pour la maîtrise d'une mise en scène originale et spectaculaire, il a toutefois longtemps été la cible de critiques relatives aux influences hitchcockiennes jugées trop ostentatoires de son cinéma. Au fil d'une filmographie chaotique et en apparence hétéroclite, il a néanmoins construit un discours cohérent, articulé autour d'un style visuel unique et de thématiques intimes récurrentes. 2 LES PREMIÈRES OEUVRES : UN CINÉASTE CRITIQUE ET SOUS INFLUENCES Brian De Palma George Rose/Liaison Agency Né à Newark (New Jersey), Brian De Palma poursuit des études de cybernétique à l'université Columbia de New York, où il découvre le cinéma expérimental. Ses premiers essais sont récompensés par une bourse qui lui permet de réaliser son premier film (The Wedding Party, réalisé en 1966 et sorti en 1969), au générique duquel figure Robert De Niro, alors jeune débutant. Murder à la mod (1968), intrigue policière illustrée par des effets visuels inédits, recèle les premiers « emprunts « à Alfred Hitchcock, tandis que Greetings (1968), ours d'or au festival de Berlin en 1969, et Hi, Mom! (1970) s'attachent à décrire sur un ton satirique et irrévérenc...

« grandiloquente et baroque variation sur le pouvoir, la manipulation psychologique et l’intégrité artistique mise à mal par des personnages peu scrupuleux dans les milieux du rock, est une libre adaptation du Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux, du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde et du mythe de Faust.

Ce film inclassable, qui oscille entre le film d’horreur et la comédie musicale, est devenu l’une des œuvres cultes des années 1970. Dans la seconde moitié de la décennie, Brian De Palma se fait le spécialiste des thrillers horrifiques, des intrigues excessives et des personnages hors du commun : Obsession (1976) est une relecture explicite de Sueurs froides (Vertigo, 1958) d’Alfred Hitchcock ; Carrie au bal du diable (Carrie, 1976), adaptation couronnée de succès du premier roman de Stephen King, met en scène les pouvoirs surnaturels d’une lycéenne (Sissy Spacek) ; Furie (The Fury, 1978), avec Kirk Douglas et John Cassavetes, associe comportements paranormaux et intrigue policière mêlée de politique et d’espionnage ; Pulsions (Dressed To kill, 1980) fait écho à Psychose (1960) d’Alfred Hitchcock (la fameuse scène de la douche est ici transposée dans un ascenseur) ; enfin, Blow Out (1981) est un hommage teinté de paranoïa politique au Blow Up (1966) de Michelangelo Antonioni. 4 LA FILIATION AVEC FRANCIS FORD COPPOLA De Palma (Brian), Scarface Tony Montana (Al Pacino), petit truand d’origine cubaine, entre au service d’un caïd de la drogue, Frank Lopez (Robert Loggia).

Ambitieux, prêt à tout, il élimine son patron avant d’épouser safemme (Michelle Pfeiffer).

Refusant un jour de massacrer une famille, il est à son tour menacé de mort.

Adapté d’un célèbre film d’Howard Hawks (Scarface, Shame of the Nation, 1931), le longmétrage de Brian De Palma doit beaucoup à son interprète principal, Al Pacino, littéralement transfiguré par ce personnage de gangster psychopathe.Al Pacino dans Scarface (1983) de BrianDe Palma.© MCA Universal/The Everett Collection, Inc. Brian De Palma réalise ensuite Scarface, un remake paroxystique du film éponyme d’Howard Hawks (1983), sur un scénario d’Oliver Stone.

Petit truand d’origine cubaine, Tony Montana (Al Pacino) met tout en œuvre pour éliminer un caïd de la drogue (Robert Loggia) et prendre sa place.

Le sens de la démesure du réalisateur et sa conception de la « défaite » du mythe américain, détruit par la violence, la drogue et une soif inextinguible de pouvoir, ne sont pas sans rappeler la saga du Parrain de Francis Ford Coppola.

Body Double (1984) est une nouvelle incursion en « territoire » hitchcockien, ici Fenêtre sur cour (1954).

Les Incorruptibles (The Untouchables, 1987), adaptation d’une célèbre série télévisée avec Kevin Costner dans le rôle d’Eliot Ness, Sean Connery (oscar du meilleur second rôle) et Robert De Niro interprétant Al Capone, rencontre un succès considérable qui semble garantir au réalisateur une reconnaissance et un soutien dont il n’avait jamais pu bénéficier par le passé. 5 UNE IDENTITÉ PARTAGÉE ENTRE FILMS DE COMMANDE ET PROJETS PERSONNELS Le début des années 1990 constitue cependant une période délicate pour Brian De Palma, dont l’œuvre se diversifie et déconcerte le public et la critique.

En effet, si Casualties of War (1989), avec Sean Penn et Michael J.

Fox, lui permet d’apporter une contribution personnelle, brutale et sans compromissions au traitement de la guerre du Viêt Nam par les cinéastes américains ( voir cinéma américain), le Bûcher des vanités (The Bonfire of the Vanities, 1990), adaptation du roman de Tom Wolfe, connaît un échec retentissant, malgré la présence d’une pléiade de vedettes d’Hollywood parmi lesquelles Tom Hanks, Melanie Griffith ou Bruce Willis. L’Impasse (Carlito’s Way, 1993), de nouveau porté par une impressionnante composition d’Al Pacino incarnant un dealer de drogues en quête de rédemption, dévoile un cinéaste élégiaque, hanté par les thèmes de l’innocence et son corrélat, la culpabilité.

Mission : impossible (1996), nouvelle adaptation d’une série télévisée populaire avec Tom Cruise, Emmanuelle Béart et Jean Reno, propulse Brian De Palma en tête des box-offices internationaux.

Snake Eyes (1998), avec Nicolas Cage, bénéficie d’un filmage particulièrement efficace — reposant notamment sur la technique du plan-séquence et de la description d’une même scène selon des angles, des perceptions et des subjectivités différentes —, mis au service d’une intrigue complexe.

Puis Mission To Mars (2000) transpose des thèmes chers à Brian De Palma dans un suspense de science-fiction tour à tour inventif et banal. Avec Femme fatale (2002), son premier film entièrement tourné en France, Brian De Palma signe un thriller sulfureux.

Il décline ce genre éminemment hollywoodien à la faveur d’une ambitieuse adaptation d’un roman policier de James Ellroy, le Dahlia noir (The Black Dahlia, 2006) : portrait d’une ville, le Los Angeles des années 1940, rongée par la corruption, le film est également une réflexion sur le corps (mutilé, manipulé), le dédoublement (les personnalités interchangeables), le mal (perversions et voyeurisme) et sur la pratique cinématographique elle-même.. »

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