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Comparaison "M le Maudit" et "Panique"

Publié le 27/12/2022

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« Travail de comparaison Comparer M, le maudit, Fritz Lang, 1931 et Panique, Julien Duvivier, 1946: points communs et différences. 1) Comment, dans ces deux films, la psychose s'empare de la population? 2) Pourquoi peut-on parler de films d'atmosphère sociale et de critique sociale? 1) Bien que 15 ans les séparent, ces deux films ont beaucoup en commun, notamment sur la psychose qui s’empare de la population. Dans les deux films, les victimes sont de jeunes personnes innocentes à qui la population est fortement attachée.

Ainsi, dans ces films, le peuple décide d’arrêter lui-même le coupable, qualifiant la police d’incompétente, menant tous deux à une course poursuite magistrale.

Celle de Panique nous fait penser à un autre film de Fritz Lang, pas M le maudit, mais bien Metropolis, sur la manière dans les héros sont tous deux suspendus au vide, sous le regard de la population.

Les deux populations des films respectifs sont aussi assagis d’une soif de sang très marquée, déterminés à venger la mort de leurs habitants, Mais les deux films diffèrent sur la vitesse à laquelle la population perd son sang-froid.

Alors que dans Panique, la prise d’action se fait assez tardivement, bien que la misanthropie de Monsieur Hire est mise en place dès le début, dans M le maudit, une psychose générale de la population commence au tout début.

Le peuple, ayant peur pour ses enfants, décide de mettre en place une chasse à la sorcière massive, arrêtant n’importe qui à tord.

On retrouve dans ces moments-là la mise en scène des déplacements de foule de Lang grandiloquente avec une foule de déplaçant en mouvement, comme un animal assoiffé de sang. La psychose au sein de la population s’exprime aussi dans ces deux films par l’utilisation de certains plans, notamment le plan séquence.

En effet, l’utilisation de plans séquences dans ces films fait monter la tension et montre la rage grandissante des habitants.

De plus, dans Panique, la population en psychose gagne du pouvoir et de l’influence au cour du récit.

Au début, personne n’ose directement confronter monsieur Hire, mais au fil du film, les habitants gagnent en pouvoir et confiance.

Le point culminant de ce pouvoir est la scène de la perquisition, accentuée par la réalisation de Duvivier.

Ici, la puissance des personnages lors de cette perquisition est accentuée par un travelling arrière, couplé d’un panoramique et d’une contre-plongée. 2) Pour Panique et M le maudit, une atmosphère sinistre et pesante s’installe rapidement, à travers les deux personnages, les décors et la musique. Tout d’abord, l’atmosphère sinistre passe par la figure des deux personnages.

Dans M le maudit, la figure du personnage apparaît pour la première dans un plan cultissime, montrant son ombre sur un avis de recherche, créant à la fois une prédiction de ce qui allait se passer en abordant un enfant et une mise en abîme.

Dans Panique, c’est lorqu’Alfred s’entretient avec Alice sur de sombres desseins, que l’image s’assombrit et qu’on ne distingue plus que son ombre avec un chapeau, rappelant celle bien connue de M le maudit.

De plus, la figure de monsieur Hire se rapproche de celle dans M puisqu’ils proposent tous deux des bonbons à des enfants, rendant l’atmosphère sociale encore plus troublante, allant jusqu’à tromper le spectateur qui le prend pour l’assassin. De plus, les décors amplifient aussi cette atmosphère sociale sinistre.

En effet, il y a un parallèle entre l’atmosphère étrange qui se dégage de la maison de campagne de monsieur Hire et la distillerie abandonnée, témoignant de deux endroits habritant des personnes reclues de la société. La musique et son absence joue aussi un rôle important dans ces deux films.

Alors que c’est son absence dans.... »

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