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Publié le 18/05/2013
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Eric Gaillard/Reuters/Corbis
Pendant vingt ans, le festival de Cannes est resté une fête, un immense marché du film, le rendez-vous de milliers de cinéphiles et le lieu de rencontre privilégié des professionnels du cinéma et des journalistes spécialisés.
Des scandales mémorables
y ont eu lieu, souvent liés à l’audace des films présentés.
En 1972, le jury est conspué pour avoir donné le prix d'interprétation masculine à Jean Yanne pour son rôle dans Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat.
En 1973, la sélection
officielle de la Grande Bouffe de Marco Ferreri déclenche des bagarres dans la salle, et l'attribution du grand prix spécial du jury à la Maman et la Putain de Jean Eustache est saluée par des sifflets.
En 1987, Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat
reçoit la palme d'or sous les injures.
Le festival de Cannes est désormais un événement médiatique de première ampleur, qui mobilise les chaînes de télévision du monde entier.
Des milliers de films y sont montrés en l'espace de quinze jours.
Les nouvelles manifestations se multiplient :
Semaine de la critique, Cinéma en France, Un certain regard, Cinéma de toujours, films hors compétition, etc.
Voir Festival international du film de Cannes
2. 3 Le festival de Berlin
Le festival de Berlin naît en 1951, avec les ours comme récompenses.
Ceux-ci sont d’ailleurs généreusement distribués la première année, avec quatre ours d'or, trois d'argent et deux de bronze.
Mais le jury devient vite plus sélectif, et se distingue à
partir de 1958 en attribuant l'ours d'or aux Fraises sauvages (Smultronstället) d’Ingmar Bergman, puis en 1959, à Claude Chabrol pour les Cousins.
Irrégulier dans sa sélection comme dans ses palmarès, le festival de Berlin a néanmoins souvent défendu les auteurs indépendants, avec un prix de la mise en scène décerné à Jean-Luc Godard en 1960, et des ours d’or à Michelangelo Antonioni pour
la Nuit (la Notte, 1961), à Roman Polanski pour Cul-de-sac (1966), à Pier Paolo Pasolini pour les Contes de Canterbury (The Canterbury Tales, 1972), à Robert Altman pour Buffalo Bill et les Indiens (Buffalo Bill And The Indians, 1976), à Werner
Shroeter pour Palermo (1980), à Rainer Werner Fassbinder pour le Secret de Veronika Voss (Die Sehnsucht der Veronika Voss, 1982), à John Cassavetes pour Love Streams, 1984, à Zhang Yimou pour le Sorgho rouge (Hong goaliang, 1988), à Marco
Ferreri pour la Maison du sourire (la Casa del soriso, 1991) et à Bertrand Tavernier pour l'Appât (1995).
Accompagné de rétrospectives et d'une manifestation parallèle, le Forum international du jeune cinéma, le festival de Berlin est, parmi les grands festivals, le plus axé sur l’identité culturelle européenne.
C’est un événement très complet et souvent
passionnant.
Voir Festival international du film de Berlin
3 LES AUTRES FESTIVALS DE RENOM
Tous deux inaugurés en 1946, le festival de Locarno et celui de Karlovy Vary résistent au temps, cultivent une identité propre et parviennent à établir des programmes susceptibles d'attirer la presse internationale.
Plus expérimentaux et intimistes,
moins liés au commerce du cinéma, ils permettent de découvrir des films qui échappent aux sélectionneurs des trois grands festivals.
Le festival de Saint-Sébastien, né sous le régime franquiste en 1953, subsiste, quant à lui, tant bien que mal, mais
bénéficie d'un lieu et d’un site magnifiques qui continuent à lui assurer un certain prestige.
Créé en 1959 sous le gouvernement Khrouchtchev, le festival de Moscou ne brille guère par la pertinence de sa sélection.
En revanche, celui de Pesaro, en Italie, offre une large place au cinéma expérimental et se distingue souvent par l'originalité de
ses rétrospectives.
De même, le festival de Valladolid en Espagne opère souvent des sélections remarquables.
Outre ces manifestations généralistes, il existe des festivals spécialisés, tel le festival de Trieste pour la science fiction et celui d'Avoriaz pour le cinéma fantastique.
Les festivals d’Annecy, Ottawa, Varna et Zagreb sont spécialisés dans le film
d'animation, et ceux de Leipzig, Lussas, Nyon, Paris et Marseille se consacrent au cinéma documentaire.
Signalons enfin que le principal festival mondial de court métrage a lieu à Clermont-Ferrand et que Châteauroux, Cracovie, Grenoble, Lille et
Oberhausen animent également des manifestations dédiées au court métrage.
4 LISTE DE QUELQUES AUTRES FESTIVALS À TRAVERS LE MONDE
Allemagne : Hof, Manheim, Munich ; Australie : Sidney, Melbourne ; Belgique : Bruxelles, Namur ; Brésil : Rio de Janeiro ; Burkina : Ougadougou ; Canada : Montréal, Toronto, Vancouver ; Cuba : La Havane ; Espagne : Benalmadena, Huelva ;
France : Amiens, Annecy, Biarritz, Deauville, Dinard, Hyères, Orléans, La Rochelle, Montpellier, Nantes, Paris, Pessac, Strasbourg, Tours, Valence ; Grande-Bretagne : Édimbourg, Londres ; Grèce : Thessalonique ; Hongrie : Budapest ; Irlande :
Cork ; Italie : Bergame, Bologne, Florence, Pordenone, Poretta Terme, San Remo, Taormina, Turin ; Japon : Tokyo ; Pays-Bas : Rotterdam ; Pologne : Gdansk ; Portugal : Fuguiera da Foz, Porto ; Suède : Göteborg ; Suisse : Genève ; Tunisie :
Carthage ; USA : Chicago, Denver, Los Angeles, New York, San Francisco.
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