chinois, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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3 L'ARRIVÉE DES NOUVELLES GÉNÉRATIONS
Sir Run Run Shaw
Né à Hong Kong, Sir Run Run Shaw a débuté sa carrière de producteur de cinéma en 1955.
Il est également connu pour sa démarche philanthropique et ses efforts en matière d'aide humanitaireaux plus démunis.UPI/THE BETTMANN ARCHIVE
Les principales sociétés de production chinoises (Shaw Brothers, de Sir Run Run Shaw, et Golden Harvest à Hong Kong, CMPC à Taïwan) ne surent pas suivre le rythme de l'évolution dynamique de l'économie et de la société dans les années 1970, et
terminèrent la décennie dans le marasme.
Leurs productions faites de formules toutes prêtes et la lassitude des publics locaux créèrent des conditions favorables au mouvement « nouvelle vague » du début des années 1980.
Le changement
commença à Hong Kong en 1979, lorsque Ann Hui (Xu Anhua), Tsui Hark (Xu Ke), Yim Ho (Yan Hao), Allen Fong (Fang Yuping) et d'autres jeunes réalisateurs (pour la plupart formés dans les écoles de cinéma américaines ou européennes) quittèrent
la télévision pour le cinéma, lançant de nouvelles sociétés de production indépendantes et traitant de nouvelles questions sociales et culturelles.
Leur exemple fut bientôt suivi à Taïwan, où la CMPC commença à produire de longs films à épisodes
confiés à des réalisateurs jusqu'ici inconnus comme Edward Yang (Yang Dechang), Hou Xiaoxian, Wang Tong et Wan Ren.
Chen Kaige, Adieu ma concubine
Réalisateur de la Terre jaune (Huang Tudi) en 1984, Chen Kaige figure, avec Zhang Yimou et Tian Zhuangzhuang, parmi les cinéastes chinois de la jeune génération les plus célèbres en Occident.Tourné en 1993 avec des acteurs de renom (Leslie Cheung, Gong Li et Zhang Fengyi), Adieu ma concubine (Bawang Bieji) fut couronné par la palme d'or au festival de Cannes.The Everett Collection, Inc.
Une nouvelle vague atteignit la Chine en 1984, lorsque de jeunes diplômés de l'Académie de cinéma de Pékin commencèrent à réaliser des films novateurs dans leur composition et dans leur ton, qui soulevaient des questions au lieu de fournir des
réponses politiques toutes prêtes.
Terre jaune (Huang Tudi, 1984), de Chen Kaige, le Voleur de chevaux (Dou ma zei, 1986), de Tian Zhuangzhuang et le Sorgho rouge (Hong Gaoliang, 1987), de Zhang Yimou, fixèrent de nouveaux objectifs à un
cinéma chinois sérieux et lui gagnèrent pour la première fois un public international.
Ces réalisateurs et leurs contemporains (dont le groupe a été surnommé les réalisateurs de « cinquième génération » par la critique chinoise) ont fait du cinéma
chinois des années 1990 l'un des plus vivants au monde.
Des films comme Ju dou (1990) et Épouses et concubines (Dahong Denglong Gaogao Gua, 1991), de Zhang Yimou, le Cerf-volant bleu (Lan fengzheng, 1993), de Tian Zhuangzhuang, et Adieu
ma concubine (Bawang Bieji, 1994), de Chen Kaige, ont obtenu des récompenses dans des festivals importants, des nominations aux Oscars et de gros succès commerciaux.
Ils ont aussi attiré des coproducteurs de Hong Kong, de Taïwan et d'ailleurs,
réunissant ainsi les trois centres de production cinématographique de la Chine d'après-guerre.
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