Charlie Chaplin: Entre Comédie et Satire sociale
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
Modernes » nous en donne l'exemple avec cette scène où Charlot se
retrouve, malgré lui, à la tête d'une manifestation ouvrière ou
lorsque le père de la gamine est tué lors d'une grève.
Dans ce
même film, Chaplin remet en cause l'organisation des usines et
notamment le taylorisme, qui déshumanise et détraque les ouvriers
au nom du profit, avec des gestes répétés et chronométrés.
La
scène de folie de Charlot illustre ce mal-être ouvrier récurent à
cette époque.
La recherche de reconnaissance des sans emplois dans
la société est l'un des thèmes principaux des « Lumières de la
ville » avec Charlot qui tente d'avoir une place dans la vie d'un
homme riche et qui se voit rejeté de jour en jour.
Dans la société
américaine, cette recherche s'est matérialisée dans la « Works
Progress Administration » qui a pour mission de fournir du travail
aux chômeurs et d'avoir un niveau de vie acceptable.
Ces thèmes
sont très chers à Chaplin qui déclara à un journaliste en
1931,date de sortie des « Lumières de la ville »:
“Le chômage, voilà la question essentielle.
Les machines devraient
faire le bien de l'humanité, au lieu de provoquer tragédie et
chômage.”.
Ces thèmes lourds sont une volonté de Chaplin de montrer la
réalité de la société de son siècle et de faire prendre conscience aux
spectateurs des grandes injustices dont est victime l'Amérique.
II) Chaplin a fait de l'humour la marque de fabrique de ses films.
Le
rire est provoqué par les personnages, notamment Charlot avec son
chapeau melon aristocratique, son gilet étriqué, son pantalon trop
large et ses chaussures de clown qui contrastent avec sa démarche
d'homme mondain.
Il vient aussi des changements d'habits comme
dans « Les lumières de la ville » où Charlot se retrouve en short
avec des gants de boxe ,ce qui s'oppose a sa physionomie chétive
et à l'idée du boxeur grand et musclé.
Ce fait de rire des autres
permet aux spectateurs de rire de leurs propres clichés et
préjugés.
Le comique vient aussi des situations absurdes comme
celles où il doit nourrir son patron coincé dans une machine à
l'heure de la pause dans « Les temps Modernes » ou bien lorsque
Charlot mange un cotillon croyant être un spaghetti dans « Les
lumières de la ville ».Le quiproquo est une grande source de rire:
les méprises entre les personnages, dont seul le spectateur est au
courant de la réalité, peuvent mener à des scènes irréelles ou
pathétiques comme celle des « Lumières de la ville » où le
vagabond Charlot se fait passer pour un riche bourgeois auprès
d'une aveugle qui, ayant retrouvée la vue, ne le reconnaît pas ou
encore quand le riche homme, dégrisé, ne reconnaît pas Charlot et
le chasse alors qu'il était son compagnon de débauche à ses moment
d'ivresse.
Le comique de Charlot relève donc du burlesque par le
caractère absurde, extravagant et ridicule de ses gags.
L'amour
est le thème récurrent des deux films: on l'y trouve en compagnie
de deux jeunes demoiselles, issues de la même classe sociale que
lui et avec qui il rêve de mener une vie avec famille et belle
maison comme nous le montre cette rêverie issue des « Temps
Modernes ».
Ces formes d'humour permettent de rendre les thèmes.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- 1925: Charlie Chaplin choisit la comédie pour dénoncer la misère
- Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie)
- CHARLIE CHAPLIN
- Les premiers films des Charlie Chaplin
- Sir Charlie Chaplin - KUNSTLER.