Chabrol, Claude - réalisateur de cinéma.
Publié le 19/05/2013
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3. 2 Intrigues, secrets et drames
Claude Chabrol retrouve la faveur de la critique et du public avec Violette Nozière (1978), première étape d’une fidèle collaboration avec Isabelle Huppert.
Très occupé par la télévision, il tourne moins souvent pour le cinéma, mais le Cheval d’orgueil
(1980), d’après l’historien breton Pierre Jakez Hélias, les Fantômes du chapelier (1982), d’après le roman de Georges Simenon, et le Sang des autres (1984), d’après le livre de Simone de Beauvoir, s’avèrent importants dans l’évolution de sa
filmographie.
En 1984, il s’associe avec le producteur Marin Karmitz et signe Poulet au vinaigre, puis Inspecteur Lavardin (1985), deux films policiers interprétés par Jean Poiret.
Ce sont ensuite Masques (1987), avec Philippe Noiret et Robin Renucci, le Cri du hibou
(1987), Jours tranquilles à Clichy (1990), d’après Henry Miller, et Docteur M (1990).
Claude Chabrol inaugure une série de portraits de femmes aux passions intenses et à la volonté implacable avec Isabelle Huppert dans Une affaire de femmes (1988) et Madame Bovary (1991), adaptation du chef-d’œuvre de Gustave Flaubert.
Il
confie ensuite à Marie Trintignant le rôle de Betty (1992), nouvelle transposition de Georges Simenon à l’écran.
Emmanuelle Béart cristallise la jalousie maladive de François Cluzet dans l’Enfer (1994), d’après un scénario de Henri-Georges Clouzot.
Enfin, la Cérémonie (1995) est un âpre pamphlet social articulé autour deux femmes « déterminées », Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire.
Si Rien ne va plus (1997), son cinquantième film, obtient un médiocre succès, Claude Chabrol retrouve la faveur du public avec Au cœur du mensonge (1999), dont le titre résume la thématique majeure qui traverse l’œuvre du cinéaste.
Merci pour le
chocolat (2000), avec notamment Jacques Dutronc, et la Fleur du mal (2003), avec Nathalie Baye, étudient pour leur part la déconstruction progressive de façades psychologiques et sociales en apparence inébranlables.
Si l’Ivresse du pouvoir (2006)
s’inspire de faits réels (une affaire politico-financière de détournement de fonds à la fin des années 1990), et dresse le portrait d’un univers de mensonges et de lâcheté au milieu duquel évolue une juge d’instruction obstinée (incarnée par Isabelle
Huppert), la Fille coupée en deux (2007) relate un fait-divers américain datant de 1906 (déjà adapté par Richard Fleischer dans la Fille sur la balançoire, 1955) : une jeune femme est tiraillée entre un vieil écrivain pervers et un jeune milliardaire
déséquilibré, qu’elle épouse.
4 LES AUTRES ACTIVITÉS DE CLAUDE CHABROL
Grand styliste et narrateur habile, Claude Chabrol est aussi documentariste — l’Œil de Vichy (1993), un montage d’actualités cinématographiques datant de l’Occupation révélateur des mécanismes de la propagande vichyste —, metteur en scène de
théâtre et réalisateur de films publicitaires.
En outre, il passe parfois devant la caméra et devient acteur pour ses amis réalisateurs : il apparaît ainsi dans Paris nous appartient (1958-1960) de Jacques Rivette, dans le Travail (1969), court métrage de
Jean-François Detré, et dans Voleurs de la nuit (1984) de Samuel Fuller.
Claude Chabrol est l’auteur de plusieurs livres parmi lesquels Et pourtant, je tourne (1976) et Un jardin bien à moi (1999) ; il est également le directeur littéraire d’une collection consacrée au roman policier (Éditions du Seuil).
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