Cassavetes, John - réalisateur de cinéma.
Publié le 19/05/2013
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que traversent quelques instants de bonheur.
Dans ce rôle d'une épouse qui s'ennuie et souffre jusqu'à la folie, Gena Rowlands a donné l'une de ses interprétations les plus marquantes.Peter Falket Gena Rowlands dans Une femme sous influence (A Woman Under the Influence, 1974) de John Cassavetes.Culver Pictures
John Cassavetes doit pourtant attendre près de dix ans avant de réaliser son deuxième film indépendant, Faces (1968), première collaboration avec son égérie Gena Rowlands, qui inaugure une série de drames psychologiques intenses, au ton et à la
forme novateurs.
Sans jamais verser dans l’analyse ni le commentaire, le cinéaste y expose la lente désintégration d’un mariage, le montage final ne retenant des dix-sept heures tournées à l’origine — prix d’une liberté totale consentie à ses
acteurs — « que » cent vingt neuf minutes, sanctionnées par un succès critique et commercial imprévu.
Avec Husbands (1970), qui relate la virée tragi-comique de trois quadragénaires après la mort d’un de leurs amis, le réalisateur porte plus avant
encore la déconstruction narrative, dans un film pudique et exigeant, tout entier livré à son trio d’acteurs, Ben Gazzara, Peter Falk et John Cassavetes lui-même. Ainsi va l’amour (Minnie and Moskowitz, 1971) est pour sa part une comédie amère, qui
peut aussi se lire comme un hommage déguisé à la magie hollywoodienne.
Une femme sous influence (A Woman under the Influence, 1974), le chef-d’œuvre de John Cassavetes, est une exploration douloureuse des déchirements d’une femme inadaptée et schizoïde (interprétée par Gena Rowlands dans l’un de ses plus
beaux rôles), mariée à un ouvrier de travaux publics fruste et incompréhensif (Peter Falk).
Le réalisateur y impose son Cinéma Vérité faussement désinvolte, à la spontanéité patiemment restituée par de longues répétitions et que distinguent
notamment des cadrages étouffants et empathiques, traquant, au plus près des visages, sentiments et émotions.
Avec Meurtre d’un bookmaker chinois (le Bal des vauriens) (The Killing of A Chinese Bookie, 1976), scénarisé par Martin Scorsese, le
réalisateur se frotte au film noir dont il dévoie, à son habitude, les conventions narratives.
4 DE MULTIPLES PROJETS
Fidèle à son système d’autofinancement, John Cassavetes multiplie les projets dans les années 1970 et 1980, jouant dans plusieurs films aux ambitions artistiques variées : Capone (Capone , 1975) de Steve Carver ; Mikey and Nicky (1976) d’Elaine
May, un film qui évoque ses propres réalisations, avec son ami Peter Falk ; Furie (The Fury , 1978) de Brian de Palma, aux côtés de Kirk Douglas ; C’est ma vie après tout (Whose Life Is It Anyway? , 1981) de John Badham, un drame grand public ;
Tempest (1982) de Paul Mazursky, une adaptation de la Tempête de William Shakespeare, avec Gena Rowlands ; Marvin & Tige (1983) d’Eric Weston, un mélodrame ; ou encore The Incubus (1981) de John Hough, un film d’horreur.
Parmi ses dernières réalisations figurent Opening Night (1977), dont Gena Rowlands illumine la terrible noirceur, Gloria (1980), un film noir qui sacrifie exceptionnellement au goût hollywoodien, et Love Streams (1984), récompensé au festival de
Berlin ; en 1986, il remplace au pied levé Andrew Bergman pour la réalisation de la comédie Big Trouble , vite reniée.
Puis, se découvrant une maladie avancée, John Cassavetes se tourne vers une première passion, le théâtre, et présente en 1987 à
Los Angeles sa pièce A Woman of Mystery .
Huit ans après son décès, le 3 février 1989, son fils Nick réalise un film remarqué, She’s So Lovely (1997), adapté d’un scénario de son père.
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