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brésilien, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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brésilien, cinéma. 1 PRÉSENTATION brésilien, cinéma, panorama de la production cinématographique brésilienne des origines à nos jours. 2 LE TEMPS DU MUET Les premières projections publiques d'images animées ont lieu le 8 juillet 1896 à Rio de Janeiro, grâce à un appareil baptisé « Omniografo «, qui est vite remplacé par le procédé Lumière à Rio, São Paulo, Curitiba et Salvador. Dès 1897, les frères Alfonso et Pachoal Segreto ouvrent une salle, la « Salão de Novidades «, bientôt rebaptisée « Paris à Rio «. En 1898, Pachoal filme la baie de Guanabara et le cortège funèbre du président Floriano Peixoto, fixant les deux thèmes essentiels des débuts du cinéma brésilien : les paysages qui font la fierté de la nation et les rites du pouvoir. Mais le développement du cinématographe est limité par la précarité de l'alimentation électrique dans un pays encore très pauvre. Les premiers films à succès, comme os Estranguladores (1908) d'Antonio Leal, reconstituent des crimes qui défraient la chronique. On filme également des comédies comme Nhô Anastacio Chegou de Viagem (1908) de Julio Ferrez, qui décrit les surprises d'un paysan débarquant en ville, mais aussi des matchs de football, des chansons illustrées où les chanteurs se placent derrière l'écran à chaque séance, des opérettes (trois versions de a Viuva Alegre, dues à Perez Leal et William Auler en 1909), une fiction inspirée de Méliès, o Diabo (1908) d'Antonio Campos, des mélodrames comme Remorso vivo (1909) de Leite, des films historiques comme Restauração de Portugal em 1640 (1909) de Dominigos Braga, ou à thème religieux, comme Milagres de Santo Antonio d'Antonio Serra. La production de cette époque (plus de 200 titres de 1909 à 1910), très artisanale, ne résiste pas à la concurrence étrangère, surtout durant la Première Guerre mondiale qui provoque en outre une pénurie de pellicule vierge. La production des années vingt devient aléatoire et surtout cyclique, plusieurs villes, entre autres São Paulo, Rio, mais aussi Recife (Pernambouc) ou Pouso Alegre, devenant tour à tour les centres de production. À São Paulo, José Medina réalise des mélodrames urbains comme Gigi, (1925). Cataguases, dans le Minas Gerais, révèle un réalisateur important, Humberto Mauro, avec No primavera da Vida (1926). Plusieurs revues spécialisées paraissent, dont Cinearte à São Paulo. L'un des derniers films muets, Limite (1929), seule réalisation du poète Mario Peixoto, est d'une grande beauté et exploi...

« volonté de s’adresser au peuple brésilien en puisant dans la tradition populaire et en créant des formes nouvelles et mobilisatrices. Par son dynamisme, Glauber Rocha devient le porte-parole du mouvement et publie sous le titre Révision critique du cinéma brésilien (1963) une compilation de ses articles.

Il écrit également, en 1965, un manifeste au double titre significatif : Esthétique de la faim ou Esthétique de la violence. Son œuvre est à l’image du meilleur Cinema Novo, débordante d’inventions, refusant de se figer dans des formules, puisant aussi bien son inspiration dans l’opéra, le western et la littérature de colportage du Nordeste que chez S.M.

Eisenstein, Luchino Visconti, Bertolt Brecht.

À travers des films comme Terre en transe (Terra em Transe, 1967), Antonio das Mortes, (o Dragão da Maldade contra o Santo Guerreiro, 1969), le Lion à sept têtes (Der Leone have sept cabeças, 1970) ou son film devenu testamentaire, l’Âge de la terre (a Idade da Terra, 1980), il est devenu l’une des figures marquantes du cinéma mondial, un très grand créateur de formes et agitateur d’idées. 5 LE CINÉMA MARGINAL Pereira dos Santos (Nelson), Mémoires de prison L'écrivain brésilien Graciliano Ramos est emprisonné pendant l'« Estado Novo » (le « nouvel État », organisation politique mise en place au Brésil par Getúlio Vargas entre 1937 et 1945), car ilest soupçonné d'avoir collaboré avec l'Alliance nationale de libération lors d'un épisode resté dans l'histoire sous la désignation de « complot communiste ».

Mémoires de prison constitue laseconde rencontre importante entre Graciliano Ramos et Nelson Pereira dos Santos, qui a déjà réalisé une adaptation cinématographique de Vidas secas (écrit en 1938, réalisé en 1963).

Dans lesdeux œuvres, le réalisateur parvient à rendre compte du style sec et concis de Graciliano Ramos (1892-1953), un des premiers auteurs brésiliens à rompre avec les procédés rhétoriques quiabondaient jusque-là dans la littérature d'Amérique latine.Carlos Vereza (au centre) incarne Graciliano Ramos dans Mémoires de prison (Memórias do cárcere, 1984) de Nelson Pereira dosSantos.The Everett Collection, Inc. Le développement du Cinema Novo est fortement entravé par le coup d’état militaire de 1964, mais les cinéastes du mouvement participent à leur manière à la lutte politique avec notamment les Héritiers (os Heirdeiros, 1969) de Diegues.

Le seul film du Cinema Novo à rencontrer un réel succès populaire est Macunaíma (1969) de Joachim Pedro de Andrade.

Cette œuvre est fortement marquée par le tropicalisme, phénomène artistique et sociologique qui s’oppose à tous les académismes, y compris politiques, et plaide pour les marginalités et les manquements au « bon goût ».

Par ailleurs, on s’interroge sur la validité des principes du Cinema Novo et certains réalisateurs s’expatrient pour poursuivre leurs expériences dans un contexte plus favorable, ainsi Ruy Guerra tourne en France et Glauber Rocha en Allemagne. La génération suivante s’oriente vers un cinéma « marginal », volontiers expérimental, dérisoirement appelé udigrundi en référence à l’ underground américain, avec des cinéastes tels que Rogiero Sganzerla ( o Bandido da Luz Vermilla, 1968) ou Julio Bressane ( Memorias de um Estrangulador de Loiras, 1971). Dans le même temps, le cinéma commercial doit affronter la concurrence de la télévision, qui s’est accaparé la tradition de la chanchada, et absorbe le public avec ses feuilletons, les telenovelas. L’industrie cinématographique se réfugie alors dans la pornochanchada, comédie érotique qui demeure dans les limites permises par la censure.

Elle est protégée par l’instauration d’une « réserve de marché », mesure protectionniste réservant un nombre de jours de programmation en salles pour la production nationale.

Ni successeurs du Cinema Novo, ni expérimentaux désabusés, ni adeptes de la pornochanchada, de nouveaux talents apparaissent néanmoins, sous l’égide de l’entreprise d’économie mixte Embrafilme, tel Bruno Barreto, qui connaît un certain succès international avec Dona Flor et ses deux maris (Dona Flor e Seus Dois Maridos, 1976), ou Hector Babenco avec Pixote, la loi du plus faible (Pixote, a Lei do Mais Fraco, 1980).

Inspiré d’un roman de José Louzeiro et largement influencé par los Olvidados de Luis Buñuel, le film est une virulente critique de la pauvreté dans le tiers-monde ; au travers du parcours d’un jeune garçon de 10 ans (interprété avec conviction par Fernando Ramos da Silva) dans les rues violentes, sauvages, parfois inhumaines, de Rio de Janeiro se dessine parallèlement une sévère dénonciation d’une société brésilienne répressive, corrompue et, plus encore, indifférente. En 1990, le président Fernando Collor de Mello liquide Embrafilme et la législation qui protégeait le cinéma national.

Un seul film est produit en 1990, au titre de circonstance : Des jours meilleurs viendront (Dias Melhores viaro) de Carlos Diegues. Pourtant, depuis 1993, grâce à un organisme de la ville de Rio, Riofilme, à une loi sur l’audiovisuel favorisant fiscalement l’investissement dans la production et à l’initiative privée, le cinéma brésilien semble renaître de ses cendres.

Ours d’or à Berlin en 1998 pour Central do Brasil, Walter Salles, déjà remarqué pour Terre lointaine (Terra estrangeira, 1997), est le chef de file d’une génération de réalisateurs qui tente de renouer avec les thèmes quotidiens et traditionnels de la réalité brésilienne. D’autres cinéastes sont apparus dans la décennie quatre-vingt-dix : Fabio Barreto, dont o Quatrilho a remporté un franc succès, Tara Amaral, Beto Brandt, Murillo Salles, Luiz Farnando Carvalho, Carla Camuratti.

On assiste aussi au retour d’« anciens » tels Nelson Pereira dos Santos, Carlos Diegues avec Orfeu do Carnaval, Ruy Guerra avec Estorvo, Paulo Cesar Saraceni avec o Viajante, et Walter Lima Jr., un proche collaborateur de Glauber Rocha.

Enfin, une nouvelle chaîne satellite, Canal do Brasil, est sur le point d’être consacrée au cinéma national.

Si les « jours meilleurs » annoncés par Carlos Diegues ne sont pas encore assurés, ils font néanmoins plus que poindre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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