BANDE DE FILLE
Publié le 27/03/2022
Extrait du document
«
BANDE DE FILLES
CRITIQUE
Bande de filles, le troisième film de la réalisatrice française Céline Sciamma, qui
vient clore sa trilogie sur la sortie de l’enfance (après Naissance des pieuvres et
Tomboy) est agréable bien que loin d’être extraordinaire.
Le film raconte les premiers émois et galères d’une jeune adolescente de
banlieue, Marieme dit « Vic ».
Alors qu’elle se retrouve face un système scolaire
qui ne l’accepte plus et face à un grand frère tyrannique, Marieme va trouver
espoir en côtoyant un groupe de fille : Lady, Adiatou et Fily.
Nous retrouvons ici des thématiques chères à Céline Sciamma comme la
question du genre et l’émancipation.
La réalisatrice commence son film par un
point de vue original.
Alors que la scène d’ouverture concerne la sororité au sein
d’une équipe, nous remarquons juste après lors d’un travelling arrière que la
bande de fille se séparent au fur et à mesure.
La caméra vient ensuite se
focaliser sur un personnage : Marieme.
Nous comprenons alors que le film ne va pas vraiment parler d’un groupe mais
plutôt comment un personnage s’émancipe grâce à sa place dans un groupe.
La
bande est donc une étape clé pour l’émancipation, vers la liberté.
C’est pourquoi
après le match de football la musique et les cris de victoire des filles s’effacent
pour laisser place au silence et à la séparation « tragique » des filles.
Cette joie
et cette liberté s’acquiert donc avec le groupe, la bande.
Ce qui est aussi particulièrement intéressant est que les changements d’état
d’esprit de Marieme se retrouvent également dans la façon de filmer.
Un exemple
parmi tant d’autre est l’utilisation de la couleur bleue, présente tout au long du
film.
Cette couleur apparait en petites touches la plupart du temps (des objets,
de la peinture, des vêtements…).
Mais lorsqu’elle est omniprésente dans la scène
elle semble symboliser des moments de grand bonheur (lorsqu’elle est avec son
copain par exemple) ou bien de grandes tensions (lorsqu’elle est avec son frère).
Dans les deux cas la couleur bleue semble montrer une illusion, un rêve, un
aparté dans la vie du personnage principale.
L’exemple le plus flagrant est lors
de la scène du premier baiser où soudainement lorsque le couple s’embrassent la
lumière s’éteint laissant place à un fond bleu et leurs ombres pour ensuite
revenir à la lumière naturelle.
L’instant frappant du film réside dans la scène où les quatre filles se lâchent sur
la chanson Diamonds de Rihanna.
Elle cristallise tous les désirs des
personnages.
Ici Céline Sciamma montre au travers du personnage de Marieme
une jeunesse perdue et seule, observant le monde qui l’entoure (Marieme
observe ses amies danser, la caméra se rapproche sur elle montrant son regard
perdu et envieux à la fois).
Puis dans un second temps lorsque Marieme décide
de danser avec les autres Céline Sciamma montre une jeunesse combative mais
aussi insouciante en quête de nouveau modèle.
En effet la chanson Diamonds est
très générationnelle, elle symbolise à jeunesse des années 2000/ 2010.
De plus
la couleur bleue rappelle l’illusion, le rêve et la liberté d’une jeunesse qui crie,.
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