avant-garde, cinéma d' - cinéma.
Publié le 18/05/2013
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volonté (Triumph des Willens, 1935) et les Dieux du stade (Olympiad, 1936).
5 EN UNION SOVIÉTIQUE
Eisenstein (Sergueï), la Grève
Œuvre phare de la propagande soviétique, la Grève (1925) est un film artistiquement brillant et novateur, notamment sur le plan du montage.
Il reflète à la fois le culte du prolétariat alors envigueur et la liberté de création qui caractérise la première décennie post-révolutionnaire.Par la suite, dans les années 1930, la propagande cinématographique, étroitement contrôlée par Stalineen personne, s'est massivement développée en URSS sous l'égide du très contraignant dogme « réaliste socialiste », auquel Sergueï Eisenstein a dû faire allégeance.
Bien qu'il n'ait jamais été àproprement parler dissident, sa sensibilité artistique s'est difficilement accommodée de l'absolutisme stalinien et des lourdes pressions politiques qui se sont exercées sur lui.
La Grève (Stachka,1925) de Sergueï Eisenstein.G.
Loney/Everett Collection
Dans leur volonté de révolutionner le fond et la forme du cinéma, les réalisateurs d'Union soviétique sont d’enthousiastes avant-gardistes, comme le montrent les expériences de Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein dans la Grève (Stachka, 1924), dans le
Cuirassé Potemkine (Bronenosets Potemkine, 1925), dans Octobre (Octjabre, 1927) et dans la Ligne générale (Geralya Linya, 1929).
Mais d’autres cinéastes sont tout aussi inventifs : Aleksandr Dovjenko l’illustre dans Arsenal (1928) et dans la Terre
(Zemlia, 1930).
Cependant, Dziga Vertov est peut-être l’auteur le plus représentatif de l'avant-garde soviétique.
Créateur du cinéma-œil (kinoglaz), puis du Cinéma Vérité (Kino-Pravda), il réalise des symphonies visuelles comme Soviet en avant
(Cahgai Soviet!, 1926), l'Homme à la caméra (Tcheloviek s Kinoapparatom, 1929) et Trois chants sur Lénine (Tri pesni o Lenin, 1934).
La domination du cinéma académique stalinien met fin à ces expérimentations, dont Alexandre Nevski de S.
M.
Eisenstein représente le chant du cygne.
6 LE CAS FRANÇAIS
En France, le mouvement dada et le surréalisme rassemblent des artistes que le cinéma fascine, mais qui hésitent à s'y essayer.
En revanche, de jeunes cinéastes tournent des films d'avant-garde : Claude Autant-Lara réalise Fait divers (1923), Henri
Chomette (1896-1941) signe Jeux des reflets et de la vitesse (1923) et Cinq minutes de cinéma pur (1925) et Jean Grémillon réalise Photogénie mécanique (1924).
Le peintre et photographe Man Ray s'aventure le premier dans la réalisation avec le Retour à la raison (1923), puis il continue avec Emak Bakia (1927), l'Étoile de mer (1928), d'après un scénario de Robert Desnos et le Mystère du château de dés
(1929).
C'est ensuite le peintre Francis Picabia qui collabore avec René Clair pour Entr'acte (1924).
Fernand Léger signe alors le Ballet mécanique (1924), Marcel Duchamp réalise Anemic cinema (1925) et Germaine Dulac adapte un scénario d’Antonin Artaud, la Coquille et le Clergyman, (1927) qui n’a pas le bonheur de plaire au groupe surréaliste
qui lui préfère les documentaires scientifiques de Jean Painlevé (1902-1989).
Les surréalistes boudent également les audaces de Jean Renoir dans la Petite Marchande d'allumettes (1928), méprisent le Sang d'un poète (1930) de Jean Cocteau.
En revanche, ils acclament les fulgurances poétiques, l'onirisme ironique, la sexualité
dévoilée et les automatismes cinématographiques d' Un chien andalou (1929) et de l'Âge d'or (1930) de Luis Buñuel et Salvador Dalí.
De leur groupe, seul Jacques Brunius (1906-1967) devient réalisateur avec Violon d'Ingres (1939).
Il faut également citer Jean Vigo pour À propos de Nice (1929) et pour Zéro de conduite (1933) dont les audaces formelles sont au service d'une description d'une sensibilité et d'une sincérité admirables du monde de l'enfance.
Cependant, le fait que
chez Vigo l'innovation visuelle n'apparaisse jamais comme une fin en soi mais soit en quelque sorte spontanément appelée par le sens même du récit (lequel récit est en lui-même tout à fait classique), fait de lui un cinéaste inclassable auquel
l'étiquette d'avant-gardiste ne correspond pas entièrement, bien qu'il ait été l'un des cinéastes les plus libres et les plus inventifs de l'histoire, ce que confirme l'Atalante (1934), son dernier film et ultime chef-d'œuvre.
7 AILLEURS DANS LE MONDE
L'auteur de documentaires néerlandais Joris Ivens, avec Étude sur le Zeedijk (Zeedijk Film Studie, 1927) et le Pont (De Brug, 1928), les Belges Charles Dekeukeleire (1905-1971) avec Impatience (1928), Henry Storck avec Images d'Ostende (1930)
et les membres de l'école anglaise du documentaire (1929-1940) se rapportent plus ou moins directement à l'avant-garde.
Au Japon, Teinosuke Kinugasa (1896-1982) signe l'expérimental Une page folle (Kurutta ippreji, 1926).
En revanche, le.
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