Assia Dagher, pionnière du cinéma égyptien

« duction de nombreux films.

Deux d'entre eux sont consi­ dérés comme des œuvres marquantes dans l'histoire du cinéma égyptien : Les Yeux ensorceleurs (1934) et Chaga­ rat al-Dorr (1935), longs mé­ trages réalisés par Ahmed Ga­ mal et dans lesquels la jeune femme joue le principal rôle féminin .

Les Yeux ensorce­ leurs, l'un des premiers films fantastiques égyptiens, met en scène une jeune danseuse qui parvient à ressusciter son fiancé mort dans un accident de voiture.

Malgré son sujet peu polémique, ce long mé­ trage est victime de la censu­ re, qui en fait supprimer plu­ sieurs scènes, notamment cel­ le où le jeune homme, rame­ né à la vie, sort de sa tombe.

Quant à Chagarat a/-Dorr, il relate la vie d'une esclave d'origine turque qui régna sur l'Égypte au XIII° siècle et est à ce titre considéré comme l'un des premiers films histo­ riques du cinéma arabe.

Si, pendant vingt ans, la jeu­ ne femme mène simultané­ ment ses deux activités et en­ chaîne les films avec beau­ coup de succès, elle stoppe sa carrière d'actrice en 1947, LE PREMIER FILM ÉGYPTIEN SUR L'ÉGYPTE ARABE En 1935, alors que seuls une trentaine de films ont été réalisés en Égypte, Chagarat al-Dorr, produit par Assia Dagher et considéré comme le premier film historique du monde arabe, bénéficie d'une importante campagne de promotion auprès du public.

Le scénariste et réalisateur, Ahmed Gama/, lui assure une publicité attractive en présentant ainsi cette première superproduction : « Pour la première fois, nous voyons les magnifiques palais arabes et des belles maisons, des vêtements brodés d'or et d'argent, d'anciennes fêtes égyptiennes et des bals comme ceux dont nous parlent les Mille et Une Nuits.

». »